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Juan José CASTRO au pupitre du Victorien Orchestra de Melbourne
Juan José CASTRO au pupitre du Victorien Orchestra de Melbourne
Ernest ANSERMET, 1968
Kopf Bild Ansermet Ernest 155 250
À droite et à gauche: .... - Cliquer sur les photos pour voir leurs agrandissements - resp. les originaux - et leurs références. Ces divers portraits et documents sont rendus disponibles grâce à la splendide banque de données SCRIPTORIUM de la Bibliothèque Cantonale et Universitaire de Lausanne et sa superbe collection de journaux et revues digitalisées.

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Juan José CASTRO
Corales criollos no 3 pour orchestre (1953)
Orchestre de la Suisse Romande
Ernest ANSERMET
20 mars 1957, Victoria-Hall, Genève, 1ère audition suisse
"[...] Né à Buenos-Aires, d’une famille espagnole établie en Argentine depuis une génération, et où tous les hommes sont musiciens, Juan-José Castro fit dans sa ville natale de bonnes études musicales, qui firent de lui un violoniste et un pianiste consommés. Dès son jeune âge, il s'adonna à la composition et y travailla quelques temps avec Vincent d’Indy au cours d’un séjour à Paris où il vint élargir sa culture. Agé aujourd’hui d’environ quarante ans, il est chef d’orchestre au Théâtre Colon de Buenos Aires et professeur dans l’un des principaux conservatoires de la ville. L'un des premiers à s’intéresser à ses oeuvres fut le regretté pianiste Edouard Risler qui en jouait souvent dans ses concerts. [...]
Nature réfléchie et sensible, esprit très clair, pénétrant et fin, Castro n’a rien clans ses oeuvres qui signale ostensiblement sa nationalité ou sa race. Il ne fait une musique ni pittoresque ni visuelle, ni littéraire, et qui ne se rattache à aucune mode particulière, mais qui reprend à sa manière le modèle permanent de notre art. On y saisira une pensée musicale, concise mais substantielle, qui suit une dialectique logique, et qui sans s'assujettir à aucun procédé n’ignore rien des trouvailles récentes de la technique. [...]" C'est ainsi que Juan-José CASTRO était présenté dans la brochure-programme du concert donné le 7 février 1931 par l'OSR sous la direction d'Ernest Ansermet, avec la première audition suisse de ses Trois pièces pour orchestre.

Sur l'oeuvre elle-même:

"[...] L’oeuvre inscrite à notre programme vient d’être choisie par le jury de la «Société Internationale de Musique contemporaine» pour les prochains festivals de Londres et Oxford. [...] Les trois pièces [...] ne forment pas une symphonie mais forment bien un tout: ce sont trois caractères musicaux indiqués par leurs titres: allegro, lento et vivace, et bien faits pour mettre en oeuvre les diverses ressources expressives de l’auteur. [...]"

Juan-José Castro eut l'occasion de donner quelques concerts avec l'Orchestre de la Suisse Romande, comme par exemple lors des Rencontres Internationales de Genève 1954.
Juan-José Castro, portrait non daté publié dans la revue
Radio Je vois tout du 2 septembre 1954, No 35, en page 1570

"[...] Juan José Castro, chef d’orchestre et compositeur, s’est imposé comme écrivain avec sa Symphonie argentine et son ballet Mécano et semble avoir trouvé le style argentin le plus caractéristique. Il dirigera l’une de ses oeuvres, Castro El llanto de las Sierras, ouvrage dans lequel on reconnaîtra l’affirmation de ses dons en même temps qu’une heureuse alliance entre l’école française de l’orchestration et les rythmes caractéristiques de l’Amérique latine.

Juan José Castro fut en effet l’élève de Vincent d’Indy, à Paris, après avoir fait ses premières armes au Conservatoire de Buenos Aires, où il travailla le violon. Il obtint le Prix Verdi en présentant son opéra Proserpine et l' Etranger, distinction qui lui fut accordée par un jury composé des personnalités les plus en vue au nombre desquelles se trouvaient notamment Igor Strawinsky, Arthur Honegger, le chef italien Vittorio de Sabata. Juan José Castro fut invité à diriger lui-même la création de son oeuvre à la Scala de Milan. Auteur de symphonies, de plusieurs cantates, de nombreuses pièces de musique de chambre, l’hôte de Genève fit très rapidement une carrière internationale de chef d’orchestre; on le suit à Londres, à Melbourne, à Sydney et naturellement à Buenos Aires, où il eut l’occasion de diriger des oeuvres de Manuel de Falla en présence du compositeur.
[...]" cité de la revue Radio Je vois tout du 2 septembre 1954, No 35, en page 1570.

Lors d'un concert donné le 20 mars 1957 au Victoria-Hall de Genève, Ernest ANSERMET dirigea une oeuvre de Juan-José Castro, «Corales Criollos No 3», composée en 1953:

     Henri Gagnebin, Suite sur des psaumes huguenots (1ère audition)
     César Franck, Variations symphoniques
     Juan-José Castro, «Corales Criollos No 3» (1ère audition)
     Manuel de Falla, «Nuits dans les jardins d'Espagne»
     Maurice Ravel, «Alborada del Gracioso»

"[...] Avec Juan-José Castro (né en 1895 à Buenos Aires), c'est l'Espagnol devenu créole, métis. D'irrésistibles forces sensuelles se dégagent des Corales criollos, variations combien libres, à côté de celles de Franck et où, en dehors de toute intention descriptive, sont évoqués différents aspects de l'âme et de l'esprit argentins. Cette musique à la sève généreuse, aux accents chargés de hantise, Juan-José Castro, artiste imaginatif, l'a écrite et orchestrée avec une étonnante maîtrise, renouvelant sans cesse et avec la plus grande liberté, ses déductions mélodiques et rythmiques, tout en tirant un parti souvent très neuf de l'effectif instrumental, celui de tous les jours, dont il s'est contenté. [...]" Ami Christen dans le Journal de Genève du 21 mars 1957 en page 10.

L'enregistrement fait lors de ce concert fut récemment rediffusé dans le volet «1931» de l'excellente série d'émissions «Poussière d'étoiles - Les annales radiophoniques de l'OSR», de Jean-Pierre AMANN.

C'est grâce à la générosité de la...


... que nous pouvons écouter - en ligne - cet enregistrement:

Juan José CASTRO, Corales criollos no 3 pour orchestre (1953), Choral et 6 variations - Finale (Danse), Orchestre de la Suisse Romande, Ernest ANSERMET, 20 mars 1957, Victoria-Hall, Genève, 1ère audition suisse


Le PREMIER CLIQ sur le pictogramme PLAY (flèche) à l'extrême-gauche fait démarrer l'audio au début de la présentation de Jean-Pierre AMANN, soit à 24 minutes 02 secondes. Le pictogramme PLAY fonctionne ensuite comme d'habitude pour arrêter / continuer l'écoute.



Deux attitudes de Juan José CASTRO au pupitre du Victorien Orchestra de Melbourne
instantanés non datés publiés dans la revue
Radio Je vois tout du 2 septembre 1954, No 35, en page 1570



Sommaire du volet «1931» de l'excellente série d'émissions «Poussière d'étoiles - Les annales radiophoniques de l'OSR», de Jean-Pierre AMANN

(00:26) Georges Bizet, L'Arlésienne, Suite pour orchestre, no 1, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 3 novembre 1962, Victoria-Hall, Genève

(20:24) François Couperin, Le Parnasse ou l'Apothéose de Corelli, fragments, Victor Desarzens, Georges Desarzens, J. Godard (piano), 1941

(24:02) Juan José Castro, Corales criollos no 3 pour orchestre (1953), Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 20 mars 1957, Victoria-Hall, Genève, 1ère audition suisse

(45:17) Peter Tschaikowski, La belle au bois dormant, Ballet en 1 prologue et 3 actes, extraits, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 1959

(1:03:51) Alexandre Denéréaz, Extrait des Scènes de la vie de cirque, Variations symphoniques, Orchestre symphonique de Volgograd, Emmanuel Siffert, VDE-Gallo


Régler le curseur de la barre temps sur le minutage en question pour écouter l'oeuvre désirée
ou
CLIQUER sur l'un des liens ci-dessus: ouvre une nouvelle fenêtre sur la page correspondante des archives de la RTSR (Le PREMIER CLIQ sur le pictogramme PLAY (flèche) à l'extrême-gauche fait démarrer l'audio au début de la présentation en question. Le pictogramme PLAY fonctionne ensuite comme d'habitude pour arrêter / continuer l'écoute), respectivement - pour les oeuvres de Bizet, Castro et Tschaikowsky - sur la page correspondante de ce site présentant l'oeuvre en question.