Le 20 francs Debussy, billet de banque à l'effigie de Claude Debussy, créé par la Banque de France le 9 août 1980, mis en circulation à partir du 6 octobre 1981, retiré de la circulation au moment de l'arrivée de l'Euro. Le billet a été dessiné par le peintre Bernard Taurelle, l'avers a été gravé par Jacques Jubert et le revers par Hérouard. Sur le recto de ce billet est le buste de Debussy d'après un tableau de Marcel Baschet (1884), avec une mer houleuse en arrière-plan en référence à «La Mer» de Debussy.
Recto de la pochette du disque Decca LXT 5424
(cliquer sur la photo pour une vue agrandie, cliquer EN DEHORS de la vue agrandie pour la fermer)
«La Mer» est l'une des nombreuses oeuvres qui a accompagné Ernest Ansermet pendant toute sa carrière. Il l'enregistra quatre fois pour le disque - en 1947 (paru en 78 tours), en 1957 (mono), en 1957 (mono et stéréo) et une dernière fois en 1964 (mono et stéréo). Il en existe aussi bien entendu plusieurs enregistrements de concert.
"[...] Vers 1902 ou 1904 commence, dans l'activité créatrice de Debussy, une nouvelle période, période de maturité, où son art ne change pas ses caractères essentiels, mais semble se ramasser davantage, ne se donne qu'éprouvé et réduit à l'essentiel, d'où une apparence plus sèche, mais aussi une ossature plus accusée; il semble qu'au lieu de céder au besoin d'une notation immédiate de ses impressions, le compositeur consente à les retenir pour les faire participer à une composition de plus grand style. Dans le domaine symphonique, cette nouvelle période est marquée par "La Mer", paru en 1905, et par les "3 Images" (1909).
"La Mer" est une symphonie, si l'on veut bien entendre par là que Debussy s'est inspiré pour l’écrire de l'esprit même de la symphonie classique, sans s'imposer de formes architecturales conventionnelles. Le premier mouvement, "De l'aube à midi sur la mer", est presque tout entier une longue progression, un «devenir» d'éléments musicaux qui reçoit tout son sens lorsqu'enfin s'élève des cuivres un thème grave, essentiel, presque religieux, qui se tend comme une vague, tandis que les harpes semblent le border de myriades de bulles écumeuses. Le deuxième mouvement, "Jeux de vagues", peut représenter l'élément scherzo de cette symphonie.
Enfin, là où un autre compositeur aurait écrit une «Tempête», Debussy écrit un "Dialogue du vent et de la mer", et en effet, ce n'est pas la terreur de l'homme devant cet événement que nous dit cette musique; c'est le conflit lui-même des forces naturelles qui revit dans ces oppositions de thèmes et de timbres, et dont le musicien veut nous faire sentir la grandeur. [...]"
Le concert était donné en hommage à Claude Debussy, avec le prélude du «Martyre de Saint-Sébastien» et «La Mer» en première partie, «L'Après-Midi d'un Faune» et «Ibéria, Image No 2» après l'entracte. Je n'ai pas pu constater avec certitude s'il s'agissait de la première donnée en Suisse de «La Mer», mais c'est fort probable.
Le troisième enregistrement de 1957
Recto de la pochette du disque Decca SXL 2061
(cliquer sur la photo pour une vue agrandie, cliquer EN DEHORS de la vue agrandie pour la fermer)
Cet enregistrement a été fait aussi bien en mono qu'en stéréo - équipe Decca Pr: James Walker Eng: Gil Went (m), Roy Wallace (s) - comme c'était l'habitude dans la fin des années 1950, en même temps que le Prélude à l'Aprés-Midi d'un Faune et la Rapsodie Espagnole de Ravel: les trois oeuvres sont parues d'abord en mono, en avril 1958 sur le Decca LXT 5424 et en juillet 1958 sur le London LL 3017, puis en stéréo en septembre 1958 sur le London CS 6024 et sur le Decca SXL 2061, réédité en avril 1970 sur le SDD 214.
Un extrait du commentaire publié dans la revue «The Gramophone» de mai 1958, en page 487:
"[...] La Mer has long been a speciality of this conductor. To my mind a far greater work than any that Ravel wrote for orchestra, nevertheless the scoring is much more chancy than Ravel's. It is full of tunes that are all too likely to find themselves smothered by accompanying figures. Ansermet avoids every pitfall, and gives the music a translucence it seldom has. He breaks it up more than Toscanini and most other conductors, inserting short silent pauses not marked by the composer in the first movement at figure 5 and four bars from the end, and in the last at figures 55 and 60 and elsewhere. All these breaks are effective, and it would be interesting to know if Ansermet ever asked Debussy to sanction them. The composer could hardly have failed to admire this outstandingly poetic performance.
The quality on this record is excellent. It was a surprise to hear the "cymbales antiques" tinkling with such clarity in L'après-midi; they seldom do so in London. But I can well believe this is how Debussy intended them to sound. Clarity is indeed one of the many virtues of this most enjoyable record. R.F.[...]"
Voici donc...
Claude Debussy, «La Mer», Trois esquisses symphoniques, L 111, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, octobre 1957, Victoria-Hall, Genève
1. De l'aube à midi sur la mer 08:11 (-> 08:11)
2. Jeux de vagues 06:04 (-> 14:15)
3. Dialogue du vent et de la mer 07:27 (-> 21:42)
3 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP
Vous pouvez écouter ces oeuvres - resp. les parties de cette oeuvre - en ligne comme mp3 320 kbps, ainsi que télécharger l'oeuvre - resp. la partie de cette oeuvre - en écoute:
dans la liste ci-dessous, cliquer sur le titre que vous désirez écouter!
(à la fin de l'oeuvre - resp. de la partie de cette oeuvre - en écoute, la suivante est automatiquement démarrée)