Le concerto n° 2 en la mineur, op. 85, de Johann Nepomuk Hummel fut écrit en 1816 et publié à Vienne en 1821. Orchestré avec beaucoup d'habileté, cet ouvrage comporte une partie soliste très brillante qui trahit parfois l'influence d'un des ses contemporains des plus célèbre: Beethoven. Contrairement à ses premiers concerti pour piano, qui suivaient de près le modèle de ceux de Mozart, le concerto en la mineur, comme son Concerto pour piano n° 3 en si mineur, op. 89, est écrit dans un style proto-romantique qui anticipe les développements stylistiques ultérieurs de compositeurs tels que Frédéric Chopin, Franz Liszt et Felix Mendelssohn.
Le premier mouvement, marqué Allegro moderato, s'ouvre sur une assez longue introduction mettant en évidence le violoncelle. Mais à partir du moment où le piano entre en scène, et par la suite, la ritournelle prend une place secondaire.
Dans le Larghetto qui suit, un délicieux intermezzo à trois quarts de temps, on entend le piano solo Cantabile e con gran espressione. Le mouvement lent s'achève sur un Morendo, puis il y a un passage de transition Calando dans lequel le piano revient précipitamment Attaca subito pour être le fer de lance du Rondo.
Le Finale se lance dans une course effrénée à travers un dédale d'histoires héroïques, puis, dans une section diabolique en forme de stretto marquée Doppio movimento, il déploie toutes ses ressources dans un dernier feu d'artifice éblouissant. La partie de piano est un cauchemar de difficultés techniques. Entre les mains d'un virtuose sympathique, cependant, elle prend vie et nous rappelle que les compositeurs pour clavier d'autrefois étaient des géants d'une stature inconnue des générations plus récentes.
Les exemplaires à ma disposition pour les restaurations de disques Concert Hall, Musical Masterpiece Society & sociétés affiliées viennent en majeure partie de l'inépuisable collection de Stefan KRAMER, que je remercie pour sa générosité.
L'enregistrement a par endroits quelques distorsions sonores, que je ne peux malheureusement pas corriger.