Michel-Richard de LALANDE
Musiques Royales, 1ère Suite de Sinfonies
Maurice ANDRÉ, trompette
Pierre COCHEREAU aux grandes orgues de Notre-Dame
Ensemble d'instruments à vent et fanfares
Armand BIRBAUM
Notre-Dame de Paris, 196?
"[...] Redécouvertes assez récemment, nos musiques d’apparat pré-baroques sont en train de détrôner celles de Haendel, qu’elles inspirèrent souvent. Feront-elles apprécier Purcell, encore si méconnu et qui combina, avec un réel génie, des rythmes martiaux, l’orchestre d’harmonie et les timbales? La cour de Louis XIV, si elle créa beaucoup et se montra bien chauvine (cf. ses démêlés avec Bernini, pour ne citer que ceux-ci) n’hésita guère, en tout cas, à emprunter à cette Angleterre pré-hanovrienne, ennemie héréditaire qu’il fallut, aussi, battre sur son propre terrain.
Le trio de compositeurs que ce disque présente offre, au moins, l’avantage d’en faire ressortir la fixité de style, le souci minime d’un quelconque renouvellement dans les rythmes, les combinaisons, les accents. On imagine volontiers que nos musiciens, assez peu préoccupés par ces travaux, vivaient dans une opulence suffisamment stable pour s’éviter la fatigue de dépasser ici les formules d’un genre. De Lully [...] à Mouret [...] en passant par de Lalande et ses Soupers du Roi, [...] ces oeuvres empruntaient aussi volontiers leur matériel thématique à des marches déjà célèbres, des refrains populaires parfois gaillards, voire même à des chorals d’église. Nous en verrons un exemple parfaitement éloquent chez de Lalande. [...]
Auteur d'une Suite de Noëls devenue célèbre parce que profane, on ne sera pas étonné de voir Michel-Richard de LALANDE (1651-1726) introduire des thèmes religieux dans ses Suites de Sinfonies. [...] Presque toutes les oeuvres séculières du grand musicien ont été composées, il est vrai, entre 1689 (date à laquelle il succède à Lully) et 1700, à partir de quand il se consacre presque exclusivement à ses admirables Motets. Comparées à celles de Mouret, ses Suites de Sinfonies conservent un profil sans doute plus traditionnel, mais, ici encore, la grande inspiration propre à l’auteur semble avoir été tout entière réservée aux Motets. [...]"
Ce disque fut enregistré dans les années 1960 pour le label Philips à Notre-Dame de Paris, Armand BIRBAUM dirigeant un ensemble nommé «Ensemble d'instruments à vent et fanfares», avec en solistes Maurice ANDRÉ, trompette, et Pierre COCHEREAU aux grandes orgues de Notre-Dame.
Michel-Richard de Lalande, Musiques Royales, 1ère Suite de Sinfonies, Maurice André, trompette, Pierre Cochereau aux grandes orgues de Notre-Dame, Ensemble d'instruments à vent et fanfares, Armand Birbaum, Notre-Dame de Paris, 196?