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Jean-Baptiste LULLY
Marche Royale
Maurice ANDRÉ, trompette
Pierre COCHEREAU aux grandes orgues de Notre-Dame
Ensemble d'instruments à vent et fanfares
Armand BIRBAUM
Notre-Dame de Paris, 196?

Cité des notes de Marcel MARNAT publiées dans les années 1960 au verso de la pochette du disque Philips A 835.733 LY:

"[...] Redécouvertes assez récemment, nos musiques d’apparat pré-baroques sont en train de détrôner celles de Haendel, qu’elles inspirèrent souvent. Feront-elles apprécier Purcell, encore si méconnu et qui combina, avec un réel génie, des rythmes martiaux, l’orchestre d’harmonie et les timbales? La cour de Louis XIV, si elle créa beaucoup et se montra bien chauvine (cf. ses démêlés avec Bernini, pour ne citer que ceux-ci) n’hésita guère, en tout cas, à emprunter à cette Angleterre pré-hanovrienne, ennemie héré­di­taire qu’il fallut, aussi, battre sur son propre terrain.

Le trio de compositeurs que ce disque présente offre, au moins, l’avantage d’en faire ressortir la fixité de style, le souci minime d’un quelconque renouvellement dans les rythmes, les combinaisons, les accents. On imagine volontiers que nos musiciens, assez peu préoccupés par ces travaux, vivaient dans une opulence suffisamment stable pour s’éviter la fatigue de dépasser ici les formules d’un genre. De Lully
[...] à Mouret [...] en passant par de Lalande et ses Soupers du Roi, [...] ces oeuvres empruntaient aussi volontiers leur matériel thématique à des marches déjà célèbres, des refrains po­pu­laires parfois gaillards, voire même à des chorals d’église. [...]

Lully (1632-1687) avait été leur précurseur à tous. Né à Florence d’un père meunier, il parvint par les femmes sur lesquelles son génie de l’intrigue lui donnait grand pouvoir. Créant son propre orchestre à la cour de Louis XIV, nous lui devons d’avoir codifié l’essentiel du style “français”, jusqu’alors très vaguement personnalisé. Sa colla­bo­ra­tion avec Molière est aussi célèbre qu’elle a été fructueuse. Ayant fait danser le Roi, il fit aussi sauter la banque et mourut (subitement ) richissime, ce qui ne manqua pas de faire se multiplier sur son compte les légendes désobligeantes. Créateur de l'„Ouverture à la française“ (lent, vif-fugué, reprise du lent) et d’un style d’opéra qui lui survivra plus d’un siècle, Lully a, en outre, le mérite d’avoir imposé une écriture et un style d’exécution plus rigoureux, d’avoir orchestré avec précision.

L’ensemble de ses Marches Militaires qui date de 1686 se prête pourtant, comme les oeuvres de Lalande et Mouret inscrites sur ce disque, à différentes orchestrations, selon qu’elles sont conçues pour le plein air ou comme devant donner une majesté supplé­men­taire à quelque cérémonie solennelle, souvent située à l’église.

Bien que la paroisse des souverains ait été Saint-Germain l’Auxerrois, il n’est donc pas déplacé de voir figurer ici le grand orgue de Notre-Dame, ce monument - bien que mis à mal par Viollet le Duc - étant seul demeuré symbolique de la dévotion des monarques de droit divin. Jouées de surcroît sur des instruments modernes, ces oeuvres verraient, aussi, leurs hautbois et violons quelque peu couverts par la voix tonitruante des cuivres actuels.

Une transcription systématique de la petite harmonie pour cors et trombones, l’usage de l’orgue pour toutes les “réponses” et les passages de transition permet, en outre, de donner aux timbales leur toute puissance propulsive, sans craindre un déséquilibre de la trame sonore. Si les couleurs sont différentes, l’échelle des intensités et leurs contrastes sont donc restitués avec une fidélité stylistique suffisante. Magnifiées, désormais, par les techniques modernes d’enregistrement et de gravure, réparties dans l’espace par une lecture stéréophonique appropriée, ces musiques décoratives touchent aujourd’hui tout un public amateur de prouesses sonores, sensible aussi, sans le savoir, à des accents d’une fonctionnalité si précise - si nous en croyons Mouret - qu’ils de­vrai­ent faire rougir un républicain.
[...]"

Ce disque fut enregistré dans les années 1960 pour le label Philips à Notre-Dame de Paris, Armand BIRBAUM dirigeant un ensemble nommé «Ensemble d'instruments à vent et fanfares», avec en solistes Maurice ANDRÉ, trompette, et Pierre COCHEREAU aux grandes orgues de Notre-Dame.

Jean-Baptiste Lully, Marche Royale, Maurice André, trompette, Pierre Cochereau aux grandes orgues de Notre-Dame, Ensemble d'instruments à vent et fanfares, Armand Birbaum, Notre-Dame de Paris, 196?
02:33    
Provenance: Philips-A 835.733 LY

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Musiques Royales, 3e Suite de Sinfonies