Maurice ANDRÉ enregistra ce disque pour Erato à Vienne, les 22 et 23 juillet 1969 avec les «Wiener Solisten». La composition de cet ensemble telle que donnée au verso de la pochette du disque Erato STU 70548: Guenter PICHLER, violon solo, Lynn BLAKESLEE, Paul ROCZEK, Peter KATT, Irmgard SCHUSTER, Ernst KOVACIC, violons, Hatto BEYERLE, Jurgen GEISE, altos, Dankwart GAHL, Wilfried TACHESI, violoncelles, Heinrich SCHNEIKART, contrebasse, Gertrud JEMILLER, clavecin Wittmayer. C'est la réédition sur le disque «The Musical Heritage Society Inc. MHS» 1189 qui fut utilisée pour cette restauration.
"[...] Avec Georg Philip Telemann, nous restons dans la génération des Vivaldi et des Albinoni, mais en nous occupant d’un musicien dont la longévité (1681- 1767) fut à elle seule prodigieuse, car elle signifia pour lui, jusqu'à la fin de sa vie, l'exploration de domaines nouveaux. Dès sa jeunesse. Telemann manifesta de la diversité de ses dons. Il s'orienta non seulement vers l'art des sons, mais aussi vers le droit, la géométrie, le grec, le latin. Ce fut un véritable Européen, qui tira profit de la musique française, italienne, allemande, polonaise même.
Les parties manuscrites du Concerto en ré majeur pour trompette et cordes se trouvent à la bibliothèque de Darmstadt. C’est une partition haute en couleurs. Dans la mesure où ils débutent (comme ici) par un mouvement lent, les Concertos pour trompette de l'époque baroque le font souvent sur un rythme pointé issu de l'Ouverture a la française. Rien de tel dans le cas présent. Au contraire, l'Adagio initial se déroule de façon bien égale, et fait dès l’abord la part belle au soliste, dont ce sont les qualités mélodiques qui sont surtout mises en valeur. L'Allegro en revanche, brillant et développé, feu d’artifice de doubles croches, s'ouvre à l'orchestre seul. Mais la trompette intervient dès la cinquième mesure, non sans rapports thématiques avec le premier mouvement. Le thème principal, avant de retrouver la tonique de ré, est entendu en la, en si mineur. Dans le Grave à 3/2, belle méditation en si mineur, la trompette se tait. Et le second Allegro retrouve, avec l'ardeur du premier, son élan et ses splendeurs sonores.
[...]" Marc Vignal, cité du texte publié au verso de la pochette du disque Erato STU 70 548.
Voici donc...
Georg Friedrich Telemann, Concerto en ré majeur pour trompette et orchestre à cordes, TWV 51:D7, Maurice André, Wiener Solisten, 22-23 juillet 1969, Wien
1. Adagio 03:06 (-> 03:06)