Page de titre de la première édition de la partition, un graphisme d'Erwin VOIT (1882 - 1932, un cousin de Béla Bartók) publié dans l'album Hungaroton SLXP 11336
Traduit des notes de László SOMFAI publiées dans l'album Hungaroton SLXP 11336:
"[...] Les pièces de la série publiée par Rozsavolgyi début 1912 n'ont pas été écrites consécutivement. Bartók avait prévu d'inclure le premier burlesque „Pièce de Márta novembre 1908“ dans le même cycle que l'Esquisse n° 1, le „Portrait d'une jeune fille“ qui, à l'origine, était également modelé sur Márta Ziegler, qui devint plus tard sa femme. Le Burlesque n° 3 est daté de 1910, tandis que le Burlesque n° 2 est daté de mai 1911. Malgré tout, les trois compositions s'accordent splendidement et représentent trois nuances complémentaires d'une blague, trois types de scherzo. Il est surprenant que Bartók ne les ait pas jouées ensemble plus souvent. Il en présenta une à Marosvasarhely le 20 avril 1912; le 1er février 1913, il joua „Deux burlesques“ à Kecskemet. Le 27 mars 1921, il joua la troisième pièce et enfin, il présenta le cycle complet lors d'un concert à Budapest le 12 novembre 1921. La Burlesque n° 2 a été classée parmi ses pièces de genre les plus populaires et Bartók en a également fait un enregistrement (His Master's Voice AM 2622), et l'a même orchestrée en 1931 comme quatrième mouvement des „Tableaux hongrois“.
Dans le premier burlesque, deux mouvements rapides d'un caractère expressément scherzo avec un mètre inégal, enferment un tableau de genre lent en mètre pair. Le sous-titre de ce Burlesque est „Querelle“: c'est une dispute, la confrontation de deux personnages opposés, pleine de grimaces et de taquineries, le tout dans un scherzo très discipliné, soigneusement conçu, sans programme. Le premier sujet à l'unisson et la valse du quasi-trio sont des variantes du même motif. La populaire seconde Burlesque „Un peu ivre“, par contre, est une pièce de genre ouvertement programmatique, un enivré titubant avec des fragments d'une mélodie sentimentale en tierces dans la section en trio. En termes musicaux, le titubement du début de la pièce est transmis par des triades parallèles en clé blanche qui montent et descendent en intervalles de quartes, complétées par des «grace chords of minor seconds». La Burlesque No 3 n'a pas de sous-titre. Il s'agit d'un scherzo grotesque, dont certains détails plus grossiers évoquent la danse grotesque des marionnettes dans Le Prince de bois. [...]"
Recto de l'album Hungaroton SLXP 11336 avec un portrait de Béla BARTÒK en 1916
photo faite par Karoly KOFFAN d'un document de la collection de Denijs DILLE
Pour ce disque, le jeune Dezső RÁNKI (portrait ci-dessus) enregistra les pièces pour piano suivantes:
La première face de ce disque commence par ces Trois burlesques, Op. 8c, Sz 47:
Voici donc...
Béla Bartók, Trois burlesques, Op. 8c, Sz 47, BB 55, Deszö Ránki, 30 octobre - 7 novembre 1967, Hungaroton Studio, Rottenbiller utca 47., Budapest
1. Querelle. Presto 02:11 (-> 02:11)
2. Un peu ivre. Allegretto 02:23 (-> 04:34)
3. Molto vivo - capriccioso 02:28 (-> 07:02)
1. Querelle. Presto 02:11 (-> 02:11)