Haut de page
Retour sur la page d´accueil de mon site - OUVRE UNE NOUVELLE FENÊTRE)

Joseph HAYDN
Sonate pour piano No 56 en ré majeur, HOB XVI:42
Artur BALSAM

Pour une courte présentation du petit recueil des sonates no 54, 55 et 56 - Hob XVI:40, XVI:41 et XVI:42 - voir cette page de mon site.

La sonate No 56 en ré majeur, la dernière des trois dédiées à la princesse Esterhazy, s'ouvre sur un Andante con espressione adoptant la formule du thème et variations, que l'on pourrait décrire comme une musique de pantomime. On dénombre trois variations au total, la dernière étant suivie d'une brève coda. La grimace du motif d'ouverture plante le décor, et à partir de là, l'auditeur est impatient de découvrir ce que son mime préféré va faire ensuite. Dans ce mouvement, un thème et variations, dont l'un des épisodes est en ré mineur, développe soudain une véritable intensité émotionnelle; c'est, pour ainsi dire, le côté sombre d'Arlequin.

Avec le Vivace assai suivant, où Haydn - à partir d'un matériau thématique limité - fait montre d'une invention étonante, nous revenons au monde réel. Le mouvement se déploie sans effort, s'écoulant de lui-même avec une digne aisance. (Edwin S. Bergamini)

Une courte description citée des notes de Marc VIGNAL publiées en 2013 dans le livret du CD Chandos CHAN 10763:

"[...] L’étrange et fascinante sonate en ré majeur no 56 (Hob. XVI: 42) confine à l’ésotérisme. L'Andante con espressione est en forme de variations: thème en deux sections répétées suivi de trois variations-dont la deuxième en mineur et la troisième avec reprises écrites et variées- et d’une courte coda. Cette page à la rythmique complexe et instable annonce de près le premier mouvement de la sonate suivante (en ut majeur no 58 de 1789). L’esprit de l’improvisation règne, le thème apparaissant déjà comme la version ornée d’une mélodie jamais énoncée. La succession des variations procède par diminution des valeurs de notes. Celle en mineur, la plus courte et la plus massive, n’est pas à proprement parler une variation: elle agit comme le volet central d’une forme ternaire A-B-A’. Les deux sous-sections des variations en majeur se terminent à la tonique, ce qui contribue à brouiller les pistes, mais cette démarche est compensée par le si majeur (dominante de mi mineur) du début de la seconde sous-section.

Tout aussi exceptionnel, de forme sui generis, le finale (Vivace assai à 2/4) fait au total 101 mesures, officiellement en deux sections répétées de dimensions très inégales (8 et 93 mesures). Le mouvement se nourrit des deux idées, l’une en croches et l’autre en doubles croches, des quatre premières mesures. Rarement fut poussé aussi loin l’art de l’ellipse, des évidences aussitôt démenties, de l’attente satisfaite au dernier moment seulement. La tonique n’intervient en position fondamentale qu’à la mesure 87, juste avant la coda, au terme d’un discours manifestant dès le début une forte coloration de dominante, impliquant ladite tonique, mais ne l’énonçant jamais, multipliant les volte-face et les effets suspensifs, comme à la cadence rompue de la mesure 45.
[...]"

La Sonate pour piano No 56 en ré majeur, HOB XVI:42, de Joseph HAYDN est ici interprétée par Artur BALSAM:

        1. Andante con espressione          09:45 (-> 09:45)
        2. Vivace assai                     01:34 (-> 11:19)

Provenance: Radiodiffusion

Vous pouvez obtenir cet enregistrement


2 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP


En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Andante con espressione


2. Vivace assai