Joseph HAYDN
Symphonie No 7 en do majeur, „Le Midi“
le Grand Orchestre de la Südwestfunk
Ernest BOUR
13 février 1965
Hans-Rosbaud-Studio, Südwestfunk, Baden-Baden
La symphonie No 7 de Joseph Haydn est la seconde d'un petit ensemble: les symphonies No 6 „Le Matin“, No 7 „Le midi“ et No 8 „Le soir“. Il est possible qu'une quatrième symphonie - „La nuit“ - ait existé, mais qui a disparu (ref.: Kurt Pahlen: Sinfonie der Welt. Schweizer Verlagshaus AG, Zürich 1978). Ces noms lui furent probablement donnés par Joseph Haydn lui-même, car il existe une partition autographe de la symphonie No 7 sur laquelle il a écrit „Le midi“.
Cette 7e symphonie fait partie du groupe de symphonies composées pendant les premières années de Joseph Haydn à la Cour d'Esterházy, le 3e groupe de symphonies dans la chronologie établie en 1990 par James WEBSTER:
Pour plus de détails sur ce groupe, voir cette page de mon site.
"[...]
La Symphonie No 7, "Le Midi", poursuit un plan similaire (*), encore plus ambitieux: il y a maintenant deux violons solos „concertants“ et le violoncelle solo, en plus des cordes et des vents - hautbois, basson et cors. [...] L'introduction préférée - lente - de Haydn apparaît au début, avec d'impressionnantes figures pointées, trillées et en octaves; l'allegro est à peine entamé qu'il se brise en fragments solistes des plus fringants; une deuxième section (dans la tonalité dominante) est entièrement solistique, les deux hautbois et le basson faisant écho au trio de solos de cordes.
L'adagio suivant, qui ne retient que les hautbois, l'orchestre à cordes et le premier violon solo, est l'un de ces mouvements extraordinaires qui marquent le génie profond de ce compositeur; c'est un quasi-récitatif, le violon solo „parlant“ de la manière qui nous est familière dans la Neuvième Symphonie de Beethoven, bien plus d'un demi-siècle plus tard. Un allegro soudain, puis un retour à l'adagio, est encore plus „neuvième symphonie“. Suit une deuxième section adagio, mettant maintenant en vedette deux flûtes solistes et le violoncelle solo en plus du solo de violon qui se poursuit [...]. Ce mouvement étonnamment floride - quel superbe „cadeau“ pour les nouveaux musiciens-employés de Haydn - débouche sur une longue cadence écrite pour le violon solo et le violoncelle ensemble, sûrement aussi inattendue qu'elle a dû être délicieuse pour son premier public et ses premiers interprètes. Il ne fait aucun doute que Haydn se donne à fond dans cette musique.
Après tant de sérieux et d'expressivité, le menuet est à juste titre en forme de quadrille, ramenant tous les vents, présentant une douce partie de violoncelle solo dans le trio central, et un brillant passage de cor.
Le finale, inévitablement intense, fait revenir tout l'ensemble et, avec un tact consommé [...], donne à chaque solo un passage ou deux, même aux hautbois et à la flûte. C'est une combinaison étonnamment brillante de textures solistiques et orchestrales.
[...]"
L'enregistrement proposé sur cette page a été fait en studio le 13 février 1965, par la Südwestfunk à Baden-Baden, avec le Grand Orchestre de la Südwestfunk (l'actuel Orchestre Symphonique de la Radio de Baden-Baden et Fribourg-en-Brisgau) - sous la direction d'Ernest BOUR. L'année précédente - à la suite du décès de Hans Rosbaud - il avait pris la direction de cet orchestre, un poste qu'il conservera jusqu'en 1979, avant de se retirer.
Voici donc...
Joseph Haydn, Symphonie No 7 en do majeur, „Le Midi“, le Grand Orchestre de la Südwestfunk (Grosses Orchester des Südwestfunks), Ernest Bour, 13 février 1965, Hans-Rosbaud-Studio, Südwestfunk, Baden-Baden