Wolfgang Amadeus Mozart termina la composition de cette sonate à Mannheim le 11 mars 1778, trois jours avant son départ pour Paris. C'est la première de ses sonates dites de maturité, composées entre 1778 et 1788. Elle est dédiée, en gage d’amitié et de gratitude, à la talentueuse jeune pianiste Thérèse Pierron, qui fut son élève pendant plusieurs mois et dont le grand-père avait hébergé Mozart durant son séjour à Mannheim.
"[...] Contrairement aux oeuvres précédentes, cette Sonate comporte trois mouvements, comme d’ailleurs toutes les suivantes (à l'exception du KV 304 et de l’inachevé KV 402). Mais l’élargissement du cadre n’apporte aucun nouveau climat expressif, les mouvements rapides (Allegro vivace et Rondo: Allegro) rappelant les autres oeuvres de Mannheim, avec un esprit, un éclat et une gaieté accrus. À ce point de vue, le Rondo conclusif est l’un des plus délicieux et des plus imaginatifs de Mozart.
Le mouvement médian, un Andante sostenuto en fa, nous offre un tendre chant d’amour, doux et nostalgique adieu à Aloysia, et dont la signification expressive profonde nous est révélée par son identité thématique avec l’Arietta de Jean-Chrétien Bach «Dolci aurette»: l’admirable style vocal cantabile d’Aloysia avait trouvé, grâce aux conseils de Mozart, un répertoire à sa mesure, dans l’oeuvre de Bach de Londres.
Au total, cette Sonate en ut majeur, établit un nouveau niveau qui devait lui permettre de paraître avec cinq oeuvres plus tardives, sans que l’unité de la série en soit compromise.[...]" Harry Halbreich, Guide de la Musique de Chambre publié sous la direction de François-René Tranchefort, page 618 de l'édition 1989.
L'Aloysia mentionnée ci-dessus par Harry Halbreich est certainement Aloysia Weber, une soprano allemande qui fut un temps aimée de Wolfgang Amadeus Mozart, vers 1777, quand Mozart passa quelque temps à Mannheim, en route pour Paris.
Ulf HOELSCHER, d'après la pochette du disque EMI SHZE 369 publié en 1973
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Ulf HOELSCHER, violon, et Maria BERGMANN, piano, enregistrèrent cette oeuvre en studio dans les années 1960: je n'ai pas d'informations plus précises. Ulf Hoelscher était donc encore très jeune. À noter qu'il réenregistra cette sonate avec Maria Bergmann une vingtaine d'années plus tard, le 16 juin 1988, dans le Studio 5 de la Südwestfunk à Baden-Baden (voir par exemple cette page du site prestomusic.com).
Voici donc...
Wolfgang Amadeus Mozart, sonate pour violon et piano No 17 en do majeur, KV 296, Op. 2 No 2, Ulf Hoelscher, Maria Bergmann, 196?