Johann Sebastian BACH
Concerto en fa majeur, BWV 1057
Ruggero GERLIN, clavecin
Michel DEBOST, Maxence LARRIEU, flûtes
Collegium musicum de Paris
Roland DOUATTE
décembre 1963, Église Notre-Dame du Liban, Paris
"[...] Le concerto pour clavecin en fa majeur BWV 1057 est la propre transcription de J.S. Bach du Concerto brandebourgeois no 4 en sol majeur. Il confie ici la partie soliste au clavecin dans l’un des concertos les plus stupéfiants qu’on puisse imaginer. On pourra discuter de la raison pour laquelle Bach a choisi une autre tonalité pour le concerto mais c’est un soulagement pour les flûtes à bec: la version en sol majeur renferme quelques tons aigus qui sont plus faciles en fa majeur. Même s’il s’agit d’un concerto, l’intégration des autres instruments est évidente. Bach divise l’orchestre en divers groupes qui accompagnent le soliste de manières variées: parfois ce n’est qu’avec le continuo, mais tout aussi souvent les flûtes ont des responsabilités propres, plus solistes – ou bien il laisse le clavecin ne jouer qu’avec des cordes.[...]" Dan Laurin et Emelie Roos, 2016
Une courte description traduite des notes de Neville BOYLING publiées en 1972 au verso de la pochette du disque Angel Records S-36790:
"[...] Le clavecin solo prent la partie originale du „violino principale“ et une partie du continuo. Les flûtes à bec du Brandebourg sont conservées mais le clavecin leur “vole” une partie de la musique. Dans l'original, les flûtes à bec et le violon poursuivent leur chemin séparément - la deuxième partie du thème principal des flûtes à bec n'apparaît dans le violon que dans deux mesures (217 et 219). Mais dans cette version transposée, un lien beaucoup plus étroit s'établit entre les solistes. Par exemple, dans le tutti d'ouverture, l'une des parties de flûte à bec est réécrite pour inclure quatre notes descendantes de trente secondes, une figure qui, tout à coup, apparaît au clavecin avec un effet saisissant. La partie de clavier est en fait très éprouvante - il n'y a pas une seule mesure de repos dans tout le mouvement, alors que le violon original en comptait près de quarante.
Dans le deuxième mouvement, le clavecin reprend aux flûtes à bec leurs échos dans le tutti d'ouverture, ainsi que les doubles croches aux mesures 28, 31 et à la fin.
Le finale (qui, dans le Brandebourg, était marqué Presto) perd probablement un peu de l'effet cumulatif des entrées fuguées du fait que, ici, le clavecin double chacune d'entre elles jusqu'à la mesure 22. Il s'agit, sans aucun doute, d'un des mouvements les plus grands et les plus parfaits que Bach ait jamais écrits. [...]"
Voici donc...
Johann Sebastian Bach, Concerto en fa majeur, BWV 1057, Ruggero Gerlin, clavecin, Collegium musicum de Paris, Roland Douatte, décembre 1963, Église Notre-Dame du Liban, Paris