Johann Sebastian BACH
Concerto en sol mineur, BWV 1058
Ruggero GERLIN, clavecin
Collegium musicum de Paris
Roland DOUATTE
décembre 1963, Église Notre-Dame du Liban, Paris
Traduit des notes de Kurt STONE publiées au verso de la pochette du disque VOX PL 6260, une courte description du BWV 1058:
"[...] Il n'y a pas grand-chose à dire sur ce concerto, puisque la plupart des mélomanes le connaissent sous sa forme originale, le Concerto pour violon en la mineur (BWV 1041).
Dans le premier mouvement [Allegro], Bach a ajouté une ligne de basse particulièrement élaborée au clavecin dans les sections solistes, mais n'a pratiquement pas modifié la ligne soliste. Là où il l'a fait, il ne s'agissait pas d'adaptations mais d'améliorations réelles qui ajoutent considérablement à la variété des séquences mélodiques.
Le deuxième mouvement [Andante] est une autre cantilène italienne, semblable à celle du BWV 1055. Une exception imaginative à la règle se produit dans la fin orchestrale, en ce sens que le solo drape un passage embellissant autour des dernières mesures du tutti. Un détail technique peut également être intéressant. Dans l'ouverture, Bach traite le clavecin comme un instrument de continuo ordinaire, mais contrairement à la pratique habituelle, il „réalise“ la basse lui-même. Le nombre variable de notes pour chaque accord de la main droite reflète l'accentuation dynamique désirée, puisque le clavecin n'a pas d'autre moyen de produire des inflexions dynamiques à l'intérieur de chaque registration. C'est le cas : 3,4,3,3|3,2,2,2|4,2,3,2|3,3,3(+ 1), après quoi la mélodie solo commence.
Les brillants passages solos du dernier mouvement [Allegro assai] en forme de gigue, sont mélodiquement indépendants de la ritournelle, qui présente le thème principal sous forme de fugato. Les adaptations de la ligne solo sont parfois assez drastiques, car la version originale était particulièrement violonistique dans ce mouvement. [...]"
Voici donc...
Johann Sebastian Bach, Concerto en sol mineur, BWV 1058, Ruggero Gerlin, clavecin, Collegium musicum de Paris, Roland Douatte, décembre 1963, Église Notre-Dame du Liban, Paris