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Claude DEBUSSY, un portrait fait par NADAR vers 1908, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie et quelques infos
Saint Sébastien, une peinture de Giovanni Antonio Bazzi (Il Sodoma), Galerie Palatine, Florence, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie et quelques infos

Claude DEBUSSY
Fragments symphoniques du
«Martyre de Saint-Sébastien», L 124
Sinfonie-Orchester des Hessischen Rundfunks
Dean DIXON
17 février 1967
Grosser Sendesaal des Funkhauses am Dornbusch, Frankfurt

Entre 1910 et 1911, sur une commande de la danseuse Ida Rubinstein, Claude Debussy composa «Le Martyre de saint Sébastien», une musique pour ballet avec voix solistes et choeur mixte d'après un texte de Gabriele D'Annunzio - un mystère du Moyen Âge relatant la légende du martyr romain Saint Sébastien -, avec une chorégraphie de Michel Fokine, des décors et costumes de Léon Bakst. L'oeuvre originale comportait cinq actes pour une durée de cinq heures. Pour une courte présentation, voir ma page de l'enregistrement qu'Ernest Ansermet fit des deux premières «mansions» en 1953.

Claude DEBUSSY, un portrait fait par NADAR vers 1908
Claude DEBUSSY, un portrait fait par NADAR vers 1908
Destinés au concert, les quatre «Fragments symphoniques» - réorchestrés par André Caplet - débutent par le prélude de la première «mansion», „La cour des lys“. "[...]Un portique intérieur ouvre sur des jardins où poussent des lys. Un autel est apprêté pour le sacrifice, et attachés à des colonnes, Marc et Marcellien se font face, traduits devant le Préfet de Rome et menacés d’être torturés à mort pour n’avoir pas voulu sacrifier à l’Empereur. Sébastien, qui commande les archers, assiste à la scène. Le prélude fait d’abord appel aux bois, et son écriture modale et ses évocations d’organum mettent en place le contexte historique.[...]" (*)

Le second fragment - „Danse extatique“ et finale du premier acte -, fait intervenir Sébastien, qui marche pieds nus sur les braises ardentes sans se blesser. Hors des lys surgissent les sept séraphins, et toute l’assistance se prosterne devant eux.

„La passion“ est extraite de la troisième «mansion», „Le concile des faux dieux“. Plusieurs peuples et leurs dieux sont rassemblés devant l’Empereur, qui déclare son amour pour Sébastien, dont la beauté est celle d’Adonis, l’exhortant à sacrifier à l’un des dieux dont les images foisonnent autour d’eux. Le saint a une vision du Christ et de sa passion, à laquelle il s’identifie, mais les autres voient en lui la mort d’Adonis.

Saint Sébastien, une peinture de Giovanni Antonio Bazzi (Il Sodoma), Galerie Palatine, Florence
Saint Sébastien, une peinture de Giovanni Antonio Bazzi (Il Sodoma)
Galerie Palatine, Florence
Le dernier fragment, „Le bon pasteur“, est tiré du prélude de la quatrième «mansion», „Le laurier blessé“, dans lequel Sébastien est attaché à un laurier, arbre qui comme le saint est identifié à Apollon. "[...]Sébastien est condamné à mourir sous les flèches des archers qu’il commandait. Un berger apparaît parmi les lauriers, un agneau sur les épaules, puis disparaît, et Sébastien subit le martyre qu’il attendait, à la grande affliction de ses archers et des femmes, qui pleurent la mort de leur Adonis [...]" (*)

À noter que trois autres extraits du Martyre de Saint-Sébastien sont aussi souvent joués en concert:

- le Prélude de la deuxième «mansion», „La chambre magique“, qui illustre l’affrontement entre Sébastien et les magiciennes païennes, qui ont décelé un nouveau signe dans les astres et prédisent l’avenir.

- Deux courtes fanfares, extraites de la troisième «mansion», „Le concile des faux dieux“

[*] citations extraites d'un texte de Keith Anderson, traduction de David Ylla-Somers


Dean DIXON, photo publiée entre autres sur la pochette du disque Musicaphon BM 30 SL 1702

Dans cet enregistrement daté du 17 février 1967, Dean DIXON dirige l'Orchestre Symphonique de la Radio de Hesse, le «Sinfonieorchester des Hessischen Rundfunks», en 1971 rebaptisé «Radio-Sinfonie-Orchester Frankfurt», puis en 2005 «hr-Sinfonieorchester» . De 1961 à 1974, Dean DIXON fut le chef titulaire de cet orchestre (succédant à Otto MATZERATH, 1955-1961).

Voici donc...

Claude Debussy, Fragments symphoniques du «Martyre de Saint-Sébastien», L 124, Sinfonie-Orchester des Hessischen Rundfunks, Dean Dixon, 17 février 1967, Grosser Sendesaal des Funkhauses am Dornbusch, Frankfurt

  1. «La Cour des lys» - lent et soutenu, expressif             03:21 (-> 03:21)
  2. «Danse extatique» et final du premier acte - assez agité   06:29 (-> 09:50)
  3. «La passion» - lent                                        04:51 (-> 14:41)
  4. «Le bon pasteur» - sombre et lent                          04:57 (-> 19:38)

Provenance: Radiodiffusion, archives HR

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