Joseph HAYDN
Quatuor à cordes en ut majeur, Op. 76 No 3, Hob III:77, dit „L'Empereur“
Quatuor DROLC (Eduard Drolc, Heinz Boettger, Siegbert Ueberschaer, Heinrich Majowski)
16-19 mars 1960, Evangelisches Gemeindehaus Berlin-Zehlendorf
Ce quatuor appartient au dernier cycle de quatuors de Joseph Haydn, dans lequel il concentre toute son expérience. Les Quatuors de l'opus 76 sont dédicacés au comte Erdödy et furent composés en 1797, Joseph Haydn était donc âgé de 65 ans.
Son surnom „L'Empereur“ provient de son second mouvement, qui est basé sur «Das Kaiserlied», Hob XXVIa:43, «Gott erhalte Franz den Kaiser», hymne autrichien composé la même année par Haydn (et qui fut réutilisé dans le «Deutschlandlied», puis dans l'hymne national de l'Allemagne).
Une courte description citée des notes de Richard Wigmore - dans une traduction de Jacques Fournier - publiées en 1984 au verso de la pochette du disque DG 410 866-1:
"[...] L’Allegro initial montre ce mélange de simplicité mélodique diatonique et d’extrême raffinement dans le traitement, combinaison tellement caractéristique de la dernière manière musicale de Haydn. Son vigoureux et compact thème principal est fait pour produire une étonnante variété de sens: voilé et méditatif dans la tonalité éloignée de mi bémol majeur vers la fin de l’exposition, il est traité en flexible imitation dans le développement, puis transformé en une danse paysanne martelée sur une basse de musette. [...]
Après sa première exposition, le superbe thème du Poco Adagio est présenté tour à tour par le second violon, le violoncelle et l’alto en opposition à des contre-chants d’une complexité chromatique et polyphonique croissante; dans la dernière variation, la mélodie est énoncée dans le registre aigu du premier violon au-dessus d’une conduite des voix d’une sublime tendresse.
Le menuet, qui offre une agressive asymétrie dans la formation des périodes et tire un grand parti de ses trois premières notes, renferme un trio songeur en la mineur, qui passe ensuite magiquement au majeur.
Fait surprenant, le finale monothématique commence en ut mineur pour rester dans cette tonalité et dans les tonalités bémolisées voisines la majeure partie de son cours passionné, soutenu par une dense argumentation. C’est seulement tout à la fin que la tonalité d’ut majeur se dégage, rendue d’autant plus expressive par un allègement de texture apportant quelque chose d’éthéré. [...]"
Voir aussi les notes publiées au verso de la pochette du disque Seraphim S 60137.
D'après la discographie de Michael GRAY, cette interprétation du Quatuor DROLC fut enregistrée pour Columbia/Telefunken du 16 au 19 mars 1960 dans l'«Evangelisches Gemeindehaus» de Berlin-Zehlendorf et publiée sur le recto du disque Columbia STC 80 545, avec le quatuor en ré majeur Op. 76 No 5, Hob III:79 sur l'autre face. Le quatuor Op. 76 No 3, Hob III:77, fut réédité - entre autres - sur le verso de ce disque Seraphim S 60137, avec le quatuor en do majeur No 19, KV 465, dit „Les dissonances“, de Mozart sur l'autre face.
Voici donc...
Joseph Haydn, Quatuor à cordes en ut majeur, Op. 76 No 3, Hob III:77, dit „L'Empereur“, Quatuor Drolc (Eduard Drolc, Heinz Boettger, Siegbert Ueberschaer, Heinrich Majowski), 16-19 mars 1960, Evangelisches Gemeindehaus, Berlin-Zehlendorf
1. Allegro 04:26 (-> 04:26)
