Michel-Richard de LALANDE
Symphonies pour les Soupers du Roy
Roger DELMOTTE, trompette solo
Maurice ALLARD, basson solo
Pierre DEJEAN et Jacques RÉMY, timbales solo
Robert VEYRON LACROIX, clavecin Pleyel
Collegium Musicum de Paris
Roland DOUATTE
195?
Les „Symphonies pour les Soupers du Roy“ de Michel-Richard de Lalande constituent l'une des oeuvres les plus fameuses du patrimoine musical français. Il s’agit probablement de l'ouvrage le plus connu des mélomanes en ce qui concerne la musique instrumentale baroque française.
"[...] Michel-Richard de La Lande, né à Paris en 1657, va être un des plus grands musiciens de son époque qui en compte tant!
En 1679, il va prendre la succession de Charles Couperin à l'orgue de Saint-Gervais; en 1683, il sera nommé sous-maître de la Chapelle Royale à la suite de Henri Du Mont. Dix ans plus tard, il accédera à la plus haute charge, avec la surintendance de la Musique du Roy. En 1690, nommé compositeur de la Musique de la Chambre, puis maître de la Musique de Chambre, en 1695, on peut dire qu'il remplit toutes les charges de la Musique royale.
Il aura cumulé quelques temps les orgues de Saint-Gervais et de Saint-Jean-en-Grève, n'abandonnant ce poste qu'en 1691, cependant qu'en 1681 Louis XIV le chargera d'enseigner le clavecin à Mlle de Nantes et Mlles de Blois, ses royaus bâtards.
La part la plus importante et celle qui est digne de représenter hautement la musique française est ses 40 grands Motets publiés après sa mort par sa femme.
Ses Symphonies pour les Soupers du Roy ne constituent pas une oeuvre originale. Elles sont fournies de l'assemblage d'un certain nombre d'extraits de ses oeuvres, et même de l'ouverture du „Te Deum“! Leur enregistrement intégral eût nécessité plusieurs disques. Nous avons, quant à nous, fait choix d'un certain nombre de pièces parmi celles recueillies.
Il convient de remarquer ici que ses Symphonies ne demandent pas à être écoutées la tête entre les mains. Musique “fonctionnelle”, ses symphonies sont la “musique douce” de l'époque, et si certains censeurs austères n'ont que mépris pour ceux qui écoutent trop la radio, il ne faut tout de même pas oublier que, de son lever à son coucher, Louis XIV avait un orchestre qui, à chaque circonstance de la journée, lui jouait une musique appropriée à ces circonstances. C'est dans ce sens qu'il convient d'écouter ces „Symphonies pour les Soupers du Roy“. [...]" cité des notes publiées au verso de la pochette du disque Contrepoint MC 20.086
À noter que chez Michel-Richard De Lalande, le terme symphonie ne signifie qu’«ensemble instrumental» ou, par extension, «musique pour ensemble instrumental» et ne désigne pas encore la forme musicale née dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
D'après les notes de Hugo REYNE publiées dans le livret du coffret de 4 CDs Harmonia Mundi HMY 2921337.40, les principales sources manuscrites des „Symphonies pour les Soupers du Roy“ qui sont conservées à la Bibliothèque Nationale de Paris font clairement apparaître qu'il a existé deux versions: la première composée pour Louis XIV, comprenant 185 pièces réparties en 12 suites (manuscrit Philidor de 1703 + 11e & 12e suites ajoutées en 1713), la seconde pour Louis XV, comprenant environ 300 pièces réparties en 18 suites (manuscrits de 1727 et 1745). Les pièces de la “version Louis XIV” sont reprises dans la “version Louis XV” mais présentées dans un nouvel ordre et augmentées de plus de cent autres tirées de ballets. Les sources de la “version Louis XV” sont postérieures au décès de Michel-Richard De Lalande.
Les symphonies de Michel-Richard De Lalande furent jouées régulièrement pendant près de cinquante ans, comme l’atteste le titre du manuscrit de 1745: “Simphonies de M. De La Lande qu'il faisoit exécuter tous les 15 jours pendant le souper de Louis XIV et Louis XV, mises dans un nouvel ordre, et ses augmentations, recueillies en 1736”. Elles furent également jouées à l’époque hors de leur contexte “gastronomique” et hors de la cour, notamment au Concert Spirituel, pour le concert inaugural de cette célèbre institution.
Pour plus de détails sur l'origine de ce disque et des enregistrements, voir cette page de mon site.
1. Ouverture de la 1ère suite (L'Inconnu) 02:39 (-> 02:39)
2. Troisième air 01:48 (-> 04:27)
3. Air de Diane du Ballet de Flore 02:40 (-> 07:07)
4. Grand Air de la cinquième suite 02:47 (-> 09:54)
5. Menuet de Cardénio dansé par le Roy 00:57 (-> 10:51)
6. Passe-pied de l'Inconnu dansé par le Roy 01:18 (-> 12:09)
7. Rondeau-Sarabande 01:26 (-> 13:35)
8. Air de l'Inconnu, premier ballet du Roy en
1720 dansé par le Roy seul 01:06 (-> 14:41)
Provenance: Nonesuch H 71009
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