Jean-Joseph MOURET
Fanfares pour des violons, hautbois, bassons,
trompettes et timbales (1ère Suite de symphonies)
Roger DELMOTTE, trompette solo
Maurice ALLARD, basson solo
Pierre DEJEAN et Jacques RÉMY, timbales solo
Robert VEYRON LACROIX, clavecin Pleyel
Collegium Musicum de Paris
Roland DOUATTE
195?
"[...] L'Avignonnais Jean-Joseph MOURET, surnommé le «Musicien des Grâces», Maître de la Musique de la Duchesse du Maine, compositeur de la Comédie Italienne, collaborant aux «Nuits des Sceaux», fait quelques recherches sur l'instrumentation, ce qui nous vaut ses «Suites de Symphonies» dont la première, enregistrée ici, est sans aucun doute la plus intéressante. Elle fut écrite dans le courant de l'année 1729. Renée Viollier, dans son intéressant ouvrage sur le musicien des Grâces, nous apprend que le «Mercure» d'octobre 1729 annonce en ces termes la publication des ces symphonies. On verra, par ce qui suite, que les «Prières d'insérer» ne datent pas d'aujourd'hui, et, surtout, que leur caractère d'auto-publicité n'est pas nouveau!
»» Le sieur Mouret avertit qu'il vient de donner au public deux petits ouvrages de sa composition, savoir, un livre de Cantates françaises avec Symphonies qu'on vend huit Livres, et un autre livre de Symphonies qui contient deux Suites, l'une de Fanfares avec des trompettes, timbales, hautbois et violons, et l'autre de violons, avec des cors de chasse, que le dit Sieur Mouret a eu l'honneur de faire exécuter à l'Hôtel de Ville le jour que Sa Majesté y est venue. On vend ce dernier livres quatres Livres««
Après une vie exempte presque tout entière de soucis matériels, la perte de sa charge va lui porter un coup dont il ne se remettra pas, et l'étoile ascendante de Rameau va le reléguer comme Francoeur, comme Colin de Blamont, dans la pénombre et l'achever définitivement. Il finira ses jours enfermé chez les Pères de la Charité à Charenton, où il restera d'avril 1738 au 2 décembre de la même année, jour de sa mort. [...]" cité des notes publiées au verso de la pochette du disque Contrepoint MC 20.086
Au haut du RECTO de la pochette, ainsi que sur les étiquettes du disque: «STEREO»... Au haut du VERSO de la pochette il est toutefois très honnêtement et très clairement mentionné qu'il s'agit d'une stéréo produite électroniquement - à partir d'enregistrements monophoniques:
D'où viennent ces enregistrements, et quand furent-ils faits? Une courte recherche dans les divers catalogues... La plus ancienne indication est donnée par le 3e supplément de la «World's Encyclopaedia of Recorded Music» (WERM) recouvrant la période janvier 1953 - décembre 1955. Il y est indiqué:
Il s'agit donc du disque Contrepoint MC 20.086, publié au plus tard vers la fin 1955, donc évidemment en monophonie! Je n'ai pas pu trouver traces du LI.TW 91092 - “LI.” signifiant “London International” - et n'ai pas encore pu dater plus exactement les enregistrements eux-mêmes. Le Contrepoint MC 20.086 a une bien belle pochette:
Les interprètes... Les recto/verso des pochettes du Nonesuch H 71009 resp. du Contrepoint MC 20.086, ainsi que les étiquettes du Nonesuch H 71009 n'indiquent que sommairement «Collegium Musicum de Paris» dirigé par Roland DOUATTE, enregistré en Europe par Vogue, Paris. Seul le haut des étiquettes du Contrepoint MC 20.086 fournit plus d'informations:
Utilisé pour cette restauration...
... avec au début de la première face:
Jean-Joseph MOURET, Fanfares pour des violons, hautbois, bassons, trompettes et timbales (1ère Suite de symphonies), Roger DELMOTTE, trompette solo, Maurice ALLARD, basson solo, Pierre DEJEAN et Jacques RÉMY, timbales solo, Robert VEYRON-LACROIX, clavecin Pleyel, Collegium Musicum de Paris, Roland DOUATTE
1. Rondeau 02:00 (-> 02:00)