Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d´Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) *** *** NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) ***
Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d´Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) *** *** NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) ***
Veuillez cliquer ici pour accéder à mon RSS FEED
Veuillez cliquer ici pour m´envoyer un message avec vos remarques!
Haut de page
Retour sur la page d´accueil de mon site - OUVRE UNE NOUVELLE FENÊTRE)
1964, Victor Desarzens dirigeant son Orchestre de Chambre de Lausanne. Extrait d'une photographie de Patrice Tourenne, Paris. Utilisée ici avec l'aimable autorisation de sa fille Martine Desarzens, tous droits réservés.
Fou Ts'ONG, fin des années 1950 - début des années 1960, photo de presse Westminster

Wolfgang Amadeus MOZART
Concerto pour piano et orchestre No 27, KV 595
Fou TS'ONG, piano
Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne
Victor DESARZENS
11/1960, Salle Mozart du «Konzerthaus» de Vienne

D'après ses notes Mozart termina la composition de ce concerto le 5 janvier 1791. Il fut donné en première audition le 4 mars suivant lors d’un concert de bienfaisance privé, au profit du clarinettiste Joseph Beer. 1791 fut une année très productive: outre ce concerto, Mozart écrit plusieurs danses pour la saison des bals viennois, des pièces pour orgue mécanique et harmonica de verres, un quintette à cordes, les opéras La Clemenza di Tito et Die Zauberflöte, le Concerto pour clarinette, l’Ave verum corpus et enfin le Requiem. Rien ne laissait encore supposer que cette année serait sa dernière.

Une excellente description de Angela Hewitt:

"[...] Dans K453, les premiers violons démarrent seuls. Dans K595, toutes les autres cordes partent sur un accompagnement battant, balancé. Les premiers violons entrent alors avec une mélodie doucement soupirante en trois parties, s’achevant à chaque fois, étonnamment, à la tonique, et interrompue à deux reprises par le mozartien motif alla marcia (comme dans K453) aux vents. Les moments d’enjouement ne sont pas absents de ce mouvement, mais ils sont rares et, le plus souvent, projetés à travers une grande mélancolie. Un thème en gamme descendante survient en mode majeur avant d’être repris dans une version torturée, hantée par les bémols. Le développement s’ouvre sur le piano qui énonce le thème dans le ton le plus lointain possible - si mineur - pour gagner mi bémol mineur via ut majeur. Les modulations, audacieuses même pour Mozart, continuent dans un passage où le contrepoint entre le piano et les vents atteint à un apogée. Dans le pont menant à la cadenza (de Mozart), qui est généralement du ressort de l’orchestre, le piano intervient et ajoute son commentaire, tendre et doux-amer.

Peut-être à cause des constants déplacements harmoniques de ce mouvement d’ouverture, Mozart imprima au Larghetto suivant une simplicité presque radicale en la matière. La gamme descendante réapparaît, mais elle est en paix avec elle-même. La main droite, solo, s’élève et flotte au-dessus du reste, avec une ardeur et un pathétique tout sauf naïfs. Il me semble que, comme dans la musique baroque, ce mouvement marqué alla breve ne doit pas être pris trop lentement, vu sa structure harmonique relativement simple.

Le dernier mouvement pourrait être (et est souvent) joué dans le même esprit que bien des finales mozartiens. Ce serait, à mes yeux, une erreur. Bien sûr, le thème, quand on le découvre, a l’air plutôt joyeux, mais il cache bien des choses, tout comme le passage brillant à venir. Mozart adorait danser - de fait, écrivit «Ochelley», Constanze rapporta que son mari préférait, au vrai, l’art de la danse à celui de la musique - et ce mouvement n’a que cela à faire. Il y a à l’intérieur une partie qui me tire toujours les larmes et me donne le frisson: lorsque l’orchestre rejoint le soliste après la cadenza finale, pendant la dernière exposition du thème. C’est une merveille. On sait, bien sûr, que Mozart trouva la mort onze mois plus tard. Il n’en avait pas conscience. Mais ne l’avait-il pas, d’une certaine manière, pressentie? On se le demande. L’oeuvre suivante inscrite sur son cahier, seulement neuf jours après, était un lied intitulé Sehnsucht nach dem Frühlinge, dont les paroles sont:

Viens, doux mois de mai, fais
reverdir les arbres
et fleurir pour moi les violettes
au bord du ruisseau!

La musique est presque la même. Mozart aspirait à ce qui devait être son dernier printemps. Dans cette oeuvre, son ultime grand concerto pour piano, il nous a laissé le plus puissant des messages qui soient.
[...]" citations extraites des notes rédigées par Angela Hewitt en 2013 pour Hyperion.

En 1960 , le label Westminster enregistra ce 27e concerto de Mozart avec l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne placé sous la direction de Victor DESARZENS et le pianiste Fou TS'ONG (ou Fu CONG), alors au début de sa carrière internationale (voir au bas de cette page pour une courte biographie complétant celle publiée au verso de la pochette du disque):

Fou Ts'ONG, fin des années 1950 - début des années 1960, photo de presse Westminster
Fou Ts'ONG, fin des années 1950 - début des années 1960
photo de presse Westminster
Selon la discographie de Michael GRAY, il s'agit d'une prise de son datant de novembre 1960, faite dans la salle Mozart du «Konzerthaus» de Vienne. Dans les mêmes sessions fut enregistré le concerto pour piano et orchestre No 25 en ut majeur, KV 503, avec les mêmes interprètes. Le tout fut publié peu après sur ce disque Westminster WST 14136:
La réédition en Australie par Westminster sur le disque WC 30699 (en mono) fut l'objet d'une briève comparaison avec les interprétations de Wilhelm Backhaus / Karl Böhm et de Arthur Schnabel / Sir John Barbirolli, publiée dans le quotidien «The Sydney Morning Herald» (Sydney, New South Wales, Australia) du 17 mars 1962 en page 15:

Voici donc...

Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour piano et orchestre No 27 en si bémol majeur, KV 595, Fou Ts'ong, piano, Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne, Victor Desarzens, novembre 1960, Salle Mozart du «Konzerthaus» de Vienne

   1. Allegro              13:38 (-> 13:38)
   2. Larghetto            08:09 (-> 22:47)
   3. Allegro              09:05 (-> 31:52)

Provenance: Westminster WSR 14136

que vous pouvez obtenir en...

pour un téléchargement libre

3 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP


En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Allegro
2. Larghetto
3. Allegro


courte biographie de Fou Ts'Ong extraite de l'article d'Alexander Fried publié dans le The San Francisco Examiner (San Francisco, California), du 03 décembre 1961 en page 209
Courte biographie de Fou Ts'Ong citée de l'article d'Alexander Fried
publié dans le The San Francisco Examiner (San Francisco, California),
du 03 décembre 1961 en page 209