Hans PFITZNER
Concerto pour violoncelle et orchestre en sol majeur, op. 42
Klaus STORCK
Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne
Christoph von DOHNANYI
1969
Hans PFITZNER composa trois concertos pour violoncelle: le Concerto pour violoncelle en la mineur op. posth. (1888, dédié à Heinrich Kiefer), le Concerto en sol majeur op. 42 (1935, dédié à Gaspar Cassadô) et le Concerto en la mineur op. 52 (1943, dédié à Ludwig Hoelscher).
Une courte, mais excellente, description de Hans-Christian SCHMIDT - dans une traduction de Sophie LIWSZYC (légèrement modifiée) - citée des notes publiées dans la brochure du CD cpo 999 135-2 publié en 1993:
"[...] le concerto en sol mineur ne cadre manifestement pas avec les deux autres pièces. il est le plus court des trois, et, par sa structure en un seul mouvement, il tranche nettement avec ses homologues en la. Citons ici quelques-uns de ses principaux traits caractéristiques.
Dès le début, le jeu du soliste reste étroitement entrelacé au tissu symphonique; peu après le commencement, il joue une cadence très modeste qui met nettement en lumière le rôle du violoncelle solo: nulle part celui-ci n'apparait en tant que virtuose, il donne le ton au niveau thématique et mélodique seulement.
Mais dans ce rôle chantant, où il est placé à l'avant-plan, il détermine l'action sonore du début jusqu'à la fin du concerto: il énonce dès la troisième mesure, sur un tapis assourdi de roulements de timbales et d'accords aux trombones, [...] un thème gorgé d'appoggiatures [...], dont Pfitzner fera jusqu'à la dernière mesure l'objet d'un développement continuel: souvenirs de l'écriture d'un Johannes Brahms quant à l'inflexion et à la technique de traitement des motifs. Ce ton mélancolique cède la place, peu après le chiffre [31], à un motif sur un accord de trois sons à l'harmonie tout à fait détendue, mais il sera repris peu après et restera le motif qui confère à l'oeuvre son caractère, jusqu'à la conclusion assombrie. Plus encore:[...] les mélancoliques appoggiatures inférieures [...]font acte d'indépendance et évoquent une belle et noble dépression.
Rien ne se passe dans ce concerto, hormis que le thème est soumis à une continuelle métamorphose. On a l'impression d'entendre un chant ininterrompu, et, avec l'accord de trois sons du thème, l'aspect de «chanson sans paroles» s'impose entièrement. La partie d'orchestre est d'une transparence soigneusement effacée, comme si l'ensemble musical, se retenant avec discrétion, ne voulait pas gêner le violoncelle solo qui mène le discours sonore. Pfitzner laisse tout au stade d'allusion aphoristique, y compris le début de fugue peu après le chiffre [20], qui ne devient pas une fugue. Que devient donc le Concerto? Une forme de rhapsodie libre mais strictement maintenue par des thèmes. Une forme de récit chanté aux nombreux couplets sans rime. Une épopée abrégée, présentée sur un ton sentimental.[...]"
Hans PFITZNER, date et photographe inconnus
L'Orchestre symphonique de la Radio de Cologne
dans la grande salle de la Maison de la Radio, une vue prise depuis la régie
Christoph von DOHNANYI, date et photographe inconnus
Voici donc...
Hans Pfitzner, Concerto pour violoncelle et orchestre en sol majeur, op. 42, Klaus Storck, Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne, Christoph von Dohnanyi, 1969
Sehr langsam - Allegro - Sehr ruhig 15:44
Provenance: Radiodiffusion, archives WDR resp. ARD