Johann Sebastian BACH
Suite pour violoncelle seul No 5 en ut mineur, BWV 1011
Pierre FOURNIER
Beethoven-Saal Hannover, 22 décembre 1960
Pour une courte introduction sur les Suites pour violoncelle de Bach, voir la page de la première suite.
Sur cette cinquième suite:
"[...]
Cette suite a été composée pour un violoncelle dont la corde la plus aiguë (la) devait être accordée un ton plus bas (en sol), ce qui permettait de réaliser des accords spéciaux de la tonalité d’ut mineur qui autrement ne sont pas jouable. De nos jours, l’oeuvre est le plus souvent jouée sur un instrument normalement accordé.
Pour cette cinquième Suite, Bach choisit une forme de Prélude qui se distingue foncièrement des Préludes des suites précédentes: la forme de l’ouverture à la française. La seconde partie débute sur un thème typique d’une fugue rapide qui, huit mesures plus loin, réapparaît au ton de la dominante. La suite du morceau reste aussi fidèle à l’idée de la fugue en développant des motifs et des variantes du thème dans diverses tonalités.
L'Allemande conserve le style français de l’introduction et amène des rythmes en valeurs pointées qui confèrent à la danse un caractère solennel et élégant.
La manière française continue à s’imposer tout autant dans le deuxième mouvement de danse, une Courante authentiquement française à 3/2. La mesure terminale de chaque partie entraîne un déplacement des accents, caractéristique de telles Courantes, la mesure à 3/2 devenant une mesure à 6/4.
La Sarabande transforme l’allure de cette danse en un mouvement simple, le «tiré» qui va du premier au second temps étant marqué par des intervalles particuliers. Le second temps atteint toujours des tons qui font fonction d’appogiatures et qui produisent aussi effectivement une telle impression.
En guise de mouvements de transition, Bach intercale ensuite dans la cinquième et la sixième Suites deux Gavottes écrites dans le style des danses les plus modernes de l’époque. «L’allure sautillante est une qualité propre à ces Gavottes, et non l’allure courante», déclare Mattheson. Même dans un ton mineur comme dans cette cinquième Suite, elle conserve ce caractère. La seconde Gavotte accélère le tempo à l’aide des triolets qui font naître l’impression d’une allure plus rapide. Dans les deux Gavottes, la carrure ponctuée par quatre mesures demeure constamment sensible encore que mainte césure disparaisse dans l’élan du jeu.
La Gigue de cette Suite appartient au genre de Gigues dites «Canaries»; elle est à 3/8 et «s’emballe» sur des rythmes en valeurs pointées.
[...]" cité du texte d'Erich DOFLEIN publié dans l'album Archiv Produktion SAPM 198 188
Pierre FOURNIER enregistra cette intégrale des suites de Bach dans la Salle Beethoven de Hannovre (l'actuelle Salle Leibniz), les 20 (suite No 1), 21 (suite No 3), 21 et 22 (suite No 2), 22 (suite No 4 et 5) et les 28 et 29 décembre 1960 (suite No 6), avec un violoncelle de Matteo GOFFRILLER, Venezia 1722 (Production: Karl-Heinz Schneider, Enregistrement: Heinz Wildhagen). Elles furent publiées l'année suivante sur les disques Archiv Produktion APM 14186-88 (mono) et SAPM 198 186-88 (stéréo).
Intérieur de la salle Leibnitz (anciennement Salle Beethoven) de Hannovre en 2013,
cité de de cette page du site de Julia BARTHA.
Voici donc...
Johann Sebastian Bach, Suite pour violoncelle seul No 5 en ut mineur, BWV 1011, Pierre Fournier, Beethoven-Saal Hannover, 22 décembre 1960
1. Prélude 07:02 (-> 07:02)
2. Allemande 04:35 (-> 11:37)
3. Courante 02:06 (-> 13:43)
4. Sarabande 03:26 (-> 17:09)
5. Gavotte I/II/I 05:05 (-> 22:14)
6. Gigue 02:38 (-> 24:52)
Provenance: Archiv Produktion SAPM 198 188
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