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Recto du coffret Deutsche Grammophon 138-993--95, avec un extrait d'une peinture de Ferdinand Georg Waldmüller
Recto coffret Deutsche Grammophon
Étiquette recto du disque Deutsche Grammophon 138-995
Étiquette verso du disque Deutsche Grammophon 138-995

Ludwig van BEETHOVEN
Sonate No 5 en ré majeur, op. 102 no 2
Pierre FOURNIER, Wilhelm KEMPFF
2 et 5 février 1965, Salle Pleyel, Paris


Recto du coffret Deutsche Grammophon 138-993--95, avec un extrait d'une peinture de Ferdinand Georg Waldmüller
Recto du coffret Deutsche Grammophon 138-993--95
avec un extrait d'une peinture de Ferdinand Georg Waldmüller
Les deux sonates de l’opus 102 qui datent de 1815 sont les compositions en duo les plus audacieuses et les plus complexes de leur auteur dont elles annoncent le dernier style par leur enchaînement de sonate-fantaisie et de stricte forme polyphonique, par leur téméraire extension du domaine expressif aux dépens du charme sonore.

La Sonate en ré majeur, op. 102 No 2 fut écrite en août 1815. "[...] Ici plus que nulle part ailleurs dans ses oeuvres, Beethoven explore des profondeurs personnelles. Le compositeur procède ici à sa propre analyse, les débuts, pourrait-on dire, de ce courant qui a atteint sa maturité chez Mahler et même Schoenberg.

Au début de cette oeuvre, le piano nous rappelle à l’ordre avec véhémence avec un premier sujet concis suivi du violoncelle qui procède de même. Le second sujet est finalement plus lyrique et ébauche un arpège. Vient un autre développement très condensé et, dans la coda, un moment étrange issu d’un «autre monde». Beethoven n’a jamais été aussi libre.

Le mouvement lent est en ré mineur, avec une section centrale en ré majeur. La simplicité est ici la clef et la musique prend la forme d’une sorte de choral, mais infiniment personnel et triste. La tonalité majeure n’offre qu’un répit temporaire.

Une transition magique mène ensuite au finale, qui commence avec hésitation mais se transforme vite en une fugue réaliste, basée sur une gamme ascendante. Une autre idée, de quatre notes, est également traitée de manière fuguée et audacieusement associée à l’idée de la première fugue. Nous entrons sans aucun doute dans le monde extraordinaire des derniers quatuors, un monde où Beethoven ose exprimer toutes les complexités de la condition humaine, et une musique absolument magnifique.
[...]" cité des notes de Stephen Pettitt, traduction de Marie-Stella Pâris, publiées en 2008 dans le livret du CD AVIE AV2103

La courte présentation de la sonate No 5 publiée dans le livret de ce coffret:

"[...] La seconde sonate en ré majeur fut longtemps considérée comme injouable, comme le témoignage du mépris de Beethoven pour les contingences instrumentales. Les contemporains de Beethoven prirent prétexte de la rebutante fugue finale, effectivement presque impossible à exécuter, pour mettre en doute sa maîtrise du style et l’accuser d’incapacité à écrire une fugue selon les règles. Les trois mouvements de cette sonate demeurent jusqu’à ce jour avec les suites pour violoncelle seul de Bach les oeuvres les plus difficiles, par leurs exigences tant techniques qu’interprétatives.

L’allegro con brio attaque d’emblée avec cette manière énergique en doubles croches qui est connue par la sonate pour violon opus 30 comme l’expression d’une force oppressante qui fait presque figure de leitmotiv. Une indomptable énergie s’exprime dans les intervalles d’octave et de dixième du thème principal, les passages violemment découpés du piano, les entrées brutales de violoncelle et surtout par la conception ramassée de l’ensemble. C’est le style des dernières sonates de Beethoven qui triomphe: alternance rapide des sentiments contradictoires, construction lapidaire, brièveté, hardiesse tranchante de la modulation, renonciation à tout compromis aimable au bénéfice de l’unité de composition. Ce n’est que dans la coda qu’apparaît un élément élégiaque, d’une façon toute passagère.

L’adagio con molto sentimento d’affetto débute par un mélancolique chant en ré mineur dans le registre grave pour déboucher dans la partie centrale sur une mélodie en ré majeur avant de sombrer à nouveau dans le domaine du mineur. L’adagio rappelle par sa richesse de la composition des derniers quatuors et des dernières sonates pour piano.

La fugue (ré majeur, 3/4) enchaîne attacca. Elle est la première tentative de Beethoven pour créer un nouveau type de fugue, le précurseur des fugues imposantes, dramatiques et sans concession de la dernière époque. Son mépris du plaisir sonore, son développement teinté de forme sonate, son staccato rébarbatif et son énergie concentrée devaient heurter le public de l’époque. Et pourtant, cette plus raffinée de toutes les fugues pour violoncelle ne devait être que le prélude à la grande explication de Beethoven avec la reine des formes contrepointiques.
[...]"

Pierre FOURNIER enregistra cette oeuvre à plusieurs reprises pour le disque, au moins trois fois:

 ➣  avec Artur Schnabel, 21 juin 1948, EMI Studio No. 3, Abbey Road, London

 ➣ avec Friedrich Gulda, 26 au 28 juin 1959, Musikverein, Brahms-Saal, Wien

 ➣ avec Wilhelm Kempff, 1-7 février 1965, Salle Pleyel, Paris

Pierre FOURNIER et Wilhelm KEMPFF, une photo du Studio Laguens, Paris
Pierre FOURNIER et Wilhelm KEMPFF, une photo du Studio Laguens, Paris
Voici donc l'interprétation que Pierre FOURNIER enregistra en concert avec Wilhelm KEMPFF:

Ludwig van Beethoven, Sonate pour violoncelle et piano No 5 en ré majeur, op. 102 no 2, Pierre FOURNIER, Wilhelm KEMPFF, 2 et 5 février 1965, Salle Pleyel, Paris

   1. Allegro con brio                                   06:38 (-> 06:38)
   2. Adagio con molto sentimento d'affetto (attaca)     08:47 (-> 15:25)
   3. Allegro fugato                                     04:42 (-> 20:07)

Provenance: Deutsche Grammophon, coffret 138-993--95

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En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Allegro con brio
2. Adagio con molto sentimento d'affetto - attaca
3. Allegro - Allegro fugato