Ludwig van BEETHOVEN
Sonate pour violoncelle et piano No 3, Op. 69
Pierre FOURNIER, Friedrich GULDA
23, 24 et 28 juin 1959, Brahms-Saal, Musikverein, Wien
À l’époque où Beethoven composa cette sonate - en 1808, soit la même année où il acheva ses cinquième et sixième symphonies - il avait éliminé de son oeuvre tout ce qui subsistait des entraves héritées de Haydn pour composer une musique véritablement révolutionnaire. Il dédia l'oeuvre au baron Ignaz von Gleichenstein, violoncelliste amateur et ami très proche, qui l’avait aidé à surmonter ses problèmes financiers et qui, l’année suivante, contribua à lui obtenir une pension de la part d’un groupe de riches protecteurs.
"[...] Le violoncelle ouvre le premier mouvement, dans son registre grave, soutenant la dominante de la tonalité pour enraciner la réponse du piano. Les rôles sont inversés, puis un deuxième sujet est introduit, partagé par les deux instruments. Ce matériau est développé dans une section centrale, avant le retour du premier thème en récapitulation, joué par le violoncelle, avec au piano un accompagnement de triolets rapides.
Le second mouvement consiste en un Scherzo en la mineur, répété pour encadrer un Trio en la majeur, avec en ouverture des doubles cordes de violoncelle et une figuration d'accompagnement dans le registre grave du piano.
Comme dans certaines de ses sonates pour piano, il n’y a pas de mouvement lent à part entière, seulement un bref Adagio (*) en mi majeur qui mène directement à un Allegro vivace final, dominé par son premier sujet, annoncé par le violoncelle, qui par la suite introduit un deuxième sujet faisant contraste. C'est le premier qui forme la substance du développement central et la section de clôture de la sonate. [...]" cité des notes de Keith ANDERSON, traduction de David YLLA-SOMERS, publiées en 2003 dans le livret du CD Naxos 8.555786.
(*) L'adagio a donné lieu à des spéculations selon lesquelles la sonate op. 69 aurait été conçue en quatre mouvements. Le passage du violoncelle de do dièse à ré ainsi que la transition entre l'adagio et l'allegro contredisent ces suppositions (traduit de cette page de Wikipedia).
Pierre FOURNIER et Friedrich GULDA, une photo de l'agence Fayer, Vienne, non datée
Pierre FOURNIER enregistra cette oeuvre à plusieurs reprises pour le disque, au moins trois fois:
➣ avec Artur Schnabel, 6 juin 1947, EMI Studio No. 3, Abbey Road, London
➣ avec Friedrich Gulda, 23, 24 et 28 juin 1959, Musikverein, Brahms-Saal, Wien
Voici donc l'interprétation enregistrée avec Friedrich Gulda:
Ludwig van Beethoven, Sonate pour violoncelle et piano No 3 en la majeur, Op. 69, Pierre FOURNIER, Friedrich GULDA, 23, 24 et 28 juin 1959, Brahms-Saal, Musikverein, Wien
1. Allegro ma non tanto 12:54 (-> 12:54)
2. Scherzo: Allegro molto 05:18 (-> 18:12)
3. Adagio cantabile - Allegro vivace 08:35 (-> 26:47)