Ludwig van BEETHOVEN
12 variations sur un thème de l'oratorio Judas Maccabée de Händel en sol majeur, WoO 45
Pierre FOURNIER, Wilhelm KEMPFF
2 et 5 février 1965, Salle Pleyel, Paris
Recto du coffret Deutsche Grammophon 138-993--95 avec un extrait d'une peinture de Ferdinand Georg Waldmüller
Cité du livret de ce coffret, la courte présentation des 3 variations que Beethoven composa pour violoncelle et piano:
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Les trois cycles de variations pour piano et violoncelle participent d’une forme que Beethoven a cultivée avec amour sa vie durant. Les douze variations sur la Marche de l’oratorio de Haendel «Judas Macchabée» appartiennent par la date et par le style à l’époque de l’opus 5, et par conséquent à un temps où Beethoven était influencé par le jeu du virtuose Duport. La mélodie alors extrêmement populaire de Haendel, que Beethoven respectait profondément, suit pour l’essentiel le cours des variations, et la tonalité fondamentale de sol majeur ne s’assombrit guère en sol mineur que dans les quatrième et huitième. Il s’agit dans l’ensemble de présenter un thème optimiste et expressif dans toutes les variantes techniques (cantilènes, suites de triolets, passages staccato).
C’est à la même époque que parurent les douze variations sur le thème «Ein Mädchen oder Weibchen» de la Flûte Enchantée de Mozart. Elles sont à la fois plus riches, plus intéressantes et plus importantes. La dixième variation, en fa mineur, pourrait être l’adagio d’une des premières sonates pour piano; la onzième par contre dénonce une technique de composition déjà toute schubertienne; la fin est une fantaisie pleine de charme sur le personnage de Papageno.
Les sept variations sur le duo de la Flûte Enchantée «Bei Männern, welche Liebe fühlen» s’en tiennent sans doute largement au rythme à 6/8 de la mélodie, mais elles apparaissent plus libres et plus brillantes que les précédentes. Les parties de piano et de violoncelle font montre d’une égale virtuosité. Rhythme et harmonie sont très différenciés. Le type de la variation à caractère - l’oeuvre date de 1801, époque de la seconde symphonie - éclate dans l’allegro final qui annonce l’élan joyeux de quelques sonates pour piano de la période médiane.
[...]"
Pierre FOURNIER et Wilhelm KEMPFF, une photo du Studio Laguens, Paris
La première de ces trois variations dans l'interprétation que Pierre FOURNIER enregistra en concert avec Wilhelm KEMPFF:
12 variations sur un thème de l'oratorio Judas Maccabée de Händel (See the conqu'ring hero comes) en sol majeur (1796), WoO 45, Pierre Fournier, Wilhelm Kempff, 2 et 5 février 1965, Salle Pleyel, Paris
12:10
Provenance: Deutsche Grammophon, coffret 138-993--95
