Vincent d'INDY
„Istar“, variations symphoniques op. 42
Orchestre National de l’ORTF
Louis FOURESTIER
24 janvier 1970, Studio 104
Grand Auditorium de la Maison de la Radio, Paris
„Istar“ de Vincent d'Indy - un poème symphonique composé en 1896, certainement sa partition la plus connue après sa „Symphonie sur un chant montagnard français“ - est l'une de ses rares oeuvres qui n'est pas centrée sur un matériau français. Le programme - tiré du mythe babylonien d'„Izdubar“, un épisode de l’épopée assyrienne antique - raconte l'histoire d'„Istar“, la déesse de l'Amour et de la Guerre, qui descend dans le monde souterrain pour retrouver son amant décédé. Elle franchit sept portes, à chacune desquelles elle doit se débarrasser d'un bijou ou d'un vêtement; elle n'atteint son but que lorsqu'elle se tient nue au-delà de la dernière porte.
„Istar“ est un exercice contrôlé sous la forme de sept variations. Bien que l'oeuvre fasse un usage considérable des deux thèmes présentés au début - un bref appel de cor descendant et une mélodie plus longue aux rythmes pointés qui représente la marche d'„Istar“ d'une porte à l'autre -, il apparaît bientôt qu'un troisième thème est également à l'origine des variations. Il est cependant trop difficile d'en saisir le contour précis, car, contrairement à la plupart des essais traditionnels du genre, „Istar“ commence par la plus complexe des variations, et non par la plus simple. Le thème principal devient progressivement plus distinct à mesure qu'„Istar“ se débarrasse de ses vêtements, mais on ne l'entend clairement que dans la septième variation, où sa forme (et sa relation motivique avec les autres thèmes) est finalement révélée: lorsqu'„Istar“ rejoint son aimé dans la vie éternelle se dévoile le thème source qui inspira le compositeur. Le triomphe d'„Istar“ correspond donc au thème principal (flûte et piccolo solos) qui conclut l'oeuvre.
„Istar“ fut donné en première audition à l'occasion de l'inauguration de la «Société des Concerts Ysaÿe» sous la direction d'Eugène Ysaÿe, dédicataire de l'oeuvre.
Le 24 janvier 1970, Louis FOURESTIER et l'Orchestre National de l’ORTF en concert dans le Studio 104 du Grand Auditorium de la Maison de la Radio à Paris. Au programme:
➣ Vincent d’Indy, „Istar“, variations symphoniques op. 42
➣ Louis Fourestier, „À Saint Valéry“, poème symphonique
(étant encore sous droit d'auteur, je ne peux le proposer dans mes pages, mais
il peut être écouté sur cette page du site musicologie.org)
➣ Max Bruch, Concerto pour violon No 1 op. 26, avec Janine Andrade en soliste
➣ Robert Schumann, Symphonie No. 3 op. 97
Ouvrant le concert: Vincent d'Indy, „Istar“, variations symphoniques op. 42, Orchestre National de l’ORTF, Louis Fourestier, 24 janvier 1970, Studio 104, Grand Auditorium de la Maison de la Radio, Paris