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LIENS SUR LES DIFFÉRENTES PARTIES DE CETTE PAGE

Johannes BRAHMS, Sonate en fa mineur pour clarinette et piano, Op. 120 No. 1
Heinrich GEUSER, Gerald MOORE, 14.11.1958, Berlin, Zehlendorf


Johannes BRAHMS, Sonate en fa mineur pour clarinette et piano, Op. 120 No. 1
Heinrich GEUSER, Felix SCHROEDER, Berlin, SFB HdR, Saal 3, 16.06.1960


Wolfgang Amadeus MOZART, Quintette KV 452, Helmut ROLOFF, Hermann TOETTCHER, Heinrich GEUSER, Kurt BLANK, Willi FUGMANN, 26-27 juin 1955, Berlin

Wolfgang Amadeus MOZART, Trio en mi bémol majeur pour clarinette, piano et alto,
KV 498, Henrich GEUSER, clarinette, Michael RAUCHEISEN, piano, Karl REITZ, alto, 1943


Wolfgang Amadeus MOZART, Quintette avec clarinette en la majeur, KV 581
Heinrich GEUSER, Quatuor DROLC, 5 au 8 octobre 1957 5 au 8 octobre 1957


Wolfgang Amadeus MOZART, Concerto pour clarinette KV 622, Heinrich GEUSER
Orchestre Radio-Symphonique de Berlin, Ferenc FRICSAY, 1957


Wolfgang Amadeus MOZART, Concerto pour clarinette KV 622, Heinrich GEUSER
Nordwestdeutsche Philarmonie, Wilhelm SCHÜCHTER, 1957


Max REGER, Quintette Op. 146, Heinrich GEUSER, SCHULZSQ, 1948

Franz SCHUBERT, D 676, D 136
Erna BERGER, Michael RAUCHEISEN, Heinrich GEUSER, 1951


Louis SPOHR, Concerto pour clarinette No 1 op. 26
Heinrich GEUSER, Berliner Kammerorchester, Hans von BENDA, 1958


Carl Maria von WEBER, Grand duo concertant op. 48
Heinrich GEUSER, Gerald MOORE, 1958


Carl Maria von WEBER, Grand duo concertant op. 48
Heinrich GEUSER, Aldo SCHOEN, 1948


Carl Maria von WEBER, Concerto pour clarinette No 1 op. 73
Heinrich GEUSER, RSOBERLIN, Ferenc FRICSAY, 1957


À SUIVRE...




Johannes BRAHMS
Sonate pour clarinette et piano Op. 120 No. 1
Heinrich GEUSER, Gerald MOORE
14.11.1958, Berlin, Zehlendorf

Johannes Brahms a composé deux sonates pour clarinette et piano: la sonate op. 120 no 1 en fa mineur - qui est proposée sur cette page - et la sonate op. 120 no 2 en mi bémol majeur. Il s'agit des dernières oeuvres de musique de chambre que composa Brahms: il les écrivit pendant l'été 1894 (soit trois ans avant son décès), après avoir entendu en concert le clarinettiste Richard von Muehlfeld. C'est ce même clarinettiste qui en assura avec le compositeur au piano la première audition en novembre 1894. Brahms en effectua quelques mois plus tard une transcription pour l'alto, un instrument dont la tessiture est finalement assez proche de la clarinette et dont Brahms trouva la sonorité intime parfaitement adéquate pour ces deux oeuvres où n'est fait nulle place à des effets de virtuosité.


On connait - pour le moment du moins... - deux enregistrements de cette oeuvre avec Heinrich GEUSER: cet enregistrement de studio pour le disque - fait le 14 novembre 1958 (datation d'après GRAY) - avec Gerald MOORE et un enregistrement de concert, avec Felix SCHROEDER, également fait à Berlin, RIAS, Haus der Rundfunk (Maison de la Radio), Studio 3, le 16 juin 1960.

Cet premier enregistrement est paru pour la première fois au recto du disque Electrola / His Master Voice E 80 451 WCLP 575 - avec le Grand Duo Concertant de Carl Maria von Weber sur l'autre face - et un peu plus tard sur le Recorded Music Circle CM. 21, w.7337, également couplé avec le Grand Duo de Weber.

Mon exemplaire du disque E 80 451 est en assez bon état, toutefois avec un peu trop de grésillements au début: j'ai essayé d'améliorer ceci le mieux possible, sans altérer l'interprétation elle-même, mais ces grésillements restent quand-même un peu audibles.

Johannes Brahms, Sonate en fa mineur pour clarinette et piano Op. 120 No. 1, Heinrich GEUSER, Gerald MOORE, 14.11.1958, Berlin, Zehlendorf

   1. Allegro appassionato. Sostenuto ed espressivo      07:02 (-> 07:02)
   2. Andante un poco adagio                             05:13 (-> 12:15)
   3. Allegretto grazioso                                04:27 (-> 16:42)
   4. Vivace                                             05:34 (-> 22:16)

Provenance: Electrola / His Master Voice E 80 451 WCLP 575

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1. Allegro appassionato. Sostenuto ed espressivo


2. Andante un poco adagio


3. Allegretto grazioso


4. Vivace





Johannes BRAHMS
Sonate pour clarinette et piano, Op. 120 No. 1
Heinrich GEUSER, Felix SCHROEDER
16 juin 1960, SFB HdR Saal 3, Berlin

Pour une courte introduction, voir plus haut dans cette page

Ce splendide enregistrement des archives de la Radio Berlinoise - mis à disposition par un visiteur de mes pages, Michel, que je remercie pour sa générosité - met très bien en évidence les qualités expressives d'Heinrich GEUSER. Il avait déjà enregistré cette Sonate op 120 No 1 de Brahms pour le disque en 1958 avec le pianiste anglais Gerald Moore (Electrola 80 451, voir plus haut dans cette page).

Il a ici pour partenaire le pianiste Felix SCHROEDER, qui fit carrière à Berlin, essen­tiellement comme accompagnateur y compris dans la musique populaire, notament au sein du quatuor vocal le "Schroeder Quartet".

Johannes Brahms, Sonate en fa mineur pour clarinette et piano, Op. 120 No. 1, Heinrich GEUSER, clarinette, Felix SCHROEDER, piano, 16 juin 1960, SFB, HdR (Maison de la Radio), Salle 3, Berlin

   1. Allegro appassionato. Sostenuto ed espressivo      07:37 (-> 07:37)
   2. Andante un poco adagio                             05:25 (-> 13:02)
   3. Allegretto grazioso                                04:57 (-> 17:59)
   4. Vivace                                             05:08 (-> 23:07)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Allegro appassionato. Sostenuto ed espressivo


2. Andante un poco adagio


3. Allegretto grazioso


4. Vivace





Wolfgang Amadeus MOZART
Quintette pour piano, hautbois, clarinette,
cor et basson en mi bémol majeur, KV 452
Helmut ROLOFF (piano), Hermann TOETTCHER (hautbois)
Heinrich GEUSER (clarinette), Kurt BLANK (cor)
Willi FUGMANN (basson)
26-27 juin 1955, RIAS, Studio Lankwitz, Berlin

Mozart termina de composer cette oeuvre le 30 mars 1784, la première eut lieu deux jours plus tard à Vienne. Mozart écrivit ensuite à sa soeur qu'il s'agissait de la meilleure oeuvre qu'il ait composé. Une dizaine d'années plus tard Beethoven s'inspirera de cette oeuvre pour composer son quintette en mi bémol majeur Op. 16.

L'interprétation que je vous en propose ici provient d'un album DGG 18 556/57 (1), que j'ai transféré sur bande il y a bien longtemps, une bande heureusement très bien conservée: je n'ai eu plus qu'à faire un très léger DeClick avec ClicRepair. Cet enregistrement fut réédité sur un disque Heliodor 479003 (2). Les artistes accompagnant Heinrich GEUSER sont Helmut ROLOFF, Hermann TOETTCHER (hautbois), Kurt BLANK (cor) et Willi FUGMANN (basson).

(1) DG 18556/57 LPM: avec diverses autres oeuvres de musique de chambre de Mozart, les autres interprètes étant le Quatuor Loewengut, Carl Seemann et Wolfgang Schneiderhan.

(2) HELIODOR 479003: avec le Concerto pour piano et orchestre No 20 en ré mineur KV 466 de Mozart sur l'autre face, Helmut Roloff étant accompagné par Orchestre Symphonique de Radio Berlin placé sous la direction de Fritz Lehmann. Une excellente restauration de ce concerto dans l'édition d'origine du 33t DG 16 109 est disponible sur cette page du quartier-des-archives.blogspot.com de Benoit.

Heinrich GEUSER et Helmut ROLOFF

Wolfgang Amadeus Mozart, Quintette pour piano, hautbois, clarinette, cor et basson en mi bémol majeur, KV 452, Helmut Roloff (piano), Hermann Toettcher (hautbois), Heinrich Geuser (clarinette), Kurt Blank (cor), Willi Fugmann (basson), 26-27 juin 1955, RIAS, Studio Lankwitz, Berlin, DGG 18 556/57

   1. Largo - Allegro moderato         08:08 (-> 08:08)
   2. Larghetto                        06:13 (-> 14:21)
   3. Allegretto                       05:57 (-> 20:18)

Provenance: DG 18556/57

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1. Largo - Allegro moderato


2. Larghetto


3. Allegretto





Wolfgang Amadeus MOZART, Trio en mi bémol majeur
pour clarinette, piano et alto, KV 498
Henrich GEUSER, clarinette
Michael RAUCHEISEN, piano, Karl REITZ, alto, 1943

Le manuscrit de la partition est daté du 5 août 1786 (il fit un temps partie de la collection du compositeur et musicographe Charles Malherbe qui en fit don, en 1912, à la Bibliothèque Nationale de France.). L'oeuvre date de l'époque des „Noces de Figaro“ et des grands concertos de piano, ce que soulignent les longs passages de piano solo, dans le troisième mouvement entre autres. Selon la légende, c'est lors d'une partie de quilles que Mozart en aurait eu l'inspiration, d'où ce surnom „Kegelstatt“ attribué par certains éditeurs à l'oeuvre. C'est probablement une pure invention, car il est beaucoup trop soigné artistiquement pour avoir pu étre rédigé au cours d'un pareil divertissement. Ce trio fut publié en 1788 à Vienne, par l'éditeur Artaria, avec une partie de violon comme alternative à celle de clarinette. Le trio, composé de trois mouvements, a une forme plutôt classique. Sa particularité est son instrumentation, très novatrice pour l'époque, aucun compositeur n'ayant avant Mozart regroupé ensemble alto, clarinette et piano. Elle sera d'ailleurs ultérieurement reprise, au XIXe siècle notamment, par Robert Schumann avec ses „Märchenerzählungen“ et Max Bruch avec ses “Huit pièces pour clarinette, alto et piano“.

«« Le trio est composé de trois mouvements. Le premier est inhabituel: il s'agit d'un andante à six-huit temps, dans une sorte de forme sonate souple, mais dominé tout au long par le thème d'ouverture laconique, d'une longueur d'à peine plus d'une mesure. Celui-ci est annoncé par l'alto et le piano, et repris huit mesures plus tard par la clarinette, et à partir de là, jusqu'à la fin du mouvement, nous ne sommes jamais loin de l'humeur sévère de l'ouverture. Il est vrai que la clarinette annonce un second sujet à la mesure 25, mais même celui-ci a d'étroites affinités avec le thème principal, et il y a des rappels continus de ce thème principal, tout au long du mouvement.

Le deuxième mouvement n'est pas le mouvement lent habituel, mais un Menuet et un Trio; le Menuet est assez simple, mais la section en trio donne à l'alto et au piano de nombreuses occasions de montrer leur virtuosité, tandis que la clarinette ajoute ici et là de petits motifs suppliants.

Le finale est un rondo plein d'entrain, que la clarinette ouvre par un thème de gavotte au charme persuasif, repris par le piano et développé en de brillantes courses et gammes. L'alto introduit le premier épisode et, après quelques discussions, se lance dans un florilège de figures en triolets, pour finalement ramener le thème principal de la gavotte, sous une forme légèrement querelleuse. La clarinette et l'alto s'unissent ensuite pour chanter un air gracieux et doucement chromatique, qui domine la musique jusqu'à ce que la clarinette réintroduise le thème principal, et l'oeuvre se termine brillamment par une succession de passages de gammes exaltants en guise de coda. »» traduit des notes de Charles CUDWORTH publiées au verso de la pochette du disque L'Oiseau-Lyre SOL 60020

Dans cet enregistrement radiophonique sont rassemblés le jeune Heinrich GEUSER (il avait 33 ans lors de cette prise de son), Michael RAUCHEISEN (vers le milieu de sa carrière) et Karl REITZ, un excellent altiste aujourd'hui bien oublié.

L'enregistrement provient de la collection de Peter (vienna) qui l'a très généreusement mis à ma disposition pour pouvoir vous le proposer ici: je l'en remercie cha­leu­reu­sement.

C'est - pour le moment du moins - le plus ancien des enregistrements connus de Heinrich Geuser. Son âge est hélas bien audible, il a quelques faiblesses, mais c'est un document précieux!

Wolfgang Amadeus Mozart, Trio en mi bémol majeur pour clarinette, piano et alto, „Trio Kegelstatt“ ou „Trio du jeu de quilles“, KV 498, Henrich Geuser, clarinette, Michael Raucheisen, piano, Karl Reitz, alto, 1943

   1. Andante                    05:45 (-> 05:45)
   2. Menuetto - Trio            04:04 (-> 09:49)
   3. Rondeau. Allegretto        07:38 (-> 17:27)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Andante


2. Menuetto


3. Rondeau. Allegretto





Wolfgang Amadeus MOZART
Quintette avec clarinette en la majeur KV 581
Heinrich GEUSER, Quatuor DROLC
(Eduard DROLC, Heinz BOETTGER, premier et second violons
Siegbert UEBERSCHAER, alto, Guenther LIBAU, violoncelle)
5 au 8 octobre 1957, Berlin, Zehlendorf

Mozart acheva le Quintette pour clarinette KV 581 en septembre 1789, après un voyage à Berlin qui lui avait valu une commande du roi de Prusse pour une série de quatuors à cordes et de sonates pour piano. À cette époque, il connaîssait des difficultés financières et commençait à demander de l'aide à son ami marchand, Michael Puchberg. Le quintette ne révèle cependant aucune trace des soucis privés de Mozart; il semble rayonner d'un bonheur serein, seulement troublé ici et là par une soudaine touche de mélancolie. Il inaugura le répertoire pour clarinette et quatuor à cordes, ouvrant la voie notamment à Carl Maria von Weber et Johannes Brahms. Ce quintette restera cependant l'unique pièce de Mozart pour cette formation. Il fut dédié à Anton Stadler, clarinettiste et facteur d'instrument, d'où son nom de „Quintette Stadler“. L'oeuvre fut jouée le 22 décembre 1789 (probablement pour la première fois) avec Anton Stadler à la clarinette et le compositeur à l'alto.

«« Bien que la clarinette soit au premier plan, Mozart parvient à un bel équilibre tonal avec les cordes. Il exploite particulièrement bien les différentes tessitures de la clarinette, y compris le registre grave, que Stadler avait élargi de quatre demi-tons.

Le Larghetto est d'une romantique nostalgie, dont la cantilène est confiée à la clarinette. À la manière d'une sérénade, Mozart accompagne le Menuetto de deux trios contrastés. Le premier est une pièce douce dans la tonalité mineure, jouée uniquement par les cordes et se terminant par un canon entre le premier violon et l'alto. Le second est plutôt un „Ländler“, dans lequel la clarinette tient une fois de plus le premier rôle.

Le dernier mouvement comprend six variations sur un thème gracieux. Conformément à son habitude dans les variations pour piano, Mozart place la troisième variation en mineur, puis fait suivre une variation d'une gaieté exubérante d'un adagio qui mène, après une brève transition, à la variation finale pleine d'entrain. Mozart ne se contente pas de varier le thème principal. Dans les deuxième et cinquième variations, il transforme également le thème secondaire qui fait pendant au thème principal de la première variation, et dans les variations mineures, il fait servir le thème principal, très librement transformé, de thème secondaire, tandis que l'alto se met au premier plan avec une mélodie qui lui est propre. Grâce à ces procédés, Mozart construit un mouvement qui est très en avance sur les mouvements de variation habituels de son époque. »» traduit des notes de Hans Christian Müller publiées au verso de la pochette du disque Philips 6500 073.

Heinrich GEUSER enregistra cette oeuvre deux fois pour le disque:

 ➣ en 1957, un enregistrement en mono avec le Quatuor DROLC, formé d'Eduard Drolc, premier violon, Heinz Boettger, deuxième violon, Siegbert Ueberschaer, alto, et Günther Libau, violoncelle, Electrola C 80 104 et Columbia EMI C 80 552 WSX 626 (avec le quatuor pour hautbois, violon, violoncelle et alto KV 570 sur l'autre face)

 ➣ quelques années plus tard un enregistrement en stéréo, mais également paru en mono, à nouveau avec le Quatuor Drolc, toutefois dans une formation différente, toujours avec Eduard Drolc comme 1er violon, par contre Walter Peschke, 2e violon, Stefano Passaggio, alto et Georg Donderer, violoncelle, Electrola SMC/SME 80 750 et Columbia C 80 750 WSX 674, avec le quintette de Weber sur l'autre face.

L'enregistrement de 1957 présenté ici vient d'un disque Columbia C 80 552 WSX 626 de la collection de Michel, qui en a fait effectuer le transfert et la restauration, et très généreusement mis cette dernière à ma disposition pour la publier ici: je l'en remercie très chaleureusement! Je n'ai eu qu'à corriger quelques minimes défauts qui sub­sis­taient encore dans l'enregistrement.

Wolfgang Amadeus Mozart, Quintette avec clarinette en la majeur KV 581, ou Quintette Stadler, Heinrich Geuser, clarinette, Quatuor Drolc (Eduard Drolc et Heinz Boettger, premier et second violons, Siegbert Ueberschaer, alto, Guenther Libau, violoncelle), 5 au 8 octobre 1957, Berlin, Zehlendorf

   1. Allegro                          06:44 (-> 06:44)
   2. Larghetto                        07:53 (-> 14:37)
   3. Menuetto - Trio I - Trio II      05:03 (-> 19:40)
   4. Allegretto con Variazioni        09:30 (-> 29:10)

Provenance: Columbia C 80 552 WSX 626

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1. Allegro


2. Larghetto


3. Menuetto - Trio I - Trio II


4. Allegretto con Variazioni





Wolfgang Amadeus MOZART
Concerto pour clarinette en la majeur, KV 622
Heinrich GEUSER, clarinette
Orchestre Radio-Symphonique de Berlin
Ferenc FRICSAY
20 septembre 1957, Église Jesus Christ de Berlin-Dahlem

Ce concerto est le seul que Mozart ait composé pour la clarinette. Il s'agit d'une de ses dernières oeuvres, composée en octobre 1791, soit quelques mois avant son décès, contemporaine de La Flûte Enchantée et du Requiem. Elle fut écrite pour Anton Stadler, tout comme le Quintette pour clarinette KV 581.

Anton Stadler (1753-1812) et son jeune frère Johann (1755-1804) avaient été engagés pour jouer de la clarinette et du cor de basset par le prince Galitzine, ambassadeur russe à la cour de Vienne. Ils se profilèrent lors de concerts publics et devinrent membres de la Chapelle de la Cour royale et impériale en 1787. Ils firent la connaissance de Mozart au plus tard en 1784 et lorsque Anton Stadler entra à la loge maconnique du «Palmier» en 1785, l’amitié entre les deux hommes devint plus étroite. Du temps de Mozart, la présence de clarinettes dans les orchestres importants n’était plus rare, mais c’étaient les flûtistes ou les hautboistes qui en jouaient, en plus de leur instrument habituel. Ce ne fut que vers la fin du XVIIIe siècle que la clarinette commenca à s’imposer comme instrument soliste, et Mozart rencontra en la personne d’Anton Stadler l’un des plus grands clarinettistes virtuoses de son époque.

Prévu pour une clarinette soliste, deux flûtes, deux bassons, deux cors d'harmonie et un ensemble de cordes, ce concerto est composé de trois mouvements qui suivent la forme traditionnelle du concerto - rapide / lent / rapide.

"[...] Le dernier concerto instrumental de Mozart a pour origine un mouvement de concerto pour cor de basset en sol majeur (KV 584b) esquissé pour Stadler probablement à la fin de 1789. Transposée en la majeur et complétée, cette ébauche sert de substrat au premier mouvement. Le précieux Adagio en ré majeur aux canti­lènes en manière de chansons populaires et à l’orchestration d’une transparence extrême semble avoir été composé sur mesure pour l’incomparable «sonorité douce et aimable» qui faisait la célébrité de Stadler. Bien que Mozart ait exploité toutes les possibilités techniques de instrument et n’ait pas hésité à mettre le soliste à rude épreuve, il ne sombre jamais dans une virtuosité superficielle, pas même dans le Rondo de conclusion, au thème enjoué et dansant. N’est-il pas caractéristique à cet égard que Mozart ait évité toute possibilité de cadence libre, et ce dans tous les mouvements? Loin de se trouver cantonnés dans une simple fonction d’accompagnement, les vents et les cordes de l’orchestre participent à part entiére à l’action musicale, avec le soliste. [...]" cité des notes de Anke SCHMITT (traduction: Odile DEMANGE) publiées en 1996 dans le livret du CD Sony Classical SBK 62 424.

Avec Heinrich GEUSER, deux enregistrements de cette oeuvre sont connus - pour le moment du moins:

 ➣ un premier enregistrement fait le 15 avril 1957 avec la Nordwestdeutsche Philarmonie sous la direction de Wilhelm SCHÜCHTER, paru sur les disques 10“ EMI Imperial ILP 158 et Eterna 7 20 111, qui est resté assez peu connu

 ➣ un second enregistrement plus connu, fait quelques mois plus tard, le 20 septembre 1957, avec l'Orchestre Radio-Symphonique de Berlin sous la direction de Ferenc FRICSAY, publié pour la première fois sur le disque DG LPEM 19130 (avec le concerto pour clarinette No 1 de Carl Maria von Weber sur l'autre face).

La restauration qui en est proposée ici provient d'un exemplaire en assez bon état, avec toutefois un peu de grésillements par endroits.

   1. Allegro                    12:08 (-> 12:08)
   2. Adagio                     07:00 (-> 19:08)
   3. Rondo. Allegro             08:51 (-> 27:59)

Provenance: DGG LPEM 19130

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1. Allegro


2. Adagio


3. Rondo. Allegro





Wolfgang Amadeus MOZART
Concerto pour clarinette en la majeur, KV 622
Heinrich GEUSER, clarinette
Nordwestdeutsche Philarmonie
Wilhelm SCHÜCHTER
15 avril 1957, Rudolf-Oetker-Halle, Bielefeld

Pour une courte présentation de l'oeuvre, voir à cet endroit de cette page de mon site

Avec Heinrich GEUSER, deux enregistrements de cette oeuvre sont connus - pour le moment du moins:

 ➣ un premier enregistrement fait le 15 avril 1957 avec la Nordwestdeutsche Philarmonie sous la direction de Wilhelm SCHÜCHTER, paru sur les disques 10“ EMI Imperial ILP 158 et Eterna 7 20 111, qui est resté assez peu connu

 ➣ un second enregistrement plus connu, fait quelques mois plus tard, le 20 septembre 1957, avec l'Orchestre Radio-Symphonique de Berlin sous la direction de Ferenc FRICSAY (voir un peu plus haut dans cette page), publié pour la première fois sur le disque DG LPEM 19130 (avec le concerto pour clarinette No 1 de Carl Maria von Weber sur l'autre face).

La qualité technique de l'enregistrement fait avec la Nordwestdeutsche Philarmonie est moins bonne que celle de l'enregistrement fait avec Ferenc Fricsay, mais il reste un document très intéressant, et précieux aussi, à cause de la direction de Wilhelm SCHÜCHTER. Il s'agit d'une prise de son effectuée par EMI dans la Rudolf-Oetker-Halle de Bielefeld et publiée sur le disque 10'' Imperial ILP 158. Le service spécial des échanges d'EMI en a ensuite autorisé la publication sur le label Eterna de l'Allemagne de l'Est, à l'époque République démocratique allemande RDA (Deutsche Demokratische Republik DDR). Je remercie Harry SCHULTZ pour ces informations.

La restauration proposée ici provient d'un exemplaire en assez bon état de ce disque Eterna 7 20 111.

   1. Allegro                    11:31 (-> 11:31)
   2. Adagio                     07:07 (-> 18:38)
   3. Rondo. Allegro             08:20 (-> 26:58)

Provenance: Eterna 7 20 111

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1. Allegro


2. Adagio


3. Rondo. Allegro





Max REGER
Quintette pour clarinette et quatuor à cordes Op. 146
Heinrich GEUSER, SCHULZ Quartett
(Rudolf Schulz, 1er violon, Willy Kirdt, 2e violon
Emil Seiler, alto, et Walter Lutz, violoncelle)
19 mars 1948

Max Reger composa cette oeuvre en 1916, peu avant son décès prématuré, alors âgé de seulement 43 ans. Il dédia l'oeuvre à son ami Karl Wendling, un pianiste et pédagogue, collègue du compositeur au Conservatoire de Leipzig. L'oeuvre est très complexe.

«« Aucune analyse typique ne pourrait espérer rendre justice à l'oeuvre, si complexe dans sa structure organique. [...] Elle est formée de quatre mouvements. Le premier, Moderato ed amabile, s'ouvre en la majeur, la clarinette énonçant le thème brahmsien qui définit le modèle tonal et textural de l'ensemble. Les cordes s'entrecroisent en filigrane. Les premiers violons présentent un motif subsidiaire en si mineur. Après une brève section Agitato, le deuxième et principal thème est chanté Tranquillo par les violons en majeur, accompagnés en mineur. Ce thème est développé de manière élaborée avant la conclusion en ppp.

Le second mouvement, Vivace, est en ré majeur. La clarinette interprète la mélodie Dolce espressivo contre les cordes pizzicato en sourdine, à l'exception de l'alto. Un thème secondaire est également énoncé par la clarinette, et il y a un long développement en si bémol majeur dans lequel les premiers violons reprennent le rôle antérieur des altos. L'impétuosité est omniprésente jusqu'à la fin, qui arrive très calmement.

Le troisième mouvement, Largo, est en mi majeur. Les huit premières mesures sont consacrées à l'énoncé du thème par la clarinette. Le premier violon le répète, accompagné par la clarinette. L'écriture est largement espacée, à l'exception des triolets demandés aux cordes graves. Dans une section Poco stringendo, la clarinette et le premier violon jouent à l'unisson pendant un certain temps avant que la clarinette n'hérite du thème et que les cordes ne le suivent en doubles croches. Il y a un court intervalle Agitato avant que la clarinette ne termine le mouvement avec un écho du thème d'ouverture.

Le Finale est l'un des ensembles de variations les plus célèbres de la littérature de chambre. Dans l'ensemble, il est marqué Poco allegretto. Le thème est prononcé par les premiers violons dans les huit premières mesures, Grazioso; la tonalité est de nouveau en la majeur.

Dans cet enregistrement de concert du 19 mars 1948 - probablement fait à Berlin - Heinrich GEUSER est accompagné par le Quatuor SCHULZ. C'est grâce à la générosité de Michel (clarinette) - qui m'a envoyé cet enregistrement et que je remercie cha­leu­reu­se­ment - que je peux vous le proposer ici.

Le Quatuor SCHULZ est la formation que l'on retrouvera plus tard - vers le milieu des années 1950 - sous le nom de «Streichquartett Berlin», composé de Rudolf SCHULZ, 1er violon, Willy KIRDT, 2e violon, Emil SEILER, alto, et Walter LUTZ, violoncelle.

   1. Moderato ed amabile        11:05 (-> 11:05)
   2. Vivace                     05:40 (-> 16:45)
   3. Largo                      09:14 (-> 25:59)
   4. Poco Allegretto            10:05 (-> 36:04)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Moderato ed amabile


2. Vivace


3. Largo


4. Poco Allegretto





Franz SCHUBERT
Premier offertoire "Totus in corde" en ut majeur, D 136
Salve Regina en fa majeur, D 676
versions pour soprano, piano et clarinette
Erna BERGER, soprano, Michael RAUCHEISEN, piano
Heinrich GEUSER, clarinette
09 septembre 1951, Titania Palast, Berlin

Comme plus tard dans le Salve Regina, la mise en musique du «Totus in corde langueo», D 136, est caractérisée par une partie obligée de clarinette. Ce n’est peut-être pas un hasard que Franz Schubert ait écrit «Aria mit Clarinett-solo» sur l’enveloppe de la partition autographe de 1815; à cette même période, les deux compositeurs d’opéra Fernando Paér et Gioacchino Rossini avaient composé des offertoires avec accompagnement de clarinette. Et tous deux soulignent la virtuosité du soprano et de la clarinette, comme le fait le jeune Schubert dans cette courte oeuvre.

Le caractère très virtuose de la partie soliste laisse supposer que Schubert a écrit ce mouvement pour son amour de jeunesse, Therese Grob (1798-1875). La partie de clarinette solo semble avoir été composée pour Joseph Doppler, qui vivait encore à Vienne en 1867. L'oeuvre est conçue comme un aria da capo.

Le texte du «Totus in corde langueo», D 136:

amore Dei ardeo,
amore divino ardeo,
totus langueo.
Nunquam cessabo
sed semper amabo
hoc sacro igne
animam inflammabo.
Nec tartarus me deterebit,
nec coelum separabit
a caritate Christi.

Pour une traduction latin-français, voir par exemple cette page du site lieder.net

Franz Schubert a mis le texte de l’offertoire «Salve Regina» plusieurs fois en musique, la première fois comme adolescent de 13 ans, la dernière en 1824, l'année mémorable qui vit la création du quatuor «La jeune fille et la mort».

Le texte de ce dernier «Salve Regina», D 676:

Salve Regina, Mater misericordiae,
vita, dulcedo et spes nostra, salve.

Ad te clamamus, exsules filii Evae.

Ad te suspiramus gementes et flentes
in hac lacrimarum valle.

Eia ergo, advocata nostra,
illos tuos misericordes oculos
ad nos converte.

Et Jesum, benedictum fructum ventris tui,
nobis post hoc exsilium ostende.

O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria.

Pour une traduction latin-français, voir par exemple cette page du site lieder.net.

Je ne peux pas insérer ici ces traductions, étant donné qu'elles sont protégées par un droit d'auteur.

Le 9 septembre 1951 Heinrich GEUSER accompagna Erna BERGER et Michael RAUCHEISEN dans ces deux courtes oeuvres de pour soprano et piano avec clarinette obligée de Franz SCHUBERT, lors d'un récital donné au Titania-Palast de Berlin-Ouest.

   Premier offertoire "Totus in corde", D 136      05:36
   Salve Regina, D 676                             07:56

Provenance: Radiodiffusion

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Premier offertoire "Totus in corde", D 136


Salve Regina, D 676





Louis SPOHR
Concerto pour clarinette et orchestre No 1, op. 26
Heinrich GEUSER
Berliner Kammerorchester
Hans von BENDA, 1958

"[...] L’intérêt de Spohr pour la clarinette naquit de son association avec un prodigieux virtuose de l’instrument, Johann Simon Hermstedt (1778-1846), longue de près de qua­ran­te ans. Hermstedt se forma musicalement à l’armée, comme «Regimentsmusiker». Sa virtuosité ne tarda pas à éclipser tous les clarinettistes de son temps (elle eut médusé le Stadler de Mozart). Il etait mûr pour une grande carrière quand, en 1808, il se rendit à Gotha, chargé d’une commande de son maitre, le prince de Sondershausen: un concerto pour clarinette de Louis Spohr.

Spohr entendit la clarinette de Hermstedt au cours de l’un des concerts d’hiver donné par l’orchestre de la cour de Gotha. Il fut frappé par „l'immense dextérité, la beauté du ton, la pureté d’intonation d’Hermstedt“. Quelques semaines lui suffìrent pour achever l’esquisse d’un concerto pour clarinette en ut mineur (*). En janvier 1809, il se rendit à Sondershausen pour y faire répéter son concerto et discuter avec Hermstedt de certains détails importants de la partie soliste. Spohr n’avait qu’une connaissance rudimentaire de la clarinette, et certains des passages qu’il avait écrits se révélèrent difficiles à jouer sur un instrument émergeant à peine de l’enfance. Mais Hermstedt, plutôt que de toucher à la partie soliste, préféra chercher à perfectionner sa clarinette, à laquelle il ajouta plusieurs clefs et trous, ce qui facilita l’exécution de trilles malaisées, et élimina certains doigtés fourchus.

La première eut lieu à Sondershausen le 16 juin 1809 sous la direction du compositeur, et fut un succès, ce qui valut à Hermstedt la première des nombreuses tournées de concert qu’il était appelé à faire. La mème année, en novembre, après des concerts à Leipzig, l'«Allgemeine musikalische Zeitung» jugeait que le concerto „appartenait à ce que ce maître justement renommé a écrit de plus inspiré et de plus beau“.

Le premier mouvement, d’une subtile unité thématique, est sombre. Une délicate mélancolie imprègne le mouvement centrai, un court adagio pareil à un intermezzo, orchestré pour clarinette, violons et violoncelles; il possède une simplicité d’expression qu’on ne retrouvera que rarement dans les oeuvres ultérieures de Spohr. Le finale, un rondo vivace, a une gaieté entraìnante, mais même alors la musique se teinte de cette gravité d’intention qui est l’un des traits constants de la musique de Spohr.
[...]" cité des notes rédigées par Maurice F. POWELL, traduction de N. LESIEUR, publiées en 1981 au verso de la pochette du disque Argo ZRG 920

(*) Quelques très intéressantes précisions traduites des notes de Charles CUDWORTH et Gervase de PEYER publiées en 1961 au verso de la pochette du disque L'Oiseau-Lyre (SOL 60035):

«« Le concerto de Spohr s'ouvre sur un court Adagio, dans lequel le hautbois annonce le thème principal du mouvement. Après quatorze mesures, l'Adagio se transforme en Allegro, les violons reprenant le thème principal, mais au lieu de la longue ritournelle que Mozart aurait utilisée ici, Spohr fait intervenir sa clarinette solo à la neuvième mesure, et à partir de ce moment-là, elle est rarement silencieuse, à l'exception de deux brèves ritournelles orchestrales au cours du mouvement. Les points qui méritent d'être soulignés sont l'ouverture de la section de développement, où Spohr introduit un nouveau matériau, et le délicieux passage canonique qui ramène à la réexposition. Vers la fin, Spohr supprime les trois bémols de sa tonalité et le mouvement se termine en ut majeur; c'est-à-dire plus ou moins - Spohr avait l'habitude d'infléchir sa musique à tel point que ses tonalités étaient inévitablement instables et devaient être soutenues par de longues notes de pédale.

Le second mouvement, également marqué Adagio, est en grande partie un solo pour la clarinette, accompagnée par des violons et un violoncelle “solistes“ - le reste de l'orchestre étant silencieux tout au long du mouvement, qui prend ainsi l'allure d'une pièce de musique de chambre de la fin du dix-huitième siècle aux sonorités très douces. Dans cet adagio, Spohr parvient à contrôler son envie de chromatisme excessif, et le résultat est une douce élégie, avec une petite démonstration tranquille pour le soliste.

Selon les propres propos de Spohr dans son autobiographie, il écrivit le finale comme „un rondo espagnol, dont les mélodies ne sont pas les miennes, mais de véritables mélodies espagnoles. Je les ai entendues de la bouche d'un soldat espagnol qui logeait chez moi et qui chantait à la guitare. J'ai noté ce qui me plaisait et je l'ai intégré à mon Rondo. Afin de lui donner une saveur plus espagnole, j'ai copié l'accompagnement de guitare tel que je l'avais entendu de l'Espagnol, dans la partie orchestrale“. Ce rondo espagnol commence très délicatement, avec la clarinette et les cordes solistes du mouvement lent. Les bois entrent doucement, puis vient le “grand fracas“ de tout l'orchestre - dans l'ensemble ce n'est toutefois pas un mouvement bruyant; il se ter­mine très doucement, ce qui contraste fortement avec la plupart des concertos plutôt criards de cette période, et nous laisse le sentiment que le monde moderne, en rejetant Spohr comme une autre des „IHF“ (figures historiques intéressantes) de Tovey, pourrait bien sous-estimer à la fois Spohr et le public qui l'a un jour adoré. Hermstedt n'en doutait certainement pas; il fit une tournée triomphale avec le concerto de Spohr et finit par persuader le compositeur d'écrire trois autres concertos ainsi que plusieurs autres oeuvres brillantes pour la clarinette. »»

Dans cet enregistrement datant de 1958, Heinrich GEUSER est accompagné par le «Berliner Kammerorchester» dirigé par Hans von BENDA, fondateur de cet ensemble.

   1. Adagio - Allegro           11:41 (-> 11:41)
   2. Adagio                     03:31 (-> 15:12)
   3. Rondo. Vivace              06:38 (-> 21:50)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Adagio - Allegro


2. Adagio


3. Rondo. Vivace





Carl Maria von WEBER
Grand duo concertant pour clarinette et piano op. 48
Heinrich GEUSER, Gerald MOORE, 14 et 15 novembre 1958
Evangelisches Gemeindehaus, Berlin, Zehlendorf

Toutes les oeuvres pour clarinette de Carl Maria von Weber sont dédiées à Heinrich Bärmann, sauf une, le Grand Duo Concertant, opus 48 - la dernière de ses oeuvres pour clarinette. Elle était peut-être destinée à Johann Hermstedt, qui avait demandé au compositeur de lui écrire un concerto. Une entrée dans le journal de Weber indique qu'il fit des esquisses préliminaires suite à cette demande. Il est concevable que le matériau mentionné ait été utilisé dans le Grand Duo Concertant. Carl Maria von Weber acheva l'oeuvre à Dresden en novembre 1816. Elle fut donnée en première audition les 10 et 17 février 1817, avec Johann Hermstedt à la clarinette et le compositeur au piano. Bien qu'elle ait probablement été composée à la demande de Hermstedt, il est possible que la pièce ne porte pas de dédicace par égard pour l'ami de Weber, Heinrich Bärmann.

«« Dans le Grand Duo concertant en trois mouvements, le piano ne s'efface nullement derrière la clarinette; il affirme au contraire sa valeur propre en tant que véritable contrepoint concertant, notamment par une écriture vocale parfois polyphonique. Dans les mouvements d'angle, les deux instruments se voient confier des tâches essentiellement virtuoses, qui offrent notamment au clarinettiste des possibilités d'épanouissement jusqu'alors inconnues. Le sens aigu du son de Weber permet à la partie de clarinette d'exploiter pleinement les particularités sonores de l'instrument. Ainsi, on trouve souvent de grands sauts d'intervalles (jusqu'à trois octaves) qui mettent en valeur, par contraste, la différenciation sonore des positions extrêmes de la clarinette. »» Traduit des notes de Nobert PRITSCH publiée au verso de la pochette du disque Electrola E 80 481 WCLP 575.

"[...] S’il semble s’enfermer dans les trois mouvements classiques (Allegro fuoco - Andante con moto - Rondo Allegro), le Grand Duo s’en échappe bien vite par l’esprit et sa forme quasi rapsodique: volubilité, écarts de timbres, oppositions de couleurs entre grave et aigu; tendresse ou humour narquois marquent en effet le début de l’oeuvre et son premier thème, tandis que le second, plus réveur, se plaît à moduler, pour donner à l’ouvrage entier son caractère d’improvisation. Caractère que développe précisément le volet central, alors que le Final paraît narguer les forces obscures un instant entrevues pour terminer la partition dans une strette de caractère fiévreux, orchestral, rappellant par ses envolées mémes les concertos opus 26 et 73. [...]" cité des notes de Jean GALLOIS publiées en 1977 dans l'album Harmonia Mundi HM 348

Une courte description traduite des notes de Jerome BUNKE publiées au verso de la pochette du disque Musical Heritage Society MHS 3332:

«« La structure du Grand Duo Concertant s'apparente à une sonate dans le style d'un double-concerto, bien sûr sans l'orchestre. Il ne faut pas oublier que Weber écrivit la partie de piano pour lui-même. Le premier mouvement, "Allegro con fuoco", est de forme sonate-allegro. En mi bémol majeur, l'exposition se compose d'un premier thème élargi, d'un deuxième thème lyrique (bien que court) et d'un thème final. La section du développement est basée sur le thème d'ouverture, commençant sur le mineur enharmonique, modulant vers le mineur relatif avant de se terminer sur la dominante majeure. La réexposition rétablit la tonique en mi bémol majeur, traite brièvement le thème d'ouverture avant de passer au deuxième thème (également à la tonique) et de poursuivre avec un troisième thème prolongé et un thème de clôture. Basée sur le début du thème d'ouverture, la coda clôt ce mouvement.

Le second mouvement, "Andante con moto", est une forme de chanson à trois voix en do mineur. La section centrale passe par le sol mineur avant de revenir au thème d'ouverture à la tonique. Tout au long de ce mouvement, Weber utilise le chant lyrique de la clarinette.

Le finale est à nouveau dans la tonalité de mi bémol majeur. Le matériau thématique de ce "Rondo" peut être décrit comme suit: ABACA coda. Rappelant le second mouvement, le thème en "C" est lyrique et quelques nouveaux éléments sont présentés avant le retour final du thème en "A". La coda est basée sur la seconde moitié du thème "B". La cadence tonique prolongée qui clôt la pièce témoigne d'une tendance à l'opéra romantique. »»

Dans cet enregistrement datant des 14 et 15 novembre 1958, fait dans la «Evangelisches Gemeindehaus» de Berlin-Zehlendorf, Heinrich GEUSER, clarinette, est accompagné par Gerald MOORE au piano.

   1. Allegro con fuoco          07:10 (-> 07:10)
   2. Andante con moto           06:07 (-> 13:17)
   3. Rondo. Allegro             06:52 (-> 20:09)

Provenance: Electrola E 80 481 WCLP 575

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1. Allegro con fuoco


2. Andante con moto


3. Rondo. Allegro




Carl Maria von WEBER
Grand duo concertant pour clarinette et piano op. 48
Heinrich GEUSER, Aldo SCHOEN
12 mai 1948

Pour une courte présentation de l'oeuvre voir cette page de mon site.

Dans cet enregistrement datant du 12 mai 1948 Heinrich GEUSER, clarinette, est accompagné par Aldo SCHOEN au piano. C'est grâce à la générosité de Michel (clarinette) que je peux vous proposer ce document: je remercie chaleureusement Michel de me permettre de rendre cet enregistrement disponible à tous!. Le début du premier mouvement est un peu endommagé, le reste de l'enregistrement est par contre très bien, malgé son âge!

   1. Allegro con fuoco          06:06 (-> 06:06)
   2. Andante con moto           05:29 (-> 11:35)
   3. Rondo. Allegro             06:28 (-> 18:03)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Allegro con fuoco


2. Andante con moto


3. Rondo. Allegro





Carl Maria von WEBER
Concerto pour clarinette No 1 op. 73
Heinrich GEUSER
Radio-Symphonie-Orchester Berlin (RSO Berlin)
Ferenc FRICSAY
20 septembre 1957, Église Jesus-Christ de Berlin-Dahlem

En 1811 Carl Maria von WEBER rencontra pour la première fois le clarinettiste Heinrich BÄRMANN. Les deux hommes devinrent de grands amis, Weber écrivit pour lui deux concertos, un concertino, un quintette et une série de variations avec piano. Mais ce ne sont pas simplement le charme personnel de Bärmann et ses qualités d’interprète qui incitèrent Weber à composer ces oeuvres: la maturité technique de la clarinette coincidait avec l’apparition d’une école de virtuoses qui encouragèrent divers compositeurs à écrire pour eux. Joseph BEER avait introduit le style allemand, aux tonalités plus douces et plus riches que le style français, plus lumineux et plus brillant, et ses élèves et successeurs développèrent et élargirent les possibilités musicales de l’instrument. BÄRMANN fut à WEBER ce que Johann HERMSTEDT avait été à SPOHR, Anton STADLER à MOZART et BEER à STAMITZ. Par ailleurs, Heinrich BÄRMANN avait acquis, peu avant de faire la connaissance du compositeur, une clarinette à dix clefs qui associait douceur et souplesse, et Weber vit dans cette clarinette un instrument capable d’exprimer, avec sa vivacité française et sa richesse tonale allemande, à la fois le brillant extraverti et la mélancolie romantique de son caractère.

«« Le premier concerto pour clarinette de Carl Maria von Weber est l'une de ses créations les plus inhabituelles. Le premier mouvement est si intelligemment organisé qu'il prend presque l'allure d'une fantaisie. Mais les parties nécessaires sont toutes là; c'est juste que les lignes ont été effacées, adoucies ou autrement obscurcies par une main exceptionnellement habile. Le concerto s'ouvre sur un passage orchestral inquiétant qui rappelle la célèbre scène de la „Gorge aux Loups“ dans le „Franc-Tireur“. Ce passage est de courte durée et cède bientôt la place à un passage orchestral plus fort, plein de menaces mineures. La clarinette fait alors son entrée, apportant avec elle toute une série de thèmes qu'elle débite en séquence rapide, ponctuée de commentaires de l'orchestre. Deux thèmes méritent une mention spéciale: le second est une remarquable étude de l'ambiguïté majeur-mineur et de la modulation rapide, tandis que le dernier, vers la fin du développement, offre une démonstration étourdissante et pyrotechnique de la virtuosité de la clarinette. La coda est une brève allusion à l'entrée originale de la clarinette.

La clarinette ouvre le second mouvement lent avec un thème lyrique, puis se retire dans un rôle d'embellissement à l'entrée de l'orchestre. Soudain, un quatuor de cors introduit une nouvelle idée - le brusque changement de couleur est saisissant - à laquelle la clarinette répond par un second thème lyrique. À partir de ce moment et jusqu'à la douce conclusion du mouvement, la clarinette n'est pratiquement jamais séparée de sa gracieuse compagnie de cors.

Le rondo final s'ouvre sur une mélodie de clarinette rapide et syncopée, aussi enjouée qu'un marsouin. Autour d'elle sont distribués toutes sortes d'épisodes, certains calmes, d'autres presque aussi animés que le sujet principal. C'est un véritable jeu jusqu'au bout, marqué par une coda qui est, pour le soliste, un véritable tourbillon de doigtés. »» traduit des notes de Charles BRIEFER publiées en 1988 au verso de la pochette du disque Turnabout TV 34151S.

Dans cet enregistrement datant du 20 septembre 1957, fait dans l'Église Jesus-Christ de Berlin-Dahlem, Heinrich GEUSER, clarinette, est accompagné par le «Radio-Symphonie-Orchester Berlin (RSO Berlin)» sous la direction de Ferenc FRICSAY, à cette époque son chef titulaire.

   1. Allegro                          08:29 (-> 08:29)
   2. Adagio ma non troppo             06:19 (-> 14:48)
   3. Rondo (Allegretto)               06:11 (-> 22:59)

Provenance: DGG LPEM 19130

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1. Allegro


2. Adagio ma non troppo


3. Rondo (Allegretto)