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Henri GAGNEBIN
„Requiem des Vanités du Monde“
«Requiem von der Welt Nichtigkeit»
Oratorio pour soli, choeur, orgue et orchestre (1938)
texte de Jules BAILLODS
traduction en allemand de Frédéric LIEBSTOECKEL
Lotte KOCH-GRAVENSTEIN, soprano
Derrik OLSEN, baryton, Pierre MOLLET, basse
Choeur d'oratorios de Karlsruhe
Orchestre de Radio-Beromunster
Erich WERNER
3 et 4 février 1962

Composé de 1938 à 1939, le „Requiem des Vanités du Monde“ d'Henri GAGNEBIN, sur un texte de Jules BAILLODS, fut enregistré début juin 1940 en studio à Radio-Genève - avec Violette Andréossi, soprano solo, Paul Sandoz, baryton, Henri Gagnebin, orgue, le Choeur de la Société symphonique (dirigé par Albert Paychère) et l'Orchestre de la Suisse Romande, le tout sous la direction de Samuel BAUD-BOVY - pour être diffusé le 12 juin 1940 sur l'émetteur de Sottens.

Pour cette occasion, Henri GAGNEBIN rédigea une courte présentation, qui fut publiée dans la Revue „Le Radio actualités“ du 7 juin 1940 en page 18:

"[...] Quels programmes la radio doit-elle présenter a ses auditeurs en ces heures angoissantes que nous vivons? Après les communiqués relatant des batailles gigantesques, faut-il faire entendre de la musique légère et des histoires marseillaises pour rendre du coeur au ventre des braves neutres? Ou bien l’art a-t-il pour mission d’exprimer l’âme collective d’êtres qui souffrent et espèrent, en communion avec ceux qui luttent? À chacun de donner la réponse qui lui convient.

En tout cas, l’oeuvre que Radio Suisse romande diffusera en première audition ce soir mercredi, à 21 h. 15, ne répond-elle nullement a la première de ces conceptions. Elle est d'une cuisante actualité et fera écho aux préoccupations de ceux qui vibrent à la tragédie présente. Et, pourtant, elle a été conçue et écrite en pleine paix, alors que rien ne pouvait faire prévoir où nous en serions en ce printemps de 1940. Ce n’est pas que les auteurs se prétendent des prophètes. Loin de là. Ils n’ont eu qu’à écouter la voix de l’expérience humaine, ou les paroles de l’Ecclésiaste, et a lire dans leur propre coeur. Le texte est de M. Jules Baillods, professeur à La Chaux-de-Fonds. Il est d'une belle puissance d'évocation et soulevé d’un grand souffle poétique.

Le thème premier est celui de la mort. De là le titre de «Requiem», bien qu'il ne s’agisse nullement du texte liturgique catholique. La mort, non pas la reine des épouvantements, mais au contraire la mort consolante et douce, couronnement de la vie, repos éternel. Car la vie est une longue suite de travaux, d’efforts et de luttes. Et pourtant elle a sa beauté, ses amours, ses charmes et ses douceurs. Le bonheur est fait de petits bonheurs. Mais l'homme, dans son orgueil, a méconnu le village natal «où les abeilles bourdonnaient dans les tilleuls». Il s’est lancé dans des aventures désastreuses, il a édifié des Tours de Babel qui se sont écroulées dans le vent rouge des batailles. Il ne reste à l’homme qu'à implorer la pitié divine, à accueillir la mort en libératrice.

Mais, quand le jour viendra, les morts se lèveront pour entrer dans la vie éternelle, où Dieu les reprendra dans son âme d'amour. Tel est le sujet de cet oratorio. Il est divisé en trois parties: la première est une sorte de «lamento», chantant l'homme chassé du Paradis, errant à l’aventure, portant lourdement le poids des travaux et des peines, et pourtant animé du souffle impérissable qui fait sa grandeur et sa dignité.

La seconde partie offre d'abord un contraste complet avec la première. C'est la lutte gigantesque qui déchire le monde à travers les âges. C’est la vision d’Ezechiel, le déluge de feu qui s’abat sur les villes, les rêves insensés des dominateurs. «Allegro furioso» emportant sans répit l’humanité jusqu’à la fosse où elle s’abat comme un cheval fourbu.

Alors monte un chant implorant le pardon, la pitié, l’amour d'un Dieu paternel Il évoque tous les bienfaits et les grâces reçues, la beauté de la terre, la jeunesse enthousiaste, l’amour créateur et la foi qui triomphe de l’apparente vanité des choses. Il se termine par une priere, le «Notre Père».

Et la troisième partie ramène le thème consolant de la mort qui ouvrira à l'homme sauvé les portes du ciel et lui rendra le Paradis perdu.

La musique met en oeuvre un choeur mixte, parfois divisé en choeur de femmes et en choeur d’hommes, deux solistes, un soprano et un baryton, l'orchestre et l'orgue. Elle s’efforce, naturellement, de traduire le texte et d'en exprimer la mouvante complexité. Mais elle a aussi l'ambition d'avoir son architecture propre et de disposer les diverses parties en des formes homogènes.
[...]"

La première audition publique, en concert, fut donnée le 18 décembre 1940 dans le Victoria-Hall der Genève, avec Violette Andréossi, soprano solo, Paul Sandoz, baryton, Eric Schmid, orgue, les Choeurs de la Société de Chant Sacré et de la Société de Musique Symphonique et l'Orchestre de la Suisse Romande, le tout sous la direction de Samuel BAUD-BOVY. Son enregistrement fut diffusé sur l'émetteur de Sottens le 22 décembre suivant.

Pour le programme de cette première audition et le texte du requiem (en français), voir cette page du site onstage.rism.digital (le texte se trouvant vers le milieu du fichier proposé en lecture).

Je ne peux vous proposer un enregistrement de cette oeuvre qu'en écoute par l'in­ter­mé­diaire d'un iframe embarqué du splendide site neo.mx3.ch - plus parti­cu­liè­re­ment de cette page et de cette autre page - les oeuvres d'Henri GAGNEBIN ne tombant dans le domaine publique qu'en 2048.

Les interprètes de cette version chantée en langue allemande - une traduction de Frédéric LIEBSTOECKEL: Lotte KOCH-GRAVENSTEIN, soprano, Derrik OLSEN, baryton, Pierre MOLLET, basse, le Choeur d'oratorios de Karlsruhe et l'Orchestre de Radio Beromunster, le tout sous la direction d'Erich WERNER, une superbe archive de la Radio Télévision Suisse SRG SSR datant des 3 et 4 février 1962, probablement enregistrée dans un studio de la radio à Zurich.

Première partie     21:56
Seconde partie     24:28

Provenance: Radiodiffusion, de cette page et de cette autre page du site neo.mx3.ch, une écoute rendue possible grâce à la générosité de la SRG SSR, autorisant de les embarquer en iframe.