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LIENS SUR LES DIFFÉRENTES PARTIES DE CETTE PAGE

Johann Sebastian BACH, Concerto brandebourgeois No 1 en fa majeur, BWV 1046
Anton HEILLER, clavecin, Jan TOMASOW, violino piccolo, Karl MAYRHOFER, hautbois
musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne, Felix PROHASKA, 1954


Johann Sebastian BACH, Concerto brandebourgeois No 2 en fa majeur, BWV 1047
Anton HEILLER, clavecin, Jan TOMASOW, violon, Karl MAYRHOFER, hautbois
Hans REZNICEK, flûte, Helmut WOBISCH, trompette
musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne, Felix PROHASKA, 1954


Johann Sebastian BACH, Concerto brandebourgeois No 3 en sol majeur, BWV 1048
Anton HEILLER, clavecin, Jan TOMASOW, violon, Karl MAYRHOFER, hautbois
Rudolf STRENG, Alfred JILKA, violon, Wilhelm HÜBNER, Eduard RAB, Ernst KRISS, alto
Richard HARAND, Gunther WEIS, Ludwig BEINL, violoncelle, Otto RÜHM, contrebasse
musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne
Felix PROHASKA, 1954


Johann Sebastian BACH, Concerto brandebourgeois No 4 en sol majeur, BWV 1049
Anton HEILLER, clavecin, Jan TOMASOW, violon
Karl TROETZMUELLER et Paul ANGERER, flûte à bec
musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne
Felix PROHASKA, 1954


Johann Sebastian BACH, Concerto brandebourgeois No 5 en ré majeur, BWV 1050
Anton HEILLER, clavecin, Jan TOMASOW, violon
Hans REZNICEK, flûte
musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne
Felix PROHASKA, 1954


À SUIVRE...


Johann Sebastian BACH
Concerto brandebourgeois No 1 en fa majeur, BWV 1046
Anton HEILLER, clavecin, Jan TOMASOW, violino piccolo
Karl MAYRHOFER, hautbois
musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne
Felix PROHASKA
1954

"[...] De 1717 à 1723 Johann Sebastian Bach fut Maître de chapelle («Kapellmeister»), au­près du Prince Léopold de Anhalt-Cöthen. C'est en 1721 - une année difficile pour Bach, entre le décès de sa première épouse et son mariage avec Anna Magdalena - qu'il décida de mettre au net les partitions de six de ses concertos "[...] avec une élégante préface en français [1] (datée du 24 mars 1721) qu’il présenta au margrave Christian Ludwig de Brandebourg, sans doute dans l’espoir de se voir offrir un poste. Il avait rencontré le margrave à Berlin deux ans plus tôt et lui avait promis de lui envoyer de la musique, mais depuis la dispersion de l’orchestre de la Cour en 1713, il était peu probable qu’on ait pu y jouer ces concertos. Il n’est guère surprenant que Bach n’ait vu se matérialiser ni honoraires ni contrat, et que sa partition soit restée à s’empoussiérer dans la bibliothèque du margrave. Ces oeuvres représentent néanmoins le concerto grosso baroque à son apogée, offrant un art et une variété inégalés du point de vue du style, de la forme et de la texture. La dédicace de la partition est une merveille de calligraphie et elle nous offre la version instrumentale définitive, mais il y a aussi beaucoup à apprendre des versions précédentes et ultérieures jouées par Bach lui-même. Elles nous sont parvenues pour l’essentiel grâce aux copies réalisées à Leipzig par C.F.Penzel et J.G.Harrer, ainsi que d’autres sources de cantates. [...]" citation extraite des notes rédigées en 1996 par Roy GOODMAN pour Hyperion dans le cadre de son intégrale des Bran­de­bour­geois, dans une traduction de Mariane ROSEL-MILES.

[1] Pour le texte de l'épitaphe en français voir par exemple cette page en français de Wikipedia, ou cette page du site www.musebaroque.fr.

Pour une présentation plus détaillée voir cette page de mon site.

La Sinfonie en fa (BWV 1046a), probablement composée en 1713 pour la Cantate «de la Chasse» (BWV 208) constitue l’essentiel du premier concerto, mais sans le troisième mouvement, ainsi qu’avec des changements pour les mouvements de danse. Le premier mouvement refait surface en 1726 en tant que sinfonie dans la Cantate liturgique «Falsche Welt» (BWV 52) et le troisième mouvement et le second trio ont été combinés de façon rafraichissante avec des trompettes et des voix dans la Cantate profane «Auf, schmetternde Töne der muntern Trompeten» (BWV 207a) de la méme année. [...]" Roy GOODMAN, référencié plus haut .

En outre, dans sa cantate profane «Vereinigte Zwietracht der wechselnden Saiten» - composée en 1726 pour célébrer la nomination d'un certain Kortte au poste de professeur de droit romain - Bach transforma le second allegro du premier concerto brandebourgeois en choeur d'ouverture, tandis que le deuxième trio, désormais pour grand orchestre, apparaît sous la forme d'un intermezzo.

Traduit des notes d'Abraham VEINUS publiées au verso de la pochette du disque :

«« Le premier concerto, écrit pour deux cors, trois hautbois, basson, violino piccolo concertato, cordes et basse continue, ne présente pas d'interaction régulière entre les groupes concertino et grosso uniformément constitués. Dans la mesure où il y a un soliste, un violino piccolo - un petit violon accordé une quarte plus haut que la normale - assume le rôle (concertato). Soutenu par le continuo, il est rejoint périodiquement, comme dans le troisième mouvement, par un hautbois, un cor ou le premier violon ripieno de l'orchestre.

Dans le premier mouvement, divers groupes (hautbois et basson, cors et basson) apparaissent momentanément, plus comme des groupes normaux dans l'interaction orchestrale que comme des unités formelles de concertino.

L'adagio, aussi merveilleusement expressif que n'importe quel mouvement comparable des cantates de Bach, est par essence symphonique plutôt que concertant.

Dans le second Allegro, les répétitions de la mélodie sont confiées tour à tour au hautbois, au violino piccolo et au continuo composé d'instruments graves.

Le concerto prend fin avec une petite suite de danses comprenant un menuet récurrent, avec une polacca et deux trios interpolés entre les répétitions du menuet. L'instrumentation est singulièrement complète et symétrique: menuetto (orchestre complet, y compris le violino piccolo et les vents), premier trio (deux hautbois et basson), menuetto répété, polacca (cordes orchestrales uniquement, sans violino piccolo), menuetto répété, deuxième trio (deux parties de cor et les trois hautbois à l'unisson pour le troisième), menuetto répété. Ainsi, tous les groupes sont utilisés, chacun avec son propre mouvement, et les différents mouvements sont arrangés en une unité symétrique.

Un mot sur le continuo. C'est le complexe de basse et la colonne vertébrale de l'ensemble instrumental baroque. Il comprend au minimum un clavecin et un instrument à cordes graves pour doubler la ligne de clavier de la main gauche. Bach laisse à l'interprète le soin de réaliser et d'improviser la partie de clavier de la main droite. Dans ce premier concerto, la contrebasse est liée au clavier, tandis que le violoncelle et le basson, également membres du continuo, s'en détachent parfois et fonctionnent indépendamment. »»

Dans l'interprétation du Concerto brandebourgeois No 1 en fa majeur, BWV 1046, proposée sur cette page un ensemble nommé «Chamber Orchestra of the Vienna State Opera», donc formé de musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne (dont l'Orchestre Philarmonique de Vienne en est la partie la plus renommée) était placé sous la direction de Felix PROHASKA. Anton HEILLER était au clavecin, Jan TOMASOW au violino piccolo et Karl MAYRHOFER (ou MAYERHOFER) à l'hautbois. L'enregistrement fut publié pour la première fois sur le disque The Bach Guild BG 540, couplé avec le deuxième concerto brandebourgeois au verso.

Assez curieusement plusieurs sources indiquent que l'enregistrement de cette intégrale des concertos brandebourgeois aurait été fait en juin 1956, alors que les labels de la première édition indiquent pourtant clairement que l'enregistrement a été fait en 1954: "Recorded in Europe MCMLIV". Ces disques de la Bach Guild appartiennent aux rares disques portant l'année d'enregistrement imprimée sur l'étiquette!

Il ne s'agit pas d'une erreur d'impression, car on retrouve ces disques mentionnés dans le 3e supplément du WERM, ce qui en situe la parution entre la fin 1954 et le milieu de l'année 1955 - le premier Bach Guild mentionné dans ce 3e supplément du WERM étant le BG 525 (J.S.Bach, BWV 146, Felix Prohaska), le dernier étant le BG 552 (Magnificat de C.P.E.Bach, Felix Prohaska). On les retrouve aussi mentionnés dans plusieurs revues de 1955, par exemple Music and Recordings, 1955, page 69, Harper's Magazine, Band 210, 1955, page 102, et aussi dans le The Billboard du 4 décembre 1954, en page 32: c'est la plus ancienne mention que j'ai pu en trouver sur la toile. Il est donc certain que l'enregistrement a été fait en 1954, comme indiqués sur les labels de cette première édition, et non en juin 1956.

Les 6 Concertos furent enregistrés dans la salle Brahms - salle de musique de chambre - du «Musikverein» (Société de Musique) de Vienne .
Étiquette recto du disque The Bach Guild BG 540    1. Allegro                                                   04:28 (-> 04:28)
   2. Adagio                                                    04:37 (-> 09:05)
   3. Allegro                                                   05:00 (-> 14:05)
   4. Menuetto und Trio Nr. 1-Polacca-Menuetto und Trio Nr. 2   07:58 (-> 22:03)
Provenance: The Bach Guild BG 540

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1. Allegro


2. Adagio


3. Allegro


4. Menuetto und Trio Nr. 1 - Polacca - Menuetto und Trio Nr. 2






Johann Sebastian BACH
Concerto brandebourgeois No 2 en fa majeur, BWV 1047
Anton HEILLER, clavecin, Jan TOMASOW, violon
Karl MAYRHOFER, hautbois
Hans REZNICEK, flûte, Helmut WOBISCH, trompette
musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne
Felix PROHASKA
1954

Pour une très courte présentation des concertos brandebourgeois voir sous ce lien. Pour une présentation plus détaillée voir cette page de mon site.

Pour présenter ce concerto un extrait des notes rédigées par Peter WACKERNAGEL (publiées dans le livret de l'intégrale des Brandebourgeois enregistrée par August Wenzinger):

"[...] Le deuxième Concerto Brandebourgeois, en fa majeur (BWV 1047) revient à une sorte de Concerto grosso. Il est écrit pour un Concertino de solistes et un choeur de cordes. Bach refuse cependant de se plier aux habitudes dans la distribution du Concertino. Au lieu de trois solistes; il en prévoit quatre et les choisit tous dans la même position aiguë de déchant: trompette, flûte, hautbois et violon.

Sur le plan thématique, les deux groupes concertants restent d'abord séparés. L'orchestre entier entonne le sujet du refrain, puis les solistes engagent leur propre sujet, dans l'ordre suivant: violon, hautbois, flûte, trompette. L'orchestre répond chaque fois avec le commencement du sujet principal. Ce sujet est comme souvent dans les concertos d'une forme très complexe. Sa voix dominante, qui puise dans les sources de motifs que sont les accords et les gammes, trouve son contrepoint dans les voix secondaires, dans des figures de roulade et de roulement de tambour. Tous ces éléments du groupe-sujet sont exploités tout au long du morceau. Bientôt en effet, les solistes s'emparent de certaines parties du sujet principal. A cet endroit, la facture musicale devient cependant plus dense, pour reprendre son allure plus dégagée dès que le Concertino revient vers ses propres sujets. Les modulations de l'harmonie sont riches. Elles renvoient vers le ton mineur. Des combinaisons de motifs donnent continuellement aux instruments l'occasion d'échanger leurs rôles. La dernière finale en mineur est séparée par une petite pause du retour du sujet principal, lequel va magnifier sa puissance de conclusion par son élargissement harmonique.

Le second mouvement appartient à trois des instruments concertants: violon, hautbois et flûte. Sans prendre part au jeu thématique, la basse continue offre finement sa contribution sur un fond de croches tranquilles. L'établissement du sujet, un thème de forme noble, est fait dans le style fugué. Les engagements se suivent de si près que les dernières figures du sujet forment contrepoint avec la partie initiale du sujet. Ces figures de soupir prennent plus tard leur indépendance, dominent plusieurs fois le mouvement pendant plusieurs mesures, puis s'effacent de nouveau devant le sujet. Ce second mouvement, célèbre pour sa douceur et sa mélancolie, n'a pas son pareil dans l'ensemble des Concertos Brandebourgeois.

Dans le second mouvement, la trompette s'était tue. Aussi aura-t-elle le privilège d'entonner le troisième. Son sujet est le commencement d'un fugato dont le développement est d'abord l'affaire du soliste, mais dont les reprises intéressent également les basses de l'orchestre, ce qui augmente singulièrement les volumes sonores du mouvement. Des crescendos analogues se vérifient lors de l'exploitation en canon d'une sorte de séquence, où les basses de l'orchestre sont également appelées à prendre part au jeu. Il n'empêche que l'oreille plus fine sera sensible à quelque atmosphère d'adieux planant par-dessus ces airs vigoureux, surtout lorsque la trompette lance pour la dernière fois son sujet, et cette fois pour ainsi dire sans réponse.
[...]"

Dans l'interprétation du Concerto brandebourgeois No 2 en fa majeur, BWV 1047, proposée sur cette page un ensemble nommé «Chamber Orchestra of the Vienna State Opera», donc formé de musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne (dont l'Orchestre Philarmonique de Vienne en est la partie la plus renommée) était placé sous la direction de Felix PROHASKA. Anton HEILLER était au clavecin, Jan TOMASOW au violon, Karl MAYRHOFER (ou MAYERHOFER) à l'hautbois, Hans REZNICEK à la flûte et Helmut WOBISCH à la trompette. L'enregistrement fut publié pour la première fois sur le disque The Bach Guild BG 540, couplé avec le premier concerto brandebourgeois sur l'autre face.

Assez curieusement plusieurs sources indiquent que l'enregistrement de cette intégrale des concertos brandebourgeois aurait été fait en juin 1956, alors que les labels de la première édition indiquent pourtant clairement que l'enregistrement a été fait en 1954: "Recorded in Europe MCMLIV". Ces disques de la Bach Guild appartiennent aux rares disques portant l'année d'enregistrement imprimée sur l'étiquette!

Il ne s'agit pas d'une erreur d'impression, car on retrouve ces disques mentionnés dans le 3e supplément du WERM, ce qui en situe la parution entre la fin 1954 et le milieu de l'année 1955 - le premier Bach Guild mentionné dans ce 3e supplément du WERM étant le BG 525 (J.S.Bach, BWV 146, Felix Prohaska), le dernier étant le BG 552 (Magnificat de C.P.E.Bach, Felix Prohaska). On les retrouve aussi mentionnés dans plusieurs revues de 1955, par exemple Music and Recordings, 1955, page 69, Harper's Magazine, Band 210, 1955, page 102, et aussi dans le The Billboard du 4 décembre 1954, en page 32: c'est la plus ancienne mention que j'ai pu en trouver sur la toile. Il est donc certain que l'enregistrement a été fait en 1954, comme indiqués sur les labels de cette première édition, et non en juin 1956.

Les 6 Concertos furent enregistrés dans la salle Brahms - salle de musique de chambre - du «Musikverein» (Société de Musique) de Vienne .
Étiquette verso du disque The Bach Guild BG 540         1. Allegro                    05:11 (-> 05:11)
        2. Andante                    03:53 (-> 09:04)
        3. Allegro assai              02:48 (-> 11:52)
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1. Allegro


2. Andante


3. Allegro assai





Johann Sebastian BACH
Concerto brandebourgeois No 3 en sol majeur, BWV 1048
Jan TOMASOW, Rudolf STRENG, Alfred JILKA, violon
Wilhelm HÜBNER, Eduard RAB, Ernst KRISS, alto
Richard HARAND, Gunther WEIS, Ludwig BEINL, violoncelle
Anton HEILLER, clavecin, Otto RÜHM, contrebasse
musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne
Felix PROHASKA
1954

Pour une très courte présentation des concertos brandebourgeois voir sous ce lien. Pour une présentation plus détaillée voir cette page de mon site.

Pour présenter ce concerto, cité des notes rédigées par Peter WACKERNAGEL (publiées dans le livret de l'intégrale des Brandebourgeois enregistrée par August Wenzinger):

"[...] Le premier mouvement du troisième Concerto Brandebourgeois en sol majeur (BWV 1048) représente peut-être le chef-d'oeuvre de l'art du motif. Cette oeuvre s'écarte le plus de la forme typique du Concerto grosso; elle ne connaît aucun soliste. Bach n'y engage que des instruments à cordes et il répartit cet ensemble homogène en groupes de trois instruments: 3 violons, 3 violes et 3 violoncelles.

Le sujet, un thème puissant à multiples éléments, porte l'ensemble du jeu concertant. Même un élément apparemment aussi insignifiant que la figure d'ouverture du sujet, la note de rechange de la tonique, prendra une vie propre. Il traversera la musique, ici en tombant plusieurs octaves, là en les escaladant. Bach pousse à l'extrême l'art de lier et d'inverser ses sujets. À deux reprises, on s'attend à du nouveau. Le violon se dégage du cortège de ses compagnons en faisant des descriptions d'accord. On croit entendre le début d'un jeu concertant. Mais les transformations sont elles-mêmes si variées qu'elles sont bientôt près d'acquérir la valeur d'un thème propre. Elles sombrent finalement, caricatures grotesques, dans la basse. À l'inverse, l'accord fondamental cou­ra­geu­sement entonné par le violon semble annoncer plus tard un nouveau sujet. Mais ce sujet sera bientôt, après son exposition fuguée, pris dans les eaux mêlées du grand fleuve principal où il se perdra. On notera également l'effet splendide des croches par lesquelles les basses attirent le mouvement vers elles sous le toit bruissant que leur forment les voix supérieures.
[...]"

Ce premier mouvement a été remanié par Bach en 1729 - avec des hautbois, des bassons et des trompettes - pour devenir la Sinfonia de sa cantate liturgique BWV 174 ("Ich liebe den Höchsten von ganzem Gemüte").

Le deuxième mouvement est une cadence du continuo, qui est plus ou moins longue suivant l'interprétation.

Le troisième mouvement "[...] un Allegro, entraînant et enjoué, «une sorte de ronde aux prodigieuses évolutions», [...] donne à l'oeuvre entière une excellente conclusion. Ce morceau n'a pas de thèmes bien caractéristiques et semble être surtout l'expression du mouvement perpétuel et de la joie de vivre. Bach souligne cette tendance en exigeant des répétitions pour les deux parties du morceau, fait unique dans tous ses Concertos brandebourgeois. [...]"

Dans l'interprétation du Concerto brandebourgeois No 3 en sol majeur, BWV 1048, proposée sur cette page un ensemble nommé «Chamber Orchestra of the Vienna State Opera», donc formé de musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne (dont l'Orchestre Philarmonique de Vienne en est la partie la plus renommée) était placé sous la direction de Felix PROHASKA.

Si seulement tout les disques étaient aussi bien documentés que ces disques Vanguard... La composition de l'ensemble: Jan TOMASOW, Rudolf STRENG et Alfred JILKA, violons, Wilhelm HÜBNER, Eduard RAB et Ernst KRISS, altos, Richard HARAND, Gunther WEIS et Ludwig BEINL, violoncelles, Anton HEILLER, clavecin, Otto RÜHM, contrebasse.

L'enregistrement fut publié pour la première fois sur le disque The Bach Guild BG 541, couplé avec le quatrième concerto brandebourgeois sur l'autre face.

Assez curieusement plusieurs sources indiquent que l'enregistrement de cette intégrale des concertos brandebourgeois aurait été fait en juin 1956, alors que les labels de la première édition indiquent pourtant clairement que l'enregistrement a été fait en 1954: "Recorded in Europe MCMLIV". Ces disques de la Bach Guild appartiennent aux rares disques portant l'année d'enregistrement imprimée sur l'étiquette!

Il ne s'agit pas d'une erreur d'impression, car on retrouve ces disques mentionnés dans le 3e supplément du WERM, ce qui en situe la parution entre la fin 1954 et le milieu de l'année 1955 - le premier Bach Guild mentionné dans ce 3e supplément du WERM étant le BG 525 (J.S.Bach, BWV 146, Felix Prohaska), le dernier étant le BG 552 (Magnificat de C.P.E.Bach, Felix Prohaska). On les retrouve aussi mentionnés dans plusieurs revues de 1955, par exemple Music and Recordings, 1955, page 69, Harper's Magazine, Band 210, 1955, page 102, et aussi dans le The Billboard du 4 décembre 1954, en page 32: c'est la plus ancienne mention que j'ai pu en trouver sur la toile. Il est donc certain que l'enregistrement a été fait en 1954, comme indiqués sur les labels de cette première édition, et non en juin 1956.

Les 6 Concertos furent enregistrés dans la salle Brahms - salle de musique de chambre - du «Musikverein» (Société de Musique) de Vienne .
Étiquette recto du disque The Bach Guild BG 541         1. (Allegro)                  07:17 (-> 07:17)
        2. Cadenza                    01:49 (-> 09:06)
        3. Allegro                    06:04 (-> 15:10)
Provenance: The Bach Guild BG 541

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1. (Allegro)


2. Cadenza


3. Allegro






Johann Sebastian BACH
Concerto brandebourgeois No 4 en sol majeur, BWV 1049
Anton HEILLER, clavecin, Jan TOMASOW, violon
Karl TRÖTZMÜLLER et Paul ANGERER, flûte à bec
musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne
Felix PROHASKA
1954

Pour une très courte présentation des concertos brandebourgeois voir sous ce lien. Pour une présentation plus détaillée voir cette page de mon site.

Pour présenter ce concerto, cité des notes rédigées par Peter WACKERNAGEL (publiées dans le livret de l'intégrale des Brandebourgeois enregistrée par August Wenzinger):

"[...] Tandis que la concentration du travail contrapuntique constituait le caractère essentiel du premier mouvement du premier Concerto, la musique du quatrième Concerto en sol majeur (BWV 1049) s'élargit considérablement. Ainsi, le mouvement initial qui, dans le premier Concerto comptait 87 mesures en a ici 427. Le thème principal seul en prend 83. Le premier mouvement du 4e Concerto peut avec raison, être qualifié de concertant (Bach a lui-même transcrit le 4e brandebourgeois sous la forme d'un Concerto de piano). Les instruments solistes sont un violon et deux flûtes à bec, celle-ci conférant à la sonorité de l'ouvrage un aimable caractère pastoral. Que l'oeuvre tout entière soit traitée selon des principes formels extrêmement stricts va naturellement de soi quand il s'agit d'un maître tel que J.S.Bach.

C'est une jouissance profonde de suivre dans le détail le déroulement du processus musical. Le violon solo se produit tout d'abord seul dans une série d'arpèges et de gammes relativement «innocentes». Viennent ensuite les flûtes, et le champ sonore s'étend toujours davantage. Le violon répète son solo - car, dans ce morceau, les re­pri­ses ne manquent pas. Il est alors secondé par les instruments à cordes traités en canon. Le retour du thème - qui réapparaît cinq fois en tout - est prétexte à d'in­téres­santes variantes. Une de ses rentrées est marquée par une bruissante intervention des violons de l'orchestre qui semblent un moment donner la chasse à l'habile soliste. L'harmonie oscille de majeur à mineur, pour revenir de nouveau à majeur la sonorité demeure toujours aérée et lumineuse. Sous le rapport de la grâce, ce premier mouvement du Concerto en sol n'a d'équivalent dans aucun des autres bran­de­bour­geois.

Le second mouvement, Andante, est une méditation émue, dont l'expression s'intensifie dans l'épisode en mineur, en évitant toutefois le ton de la gravité. Bach utilise dans ce morceau l'effet d'écho si apprécié dans la musique à l'époque baroque: l'orchestre propose une phrase que le concertino répète ensuite. Dans le cours du développement, l'orchestre et le soliste sont de plus en plus mêlés l'un à l'autre. La conclusion, sur une cadence de flûte et deux accords fortement scandés laisse pressentir l'approche de quelque chose de grandiose.

En effet, le dernier mouvement est un morceau plein d'une énergie inouïe, comme si Bach «voulait rattraper quelque chose de manqué». Considéré au point de vue formel, ce Presto est une combinaison de style concertant et de style fugué. Il est remarquable de constater comment ces deux principes, apparemment opposés l'un à l'autre, non seulement ne se gênent nullement, mais au contraire s'enrichissent réciproquement ici. Le thème, énergique, est d'une force expressive telle que seul Bach pouvait en créer un. Par la suite, les instruments font échange réciproque de fonctions. Un moment, les uns sont traités contrapuntiquement, les autres de manière concertante, puis les rôles sont inversés. Les parties qui sont indépendantes des thèmes paraissent essentiellement destinées à la mise en valeur des épisodes principaux. L'oeuvre conclut par une brillante Coda s'achevant sur un point d'orgue.
[...]"

Dans l'interprétation du Concerto brandebourgeois No 4 en sol majeur, BWV 1049, proposée sur cette page un ensemble nommé «Chamber Orchestra of the Vienna State Opera», donc formé de musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne (dont l'Orchestre Philarmonique de Vienne en est la partie la plus renommée) était placé sous la direction de Felix PROHASKA.

Les solistes: Jan TOMASOW, violon, Karl TRÖTZMÜLLER (**) et Paul ANGERER (*), flûte à bec.

Comme dans les autres concertos de cette intégrale, Anton HEILLER était au clavecin.

(*) Il est assez rare d'entendre Paul Angerer à la flûte: il est avant tout connu comme violoniste, altiste, compositeur, chef d'orchestre et enseignant (professeur à la «Hochschule für Musik und darstellende Kunst Wien» de 1982 à 1992), mais il a eut de nombreuses autres activités, par exemple comme flûtiste.

(**) souvent mal orthographié: 'Trotzmüller', ou même 'Trotzmuller', comme c'est souvent le cas avec ces noms contenant des voyelles avec tréma.

L'enregistrement fut publié pour la première fois sur le disque The Bach Guild BG 541, couplé avec le troisième concerto brandebourgeois sur l'autre face.

Assez curieusement plusieurs sources indiquent que l'enregistrement de cette intégrale des concertos brandebourgeois aurait été fait en juin 1956, alors que les labels de la première édition indiquent pourtant clairement que l'enregistrement a été fait en 1954: "Recorded in Europe MCMLIV". Ces disques de la Bach Guild appartiennent aux rares disques portant l'année d'enregistrement imprimée sur l'étiquette!

Il ne s'agit pas d'une erreur d'impression, car on retrouve ces disques mentionnés dans le 3e supplément du WERM, ce qui en situe la parution entre la fin 1954 et le milieu de l'année 1955 - le premier Bach Guild mentionné dans ce 3e supplément du WERM étant le BG 525 (J.S.Bach, BWV 146, Felix Prohaska), le dernier étant le BG 552 (Magnificat de C.P.E.Bach, Felix Prohaska). On les retrouve aussi mentionnés dans plusieurs revues de 1955, par exemple Music and Recordings, 1955, page 69, Harper's Magazine, Band 210, 1955, page 102, et aussi dans le The Billboard du 4 décembre 1954, en page 32: c'est la plus ancienne mention que j'ai pu en trouver sur la toile. Il est donc certain que l'enregistrement a été fait en 1954, comme indiqués sur les labels de cette première édition, et non en juin 1956.

Les 6 Concertos furent enregistrés dans la salle Brahms - salle de musique de chambre - du «Musikverein» (Société de Musique) de Vienne .
Étiquette verso du disque The Bach Guild BG 541         1. Allegro        07:18 (-> 07:18)
        2. Andante        03:51 (-> 11:09)
        3. Presto         05:04 (-> 16:13)
Provenance: The Bach Guild BG 541

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En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Allegro


2. Andante


3. Presto






Johann Sebastian BACH
Concerto brandebourgeois No 5 en ré majeur, BWV 1050
Anton HEILLER, clavecin, Jan TOMASOW, violon
Hans REZNICEK, flûte
musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne
Felix PROHASKA
1954

Pour une très courte présentation des concertos brandebourgeois voir sous ce lien. Pour une présentation plus détaillée voir cette page de mon site.

Pour présenter ce concerto, cité des notes rédigées par Peter WACKERNAGEL (publiées dans le livret de l'intégrale des Brandebourgeois enregistrée par August Wenzinger):

"[...] D'entre les six Concertos brandebourgeois, le Cinquième en ré majeur (BWV 1050) est certainement le préféré du grand public. Cela ne signifie nullement qu'on doit lui attribuer une valeur plus grande qu'aux autres. Qui, d'ailleurs, oserait se risquer à classer l'un plus haut que l'autre? Le Cinquième concerto est spécialement goûté à cause des possibilités brillantes qui y sont offertes au clavier. C'est le «concerto de la grande cadence».

Si la préférence populaire n'est pas absolument fondée, elle demeure cependant l'expression assez vive du sentiment de la grandeur qui frappe tout de suite ici. La cadence est une construction grandiose. Une oeuvre qui supporte sans dommage l'irruption d'un tel éclat doit vraiment posséder une structure spéciale. Ceci s'applique surtout au premier mouvement, qui comprend la grande cadence. Bach en a fait un véritable concerto grosso. Il y oppose, à l'ensemble des cordes, un trio de solistes comprenant flûte, violon et clavier. L'ensemble débute par l'attaque vigoureuse d'un thème à refrain, puis les solistes reprennent en partie des motifs du thème principal et introduisent aussi, dans le discours musical, des idées propres, comme, par exemple, tout de suite au début, un petit motif insignifiant, en quartes, qui subit de nombreuses transformations.

Le premier mouvement se subdivise en deux parties essentielles. Chacune d'elles renferme un épisode important et complet. Dans la première, c'est un intermède en fa dièse mineur, de caractère mystérieux, qui se perd en de douces séquences en triolets de flûte et de violon. Dans la deuxième partie, figure la cadence du clavier, dont on ne saurait assez admirer la construction: mouvement progressif, savantes harmonies. Le point culminant est atteint au moment où la figuration, en de bourdonnants tourbillons, s'arrête sur un point d'orgue, duquel elle se dégage en vagues tranquilles pour aboutir au thème principal.

Ce premier mouvement, tout empreint de juvénile joie, dégage une émotion si grande qu'elle ne saurait rapidement se dissiper. Un Adagio tranquille qui lui donnerait suite serait mal placé ici. Bach écrit donc, comme second mouvement de ce concerto, une mélodie d'un élan passionné, au rythme pointé, qu'il définit lui-même par l'indication «affettuoso». Les solistes sont chargés de son exécution. Le caractère idyllique de ce morceau se modifie pourtant peu à peu. La manière de l'inversion des thèmes est appliquée souvent et l'harmonie est travaillée avec grand soin. Les transitions de majeur à mineur sont d'un merveilleux effet.

Le troisième mouvement, entraîné par un rythme tourbillonnant, a d'abord l'air de vouloir se développer en fugue et cette partie se retrouvera, note pour note, à la fin du morceau. Mais l'épisode médian, traîté de façon beaucoup plus vaste, est d'un style plus homophone. Des triolets, déjà nombreux dans le premier mouvement, y occupent une place dominante, engloutissant chaque reprise du thème dans leurs vagues tournoyantes. La flûte introduit un second thème qui, avec le premier, se présente alternativement en majeur et en mineur. Tout cela s'accomplit dans un mouvement incessant. L'affirmation subite de l'accord fondamental vient poser un point final à ce tourbillon et introduit la citation textuelle du premier développement du sujet.
[...]"

Dans l'interprétation du Concerto brandebourgeois No 5 en ré majeur, BWV 1050, proposée sur cette page un ensemble nommé «Chamber Orchestra of the Vienna State Opera», donc formé de musiciens de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne (dont l'Orchestre Philarmonique de Vienne en est la partie la plus renommée) était placé sous la direction de Felix PROHASKA.

Les solistes: Jan TOMASOW, violon, et Hans REZNICEK, flûte.

Comme dans les autres concertos de cette intégrale, Anton HEILLER était au clavecin.

L'enregistrement fut publié pour la première fois sur le disque The Bach Guild BG 542, couplé avec le sixième concerto brandebourgeois sur l'autre face.

Assez curieusement plusieurs sources indiquent que l'enregistrement de cette intégrale des concertos brandebourgeois aurait été fait en juin 1956, alors que les labels de la première édition indiquent pourtant clairement que l'enregistrement a été fait en 1954: "Recorded in Europe MCMLIV". Ces disques de la Bach Guild appartiennent aux rares disques portant l'année d'enregistrement imprimée sur l'étiquette!

Il ne s'agit pas d'une erreur d'impression, car on retrouve ces disques mentionnés dans le 3e supplément du WERM, ce qui en situe la parution entre la fin 1954 et le milieu de l'année 1955 - le premier Bach Guild mentionné dans ce 3e supplément du WERM étant le BG 525 (J.S.Bach, BWV 146, Felix Prohaska), le dernier étant le BG 552 (Magnificat de C.P.E.Bach, Felix Prohaska). On les retrouve aussi mentionnés dans plusieurs revues de 1955, par exemple Music and Recordings, 1955, page 69, Harper's Magazine, Band 210, 1955, page 102, et aussi dans le The Billboard du 4 décembre 1954, en page 32: c'est la plus ancienne mention que j'ai pu en trouver sur la toile. Il est donc certain que l'enregistrement a été fait en 1954, comme indiqués sur les labels de cette première édition, et non en juin 1956.

Les 6 Concertos furent enregistrés dans la salle Brahms - salle de musique de chambre - du «Musikverein» (Société de Musique) de Vienne .
Étiquette recto du disque The Bach Guild BG 542         1. Allegro                    11:04 (-> 11:04)
        2. Affettuoso                 05:03 (-> 16:07)
        3. Allegro                    05:29 (-> 21:36)
Provenance: The Bach Guild BG 542

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1. Allegro


2. Affettuoso


3. Allegro