Arthur HONEGGER
Quatuor à cordes No 2 en ré, H 103
Quatuor à cordes de Winterthur
Peter RYBAR, Clemens DAHINDEN, violons
Heinz WIGAND, alto, Antonio TUSA, violoncelle
13 janvier 1956
Entre 1934 et 1936, une vingtaine d’années après la composition de son premier quatuor a cordes, Arthur Honegger écrivit son deuxième quatuor a cordes. Le dernier mouvement fut terminé en juin 1936. Le Quatuor Pro Arte - à qui l'oeuvre est dédicacée - en donna la première audition en septembre 1936, à la Biennale de Venise.
Harry Halbreich: "[...] Le Deuxième et le Troisième Quatuor sont des oeuvres jumelles, le Troisième ayant été commencé peu après l’achèvement du précédent. Tous deux, beaucoup plus concis que le Premier, sont en trois mouvements dans la succession classique; tous deux convainquent par la rude et tonique force motrice de leurs Allégros, par la profondeur expressive chargée de tension de leur Adagio, tous deux sont à considérer comme des étapes décisives menant à la puissante Symphonie pour cordes de 1941, qui élargit leurs conquêtes à la dimension épique et monumentale. Tous deux, surtout le Troisième (que le compositeur préférait, à juste titre), devraient faire partie du répertoire de base de la musique de chambre moderne.
Dans le Deuxième Quatuor, surtout dans ses deux premiers mouvements, on est frappé par l’importance des pédales, brodées ou non, et des ostinatos qui envahissent les accompagnements et participent même à la formation des thèmes. Certains éléments secondaires du premier Allegro (triolets de croches, grands sauts en accords dissonants) donneront naissance à des thèmes majeurs du Finale. [...]"
"[...] La forme sonate du premier mouvement, Allegro, est conçue sur deux thèmes dont le premier est introduit (après une ébauche au violoncelle) par le premier violon, tandis que la seconde idée, très mélodieuse, est confiée pour la première fois au second violon.
Un court Più lento forme la transition vers le second mouvement, Adagio, rempli de poésie et construit en forme, de lied.
Une figure caractéristique de triolets domine le rondo du Finale, Allegro marcato. Des rythmes ostinatos créent une atmosphère inquiète et agitée de toccata où vers la conclusion apparaissent des réminiscences du thème principal du premier mouvement, procédé par lequel l’auteur cherche visiblement à consolider l’architecture générale de l’oeuvre. Celle-ci pleine de vie, richement harmonique est souvent enthousiasmante et bouleversante; c'est une oeuvre qui est proche des tendances d’une époque qui exigeait, en effet, une expression puissamment accentuée. [...]" cité des notes de Pavel Eckstein publiées au verso de la pochette du disque Supraphon SUA ST 50449
Le quatuor à cordes de Winterthur dans sa formation de 1949 à 1966
avec Heinz WIGAND à l'alto - Winterthurer Jahrbuch 1989, page 138
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Arthur Honegger, Quatuor à cordes No 2 en ré, H 103, Quatuor à cordes de Winterthur (Peter Rybar, Clemens Dahinden, violons, Heinz Wigand, alto, Antonio Tusa, violoncelle), 13 janvier 1956, Studio de la radio, Zurich
1. Allegro -> 06:08
2. Adagio -> 13:18
3. Allegro marcato -> 18:00
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