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Sergei PROKOFJEW
Le vilain petit canard, Op. 18, conte musical pour enfants d'après le conte de Hans Christian ANDERSEN
Françoise OGÉAS, soprano
Orchestre du Théâtre des Champs-Élysées
André JOUVE
21-22 janvier 1955, Théâtre Apollo, Paris

L'oeuvre, telle que présentée par Luc-André MARCEL au verso de la pochette du disque Ducretet 270 C 076:

"[...] Le Vilain Petit Canard d'après le conte d'Andersen (op. 18) fut composé à la fin de 1914. alors même que Prokofieff achevait l'un de ses chefs-d'oeuvre, la Suite Scythe. Peut-être, à illustrer ce petit conte merveilleux, le musicien se délassait-il de l'inquiétude que lui donnait le rituel barbare et la violence exotique de cette suite? On ne peut, en effet, rêver d'un contraste plus marqué. Autant le ballet mythologique laisse éclater la rudesse, l'exubérance et ce que l'on a appelé le foot-ballisme, si caractéristique de cette période de Prokofieff, autant le conte d'Andersen se revêt d'une musique simple, claire, sans autre ambition que de souligner la narration et d'y juxtaposer sa féerie sonore.

En voici le sujet: Une cane couve au fond du jardin. Elle est lasse de rester assise. Tout à coup, les coquilles éclatent. Les petits canards voient le jour. De toute la couvée, un seul est raté: sans plumes et pattes trop longues. Quelle horreur! un vrai dindon! Les autres vont saluer leur grand'mère, la cane espagnole. Ils apprennent les bonnes coutumes de la race. Seul, le vilain canard doit traîner à l'écart. On le hait. On lui souhaite d'être dévoré par le chat. Les coqs le piquent, et le dindon gonflé comme une voile se précipite...

Le vilain canard épouvanté s'envole. À sa vue, les oiseaux fuient. Sur une mare, il voit des canards sauvages; Quel est ce monstre? Le pauvre caneton baisse la tête et tremble. Il fait des révérences profondes. Pas une des nôtres ne songe à t'épouser! Mais il était loin de songer au mariage!...

Durant l'automne, les maux redoublent. Il est ravagé d'angoisse. Un chien de chasse veut le manger. Puis vient l'hiver, la glace, le vent...

Enfin, les beaux jours réapparaissent. Le caneton se sent plus fort. Il s'envole et va se poser dans un parc. Sur un étang glissent trois cygnes, si beaux qu'il se sent attiré vers eux. Il veut mourir, frappé par ces oiseaux si nobles. Eh bien! Tuez-moi, balbutie-t-il, et il baisse la tête. Dans l'eau transparente, il voit alors son image, celle d'un cygne éblouissant.

Gorky, qui aimait beaucoup cette oeuvre, y voyait une représentation de Prokofieff lui-même. Canards et diverses bêtes méchantes auraient été les critiques injurieux, les académistes encroûtés, et lui, le malheureux petit cygne...

Prokofieff entreprit en 1932, lors de sa rentrée définitive en Russie, une révision de ses précédents ouvrages. C'est la version révisée que nous présentons ici.
[...]"

Pour le texte chanté, voir par exemple cette page du site lieder.net.

Les 21 et 22 janvier 1955, dans la salle du Théâtre Apollo de Paris, André JOUVE et l'Orchestre du Théâtre des Champs-Élysées enregistrèrent les trois oeuvres de Sergei PROKOFJEW publiées sur ce disque Ducretet 270 C 076:

-►  Le vilain petit canard, Op. 18, avec Françoise OGÉAS en soliste
-►  Un jour d'été, Op. 65
-►  Ouverture sur des thèmes juifs, Op. 34

Sergei Prokofjew, Le vilain petit canard, Op. 18, conte musical pour enfants d'après le conte de Hans Christian Andersen, Françoise Ogéas, soprano, Orchestre du Théâtre des Champs-Élysées, André Jouve, 21-22 janvier 1955, Théâtre Apollo, Paris
11:01     
Provenance: Ducretet 270 C 076

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Sergei Prokofjew, Le vilain petit canard