Wolfgang Amadeus MOZART
Concerto pour violon et orchestre No 4, KV 218
Nathan MILSTEIN, violon
Orchestre de Chambre de Lausanne
Paul KLETZKI
15 juin 1971, Théâtre de Beaulieu, Lausanne
Pour une courte présentation de l'oeuvre, voir cette page de mon site.
Dans l'interprétation qui en est proposée sur cette page, le soliste est Nathan MILSTEIN, il est accompagné par l'Orchestre de Chambre de Lausanne (OCL) dirigé par Paul KLETZKI - une prise de son de la Radio Suisse Romande faite en concert le 15 juin 1971 dans le Théâtre de Beaulieu à Lausanne et diffusée en différé sur l'émetteur de Sottens le 23 juillet suivant:
Le compte-rendu de ce concert publié le 18 juin dans la Gazette de Lausanne en page 3, signé „P.H.“:
"[...] Une atmosphère merveilleuse régnait mardi soir lors du concert de l’Orchestre de chambre de Lausanne, conduit par Paul Klecki. Le maître polonais était visiblement heureux d'exercer la musique dans de telles circonstances, et dans un style qui se prête bien davantage à certaines formes esthétiques contemporaines que le traditionnel concert symphonique.
Sa conception de Mozart aura pu choquer certains amateurs, car il aime à en dégager le caractère décoratif, galant, sans s’appesantir le moins du monde sur les inflexions préromantisantes. Cette manière très «1925» de rendre hommage à l’auteur de «Don Juan» ne rend peut-être pas toute la profondeur nécessaire à l’émotion mozartienne, et pourtant je l’aime infiniment car elle a donné à la «Symphonie en mi bémol» KV 543 l’intensité, la simplicité d’une expression classique et rayonnante, sans effets inutiles, sans emphase ni gros contrastes.
Les splendides pages de «Siegfried Idyll» de Wagner nous ont été égrenées avec une sérénité, une tranquillité et une intimité qui nous ont rappelé la tendre destination de l’oeuvre, écrite à la naissance du fils de Richard et Cosima, à Triebschen, à l’occasion d’une aubade que l’heureux père donnait à son épouse. Klecki a tenu à présenter l’oeuvre dans sa version la plus dépouillée, chaque partie n’étant jouée que par un seul soliste, avec six archets seulement. Ce qui fit apparaître la modernité d’une écriture instrumentale prodigieuse — et le brio des musiciens de l’OCL.
Le grand violoniste Nathan Milstein a interprété en seconde partie un adorable «Concerto» (en la) de Vivaldi, qui ménage de splendides fioritures baroques au soliste, et le «Concerto en ré» de Mozart. Un son très fin, un brio instrumental étonnant, un dynamisme impulsif rachètent chez Milstein ce que l’expression peut avoir d’un peu léger: de même dans le bis qu’il aime toujours à servir, avec une incroyable virtuosité: l’«Allegro» initial de la «Partita en mi» pour violon seul de Bach. [...]"
Le Concerto pour violon et orchestre No 4 en ré majeur, KV 218, de Wolfgang Amadeus Mozart qui terminait ce concert: