La Sonate en la majeur pour violon et piano, classée parmi les oeuvres posthumes de Schubert sous le numéro d'opus 162, fut nommée par Anton Diabelli „Duo“ lors la première édition en 1851, puis ensuite „Grand Duo“. Elle ne fut donnée en première audition que bien plus tard, en mars 1864 au «Musikverein» de Vienne.
Traduit des notes de James LYONS publiées au verso de la pochette du disque Concert Hall / Chamber Music Society CM 5:
Dans l'ensemble, la partition est d'une facilité toute schubertienne, mais il ne serait pas déplacé d'admettre sa dette envers Beethoven et Mozart.
L'„Allegro moderato“ s'ouvre sur un thème mélancolique, proche de la chanson; le deuxième sujet a un caractère folklorique et le contraste est renforcé par des accents rythmiques fantaisistes.
Le mouvement suivant est un „Scherzo“ marqué „Presto“; il y a une sorte de fioriture, puis un petit thème courageux, mais le reste n'est que pure beauté et tout à fait différent du début.
Le troisième mouvement est un „Andantino“, plein de passages luxuriants pour le violoniste qui semblent parfois, sur le papier, dépasser les limites tonales de l'instrument; seul Schubert aurait pu exploiter avec autant d'expertise une telle gamme de ressources expressives.
Le Finale est un „Allegro vivace“ animé, structurellement un „rondo“, dans lequel le refrain récurrent en triolets ponctue le thème mutant avec un charme et une grâce tout à fait schubertiens.
L'enregistrement qui en est proposé ici fut fait en 1954 pour le label Concert Hall avec Louis KAUFMAN au violon et Pina POZZI (*) au piano. Il fut publié sur les disques Concert Hall CH-H14, Musical Masterspiece Society MMS 2084 et Chamber Music Society CM 5.
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(*) Pina POZZI (14.01.1914-septembre 1966), originaire du Nord de l'Italie, émigra très jeune en Suisse. Elle étudia au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan, puis auprès d'Anna Hirzel-Langenhan, en Suisse, ainsi qu'aux USA auprès de Frank Mannheimer. En parallèle de sa carrière de soliste, elle fut ensuite professeur au Conservatoire de Winterthur.
Outre ses prestations avec l'Orchestre Symphonique de Winterthur, elle joua souvent avec - entre autres - le Quatuor de Winterthur et le Quatuor Pascal. Elle forma aussi un duo avec Aida Stucki (Aida Piraccini-Stucki), une excellente violoniste et pédagogue (Anne-Sophie Mutter fut l'une de ses élèves).
1. Allegro moderato 05:56 (-> 05:56)