Johann STRAUSS Sohn
2 couplets extraits de l'opérette «Die Fledermaus»
(«La Chauve-Souris»)
Roberta PETERS, soprano
Orchestre philharmonique de New York
Josef KRIPS
29 septembre 1964
Philharmonic Hall / Manhattan
Une pièce du dramaturge autrichien Roderich Benedix - «Das Gefängnis», 1851 - est à l'origine de toute l'histoire. Cette pièce est ensuite adaptée par Henri Meilhac et Ludovic Halévy, deux librettistes français, sous le titre «Le Réveillon», un vaudeville donné en première audition au Théâtre du Palais Royal de Paris en 1872. Maximilian Steiner, alors directeur du «Theater an der Wien», en achète les droits pour la faire jouer à Vienne, dans une adaptation de Karl Haffner. Celle-ci ne le satisfaisant pas, sur les conseils de Gustav Lewy, éditeur et ami de Strauss, il confie la pièce à Richard Genée pour en faire un livret d’opérette. Johann Strauss en aurait écrit la musique en six semaines, l'oeuvre est donnée en première audition au «Theater an der Wien» le 5 avril 1874, sous la direction du compositeur.
Mais où est la chauve-souris de l'histoire, étant donné qu'on ne la voit jamais dans toute l'opérette?!
Cette fameuse chauve-souris est le souvenir d’une humiliation subie par Falke - alors déguisé en... chauve-souris... lors d'une fête de carnaval très alcoolisée... C'est Eisenstein qui a manigancé ça, il abandonna Falke endormi dans son costume, ce qui obligea ensuite Falke à regagner son domicile dans son déguisement, en plein jour, sous les railleries des passants... Falke veut donc se venger...
L'événement déclencheur de l’intrigue de l'opérette s'est donc produit plusieurs années auparavant, on en parle dans toute l'oeuvre avant tout en sous-entendus, la chauve-souris n'étant explicitement nommée que dans quelques courts dialogues: ne pas faire apparaître la figure principale de l'intrique était un aspect tout-à-fait inédit dans la littérature dramatique de cette époque.
Pour plus de détails sur l'opérette et son intrigue voir par exemple cette page de Wikipedia.
Les deux couplets d'Adèle proposés ici furent diffusés pour la première fois le 27 décembre 1964, à la radio de New York; ils proviennent d'un concert donné le 29 septembre précédent au Philharmonic Hall de Manhattan (programme reproduit dans la colonne de gauche resp. au bas de cette page). L'Orchestre Philharmonique de New York était dirigé par Josef KRIPS, accompagnant la soprano Roberta PETERS(portrait à gauche, 1953, cité de cette page du site resmusica.com).
Le premier extrait - «Mein Herr Marquis» - se situe au début du 2e acte, chez le prince Orlofsky: la fête - un bal costumé - bat son plein. Falke - le notaire - arrive avec Eisenstein, qui se présente sous le nom de «marquis Renard». Eisenstein est très étonné car il croit reconnaître Adèle - la servante de Rosalinda, son épouse - parmi les invitées. C'est là qu'Adèle entonne cet air (Mein Herr Marquis) dans lequel elle s'étonne qu'on puisse prendre pour une domestique une personne aussi distinguée qu'elle, et se moque d'Eisenstein, en compagnie des autres invités.
Le deuxième extrait - «Spiel' ich die Unschuld vom Lande» - vient du début du 3e acte: Frank - le gouverneur de la prison - rejoint son bureau. Adèle arrive, en compagnie de sa soeur Ida, elle souhaite devenir actrice et demande au «chevalier Chagrin» - Frank s'était présenté sous ce nom au bal chez le prince Orlofsky - de l'aider dans sa reconversion.
Les textes chantés:
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Acte II, No 8 - Couplet d'Adele
Mein Herr Marquis, ein Mann wie Sie
Sollt' besser das verstehn!
Darum rate ich, ja genauer sich
Die Leute anzusehn.
Die Hand ist doch wohl zu fein, ah,
Dies Füsschen so zierlich und klein, ah,
Die Sprache, die ich führe, die Taille, die Turnüre,
Dergleichen finden Sie bei einer Zofe nie!
Gestehen müssen Sie fürwahr,
Sehr komisch dieser Irrtum war.
Ja, sehr komisch, hahaha, ist die Sache, hahaha,
Drum verzeihn Sie, wenn ich lache, hahaha,
Sehr komisch, Herr Marquis, sind Sie.
Mit dem Profil im griech'schen Stil
Beschenkte mich Natur.
Wenn nicht dies Gesicht schon genügend spricht,
So sehn Sie die Figur!
Schaun durch die Lorgnette Sie dann, ah,
Sich diese Toilette nur an, ah,
Es scheint mir wohl, die Liebe macht Ihre Augen trübe.
Der schönen Zofe Bild hat ganz Ihr Herz erfüllt!
Nun sehen Sie sie überall,
Sehr komisch ist fürwahr der Fall.
Ja, sehr komisch, hahaha, ist die Sache, hahaha,
Sehr komisch, Herr Marquis, sind Sie.
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Acte III, No 14 - Couplet d'Adele
Spiel ich die Unschuld vom Lande,
Natürlich im kurzen Gewande,
So hüpf ich ganz neckisch umher,
Als ob ich ein Eichkatzerl wär'.
Und kommt ein saubrer junger Mann,
So blinzle ich lächelnd ihn an,
Durch die Finger zwar nur
Als Kind der Natur,
Und zupf an meinem Schürzenband;
So fängt man Spatzen auf dem Land.
Und folgt er mir, wohin ich geh,
Sag ich naiv: "Sö Schlimmer, Sö!"
Setz mich zu ihm ins Gras sodann
Und fang auf d'Letzt zu singen an:
La la la la la la la la!
Wenn Sie das gesehn, müssen Sie gestehn,
Es wär' der Schaden nicht gering,
Wenn mit dem Talent ich nicht zum Theater ging'!
Spiel ich eine Königin,
Schreit ich majestätisch hin,
Nicke hier und nicke da,
Ja, ganz in meiner Gloria.
Alles macht voll Ehrfurcht mir Spalier,
Lauscht den Tönen meines Sangs.
Lächelnd ich das Reich und Volk regier,
Königin par excellence!
La la la la la la la la!
Wenn Sie das gesehn, müssen Sie gestehn,
Es wär' der Schaden nicht gering,
Wenn mit dem Talent ich nicht zum Theater ging'!
Spiel ich 'ne Dame aus Paris, ach, ach,
Die Gattin eines Herrn Marquis, ach, ach, -
Da kommt ein junger Graf ins Haus, ach, ach,
Der geht auf meine Tugend aus, ach!
Zwei Akte lang geb ich nicht nach,
Doch, ach, im dritten werd ich schwach.
Da öffnet plötzlich sich die Tür:
O weh, mein Mann! Was wird aus mir? Ach!
"Verzeihung!" flöt ich; er verzeiht, ach!
Zum Schlusstableau, da weinen d'Leut', ach! Ja!
Voici donc...
Johann Strauss Sohn, 2 couplets extraits de l'opérette «Die Fledermaus», («La Chauve-Souris»), Roberta Peters, Orchestre philharmonique de New York, Josef Krips, 29 septembre 1964, Philharmonic Hall / Manhattan, Gala Opening Night Pension Fund Benefit Concert "The Vienna Of Schubert And Strauss"
1. Acte II, No 8 - Couplet d'Adele «Mein Herr Marquis, ein Mann wie Sie» 03:37
2. Acte III, No 14 - Couplet d'Adele «Spiel ich die Unschuld vom Lande» 04:30
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1. Acte II, No 8 - Couplet d'Adele «Mein Herr Marquis, ein Mann wie Sie»
2. Acte III, No 14 - Couplet d'Adele «Spiel ich die Unschuld vom Lande»
Roberta Peters en 1953, photographe ??
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Programme du concert donné le 29 septembre 1964 par l'Orchestre Philharmonique de New-York sous la direction de Josef Krips, cité de cette page du site de l'orchestre
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