Dinu LIPATTI
Concertino en style classique pour piano
et orchestre de chambre op. 3
Félicia BLUMENTHAL (Felicja Blumental)
Formation de l'Orchestre Symphonique de la RAI de Milan
Carlo Felice CILLARIO
1968
Une courte description citée d'un texte de Grigori BĂRGĂUANU, l'un des biographes de Dinu Lipatti:
"[...] Le Concertino en style classique pour piano et orchestre de chambre (1936), appelé au début Suite classique, est le fruit des premières études à Paris et surtout du travail avec Nadia Boulanger. Les différentes influences n'atténuent pas la marque de la personnalité de Lipatti, qui réalise une synthèse, cette fois-ci dans un esprit essentiellement néo-classique. Le jeune compositeur choisit avec aisance la forme du concerto grosso en quatre mouvements.
Le premier, Allegro maestoso, rappelle dans l'écoulement de ses triolets l'atmosphère recueillie du célèbre choral de J. S. Bach „Jésus, que ma joie demeure“, si souvent joué par Lipatti. L'unique idée de cette sonate monothématique est présentée par le hautbois. Le piano participe en permanence à l'ensemble et se fait entendre dans les sections qui ont fonction de divertissement.
Le deuxième mouvement, Adagio molto, suggère surtout la musique instrumentale préclassique. Un solo de violon, sorte d'aria, encadre cette partie, et ce n'est qu'à la fin de celle-ci que le piano déploie sa cadence.
Le troisième mouvement, Allegretto, est en fait un menuet. Le piano entoure le thème d'une dentelle sonore en doubles-croches. Le trio, très contrasté, présente avec humour un dialogue syncopé entre le hautbois et le piano sur une basse obstinée rappelant Prokofiev.
Le finale, Allegro molto, débute par un court motif emprunté à Haydn et se déroule dans un mouvement impétueux qui suggère plus d'une fois les astuces tonales et rythmiques du père de la symphonie. Le second thème, rêveur, a une discrète couleur modale. La conclusion, un grand diminuendo, apparaît comme une longue résolution des précédentes culminations sonores - procédé fréquent chez Lipatti.
La popularité de ce Concertino est bien méritée par la fraîcheur et l’originalité de son inspiration et par l'aisance de sa réalisation dans des formes classiques sans pastiche. Ce fut la première composition de Lipatti à être éditée (Universal Edition, Vienne) et la seule de son vivant (1941). Clara Haskil et Walter Gieseking l'avaient à leur répertoire. [...]"
L'orchestre pompeusement nommé «Milano Philharmonic Orchestra» dans l'édition d'origine sur le disque Auditorium AD 102, puis «Milan Philharmonic Orchestra - Complesso Ferraresi (resp. simplement Complesso Da Camera Di Cesare Ferraresi)» dans cette réédition Everest (resp. dans la réédition GTA Records – CLA-LP 52003), ne peut être en fait qu'une formation de l'Orchestre Symphonique de la RAI de Milan - dont Cesare FERRARESI en était justement le premier violon. L'ensemble orchestral est dirigé par Carlo Felice CILLARIO, avec Félicia BLUMENTHAL en soliste.
Félicia BLUMENTHAL, un portrait publié dans l'album Everest LPBR 6166
Voici donc...
Dinu Lipatti, Concertino en style classique pour piano et orchestre de chambre op. 3, Félicia Blumenthal (Felicja Blumental), Formation de l'Orchestre Symphonique de la RAI de Milan, Carlo Felice Cillario, 1968
1. Allegro maestoso 03:57 (-> 03:57)