Albert Roussel composa cette musique de scène en 1908, pour le conte en vers de George Jean-Aubry - un poète avec qui il avait déjà travaillé auparavant, notamment pour la mélodie „Flammes“, op. 10. Écrite pour pour flûte, harpe, hautbois, cor, clarinette et cordes, l'oeuvre est dédicacée „à Mademoiselle Suzanne Berchut“; sa première audition fut donnée le 16 décembre 1908 sous la direction du compositeur, au Cercle de l'art moderne (un club de collectionneurs et d'artistes du Havre).
Le Prélude s'ouvre sur une musique langoureuse pour bois et cordes, créant une toile de fond évocatrice d'un regain d'activité qui ne perturbe guère le calme ambiant.
La musique pour la deuxième scène commence par une idée fantaisiste qui utilise avec ingéniosité les bois et les cordes en pizzicato, puis se fait de plus distante avant de s'achever avec un soupçon de sa légèreté initiale.
L'Interlude et la musique pour la scène quatre commencent impassiblement sur les cordes, leur langueur trouvant un contraste avec une idée des bois qui occupe brièvement le premier plan avant que les cordes n'apportent une douce conclusion.
La Scène Finale débute par un thème mélancolique où l'interaction entre les bois et les cordes est la plus évocatrice, la flûte solo reprenant la mélodie tandis que la musique se referme doucement sur elle-même avant de s'achever dans un climat de tendre repos.
Sur ce disque du label «Esoteric Records Inc.» l'orchestre est nommé «Paris Philharmonic Orchestra», mais il s'agit en fait de l'Orchestre National de la RadioDiffusion Française. Le disque est vénérable, a beaucoup de petites griffures et semblables, mais je n'ai pas mieux...
Albert Roussel, Le Marchand de sable qui passe, musique de scène, Op. 13, Orchestre National de la RadioDiffusion Française, René Leibowitz, juin 1952
1. Prélude 04:22 (-> 04:22)
2. 2e scène 03:23 (-> 07:45)
3. Interlude et 4e scène 04:39 (-> 12:24)
4. Scène finale 06:38 (-> 19:02)