Les Polonaises de Chopin... La première oeuvre composée par Chopin à l'âge de sept ans était déjà une polonaise! Dans son livre sur Chopin, Liszt s'étendit abondamment sur l'origine et le caractère de la Polonaise. Il souligna d'emblée la différence - voire l'abîme - qui sépare la musique héroïque de Chopin des autres polonaises: „Elles ne rappellent en rien les polonaises ornées et fardées à la Pompadour, telles qu'elles ont été propagées par les orchestres de bal, les virtuoses de concert et le répertoire éculé de la musique de salon maniérée et de mauvais goût. Au contraire, les sentiments traditionnels les plus nobles de l'ancienne Pologne y sont représentés. De caractère chevaleresque pour la plupart, ils expriment la bravoure et le courage avec cette simplicité qui allait de pair avec ces qualités chez ce peuple guerrier“.
La 4e Polonaise de Frédérich Copin, en do mineur Op. 40 No 2, fut probablement composée à Majorque, en 1838. Elle contraste avec le thème majestueux et joyeux de la polonaise Op. 40 No 1, présentant un rythme régulier d'accords de croches à la main droite commençant par do mineur, et une mélodie triste jouée en octaves par la main gauche - une „élégie majestueuse“ (Alfred Cortot) - avec des lignes occasionnelles jouées par la main droite. Elle est entrecoupée d'un thème plus serein, avant de passer à la section en trio en la bémol majeur, qui incorpore des rythmes typiques de polonaise. Le thème principal est ensuite répété mais largement abrégé, avec une mélodie dramatique ajoutée à la main droite.
Je n'ai pas encore pu trouver de précisions concrètes sur date et lieu d'enregistrement de cette interprétation de Leo NADELMANN: cette prise de son devrait faire partie de la série d'enregistrements faits dans le milieu des années 1950 pour la station de radio WQXR de New York - l'émetteur appartenant à cette époque au «New York Times». Si une personne visitant cette page en sait plus, toute information m'intéresse -> COURIEL!
Frédéric Chopin, Polonaise No 4 en do mineur, Op.40 No 2, Leo Nadelmann, 1956
