Carlo GRAZIANI
Sonate en sol majeur pour violoncelle
et basso continuo op. 3 No 1
Aldo PARISOT, violoncelle
Fernando VALENTI, clavecin, Italo BANINI, violoncelle
25 et 26 avril 1963, Stereo Sound Studios New York
Carlo Graziani est né dans la première moitié du XVIIIe siècle à Asti (Piémont, Italie) et est décédé à Potsdam en 1787. Violoncelliste virtuose, il a donné au moins un concert à Londres (1764), produit par le violoniste et impresario italien Felice de Giardini. Il existe des preuves de deux autres concerts donnés en 1770 avec son épouse, une chanteuse. En 1778, il vit à Berlin, mais il fait un voyage à Breslau et écrit une sonate pour violoncelle qu'il intitule „II viaggio da Berlino a Breslavia con l'affetuoso ricevuta di S.A.R. 1778“.
En 1770, Carlo Graziani fut invité à Potsdam pour devenir le professeur de violoncelle particulier de Friedrich Wilhelm II, alors Prince héritier de Prusse, dont le précédant professeur, Ludwig Christian Hesse, venait de mourir. Graziani se voua exclusivement à l’éducation de son élève à qui il enseigna jusqu’en 1773, date à laquelle il fut remplacé par Jean-Pierre Duport. Son Opus 3, achevé entre 1770 et 1773, est dédicacé à Friedrich Wilhelm II et a peut être été écrit dans un but pédagogique.
Pour une courte introduction sur l'activité de Carlo Graziani et les oeuvres de son opus 3, traduite des notes de Alice BUNZL publiées à l'intérieur de l'album Music Guild S 48, voir ma ma page avec la 5e sonate de l'opus 3.
Quelques précisions sur la sonate No 1, citées des notes de Mara Parker, Chester, Pennsylvania, 23 Octobre 2010, publiées dans le livret du CD Arcana A 362 (Mara Parker est Professeur de Musicologie et de Musique de Chambre à l’Université de Widener).:
"[...] Le Roi était célèbre pour la beauté de sa sonorité et «ses exécutions magnifiques des Adagios». Le Larghetto Grazioso, une sicilienne cantabile, et mouvement médian de la première Sonate de l’Op. 3, aurait eu pour fonction d’offrir à Friedrich Wilhelm l’opportunité de prouver ses talents techniques ainsi que la beauté de son timbre. La nature lyrique de la ligne de violoncelle est soulignée tout au long du mouvement par ce rythme si distinctif de sicilienne. On trouve ici un large déplacement de la main et nul part ailleurs Graziani ne requiert un si substantiel changement de registre et une division si compliquée de la mesure. Alors que ce mouvement demande de toute évidence un interprète qui soit très à l’aise dans ses déplacements sur la corde de La, d’autres qualités sont également requises (double cordes, sauts de cordes, pour ne citer qu’elles). Le Larghetto offre simplement au violoncelliste la chance de chanter une belle mélodie sans autres prétentions techniques qui seront réservées aux mouvements suivants.
Le Presto qui suit permettait au Roi, ou à tout autre amateur de talent, de faire montre de sa virtuosité dans les gammes rapides, dans les sauts de cordes, dans l’utilisation des registres aigus et dans les doubles cordes. Et parce que le Roi était un chambriste enthousiaste et avide, certains des échanges et certaines des imitations entre le violoncelle et la basse sont écrites pour satisfaire à son désir de jouer de la musique d’ensemble. Ces passages imitatifs qui apparaissent dans toutes les sections de ce mouvement, servent à produire un effet de contraste avec les parties qui renferment des passages difficiles et d’autres prouesses techniques. [...]"
En avril 1963, pour le label Music Guild, sous-label de Westminster, Aldo PARISOT, violoncelle, Fernando VALENTI, clavecin, Italo BANINI, violoncelle (à cette époque «principal cellist» de l'Orchestre Symphonique de Detroit), enregistrèrent ce disque avec 3 oeuvres de Carlo GRAZIANI:
Voici donc...
Carlo Graziani, Sonate en sol majeur pour violoncelle et basso continuo op. 3 No 1, Aldo Parisot, violoncelle, Fernando Valenti, clavecin, Italo Banini, violoncelle, 25 et 26 avril 1963, Stereo Sound Studios New York (Ingénieur du son: Jerry Newman, Mastering: Claude Rie)