Cette sonate fut publiée en 1728/29 dans «Der getreue Music-Meister», une revue qui était conçue comme une sorte de cours de musique à domicile et qui s'adressait avant tout au marché des amateurs. Chaque cahier était subdivisé en “leçons”: cette sonate fut publiée dans les “leçons” 17 et 18.
Ce disque Odyssey 32 16 0050 est une réédition du disque Harmonia Mundi HMOS 30.859:
Sur la publication aux USA du disque Odyssey, traduit de la revue «High Fidelity Magazine» de novembre 1967 en pages 116 et 117 :
Cette collection attrayante couvre un large éventail de styles allant de l'accord robuste mais sensible de Telemann, en passant par la grâce piquante de trois compositeurs français, jusqu'au chromatisme romantiquement infléchi de Carl Philipp Emanuel Bach. Philibert de Lavigne n'a peut-être jamais existé, néanmoins, il y a des signes qu'il a vécu à Paris vers 1730. Le Hotteterre dont il est question ici est Jacques et le Loeillet, Jean-Baptiste - dans chaque cas, le membre le plus éminent de la famille. D'un point de vue formel, les cinq oeuvres présentent l'intérêt de démontrer l'imprécision du terme „sonate“ dans la première moitié du XVIIIe siècle: celles de Hotteterre et de Loeillet sont en fait des suites, et les pièces de De Lavigne et de Telemann ont également des tendances dans ce sens.
Les interprètes utilisent des instruments authentiques du dix-huitième siècle. Ils en jouent bien, et le son du hautbois - plus fade et moins pointu que celui de son homologue moderne - est agréable. Il est regrettable que les proportions des pièces soient brouillées par l'incohérence des interprètes en ce qui concerne les répétitions, et un beau jeu doux dans le Grave du Hotteterre fait ressortir par contraste un manque de variation dynamique ailleurs - en particulier dans le Telemann, qui est joué à un rythme mezzo-forte implacable. [...] Dans un ou deux mouvements, mais encore une fois pas systématiquement, les répétitions sont embellies avec goût, et les notes inégales sont appliquées efficacement dans les pièces françaises.
Georg Philipp Telemann, Sonate en la mineur TWV 41:a3, Michel Piguet, hautbois, Lionel Rogg, clavecin, Hans-Jürg Lange, basson