Richard WAGNER
Prélude et Mort d'Yseult
Orchestre Philharmonique de la Radiodiffusion Française
Paul PARAY
7 mars 1964
Ayant pris part au soulèvement de Dresden aux côtés du russe Mikhaïl Bakounine, Richard Wagner - poursuivi par la justice - doit s’exiler en Suisse accompagné de son épouse Minna Planer. Il est accueilli par Otto et Mathilde Wesendonck dans leur propriété «Asyl auf den grünen Hügel» située près de Zurich. Wagner et Mathilde Wesendonck tombent follement amoureux l’un de l’autre. Wagner interrompt la composition de Siegfried ainsi que de la Walkyrie pour se consacrer, dans un état de fièvre amoureuse, à la rédaction du livret de Tristan et Yseult, s'inspirant du texte de Gottfried von Strassburg, la légende traditionnelle celtique Tristan et Iseut mise à l’écrit à partir du XIIe siècle. Wagner esquisse son opéra en 1854, en écrit le poème qu’il achève le 18 septembre 1857. La partition fut composée de 1857 à 1859.
Le prélude de l'oeuvre est une pièce orchestrale à part entière présentant les leitmotive du drame, «ces phrases musicales qui se répètent et se déclinent dans tout l’opéra et en font une oeuvre hypnotique». Les cordes (surtout violoncelles et violons) sont dominantes, symbolisant la passion amoureuse chère aux romantiques. Les motifs de Tristan et d'Isolde sont entendus quatre fois au début du Prélude: Tristan joué par les violoncelles et Isolde joué successivement par les hautbois, clarinette, flûte, hautbois puis violons. "[...] Pour de nombreux critiques Tristan constitue le premier pas vers la musique moderne atonale. La musique est un flux continu, qui exerce sur le spectateur un pouvoir hypnotique que l’on pourrait comparer à celui d’une partie de la musique électronique d’aujourd’hui. Ce caractère hypnotique de la musique, qui produit son effet dès le prélude, est plus fort que les mots pour transmettre le sentiment de désir qui habite les deux héros. [...]" cité de cette page du site clg-st-exupery-andresy.ac-versailles.fr.
À noter que ce l'on appelle en général „La mort d'Yseult“ - «Isoldes Liebestod» -, une musique concluant le 3e acte, était toutefois nommé par Wagner «Isoldes Verklärung», soit „La Transfiguration d'Yseult“.
Le 7 mars 1964, Paul PARAY dirigeait l'Orchestre Philharmonique de l'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF), avec au programme:
➣ Ludwig van Beethoven, Ouverture de Leonore III
➣ Robert Schumann, Symphonie No 4
➣ Richard Wagner, Ouverture des Maîtres Chanteurs
➣ Richard Wagner, Prélude et Mort d'Yseult
➣ Maurice Ravel, Daphnis et Chloë, Suite No 2
Le concert fut diffusé sur France-Culture le dimanche 10 mai suivant, de 17h45 à 19h30 (ref.: Radio TV Je vois tout, 7 mai 1964. No.19, page 43).
Voici donc...
Richard Wagner, Prélude et Mort d'Yseult, Orchestre Philharmonique de la Radiodiffusion Française, Paul Paray, 7 mars 1964 16:26
Provenance: Radiodiffusion, archives radio française
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