Ce disque Odyssey 32 16 0036 (Renaissance Dances from the 14th through 16th Centuries), dont est présentée ici la première plage, fut enregistré en juillet 1964 (datation de Michael GRAY) par Lionel ROGG (orgue positif d'Hartmann) et le „RICERCARE“ Ensemble d'anciens instruments de Zürich avec et sous la direction de Michel PIGUET - à l'origine pour Harmonia Mundi, publié sur le disque HM 30 753, Estampies, basses danses et pavanes, et réédité sur - entre autres - ce disque Odyssey.
En ce qui concerne ce disque, l'ensemble „RICERCARE“ était formé de Michel PIGUET, flûtes à bec, hautbois baroque, tambourin, Bettina BÄNZIGER, flûtes à bec, basse de viole, Christopher SCHMIDT, rebec, vielle à archet, orgue portatif, Raymond MEYLAN, cromornes, tambourin, Veronika GUTTMANN, basse de viole, Hansjürg LANGE, basson baroque, Françoise STEIN, petite harpe et Bill A. MISKEL, ténor, le tout sous la direction de Michel PIGUET.
Les instruments utilisés:
Dans toute l'Europe du Moyen Âge et de la Renaissance, la musique faisait partie intégrante de la vie quotidienne. À tous les niveaux de la société, à la cour et au manoir, à l'auberge et à la campagne, les paysans et les courtisans appréciaient le son des voix et des instruments. Lors de chaque événement civique ou courtois - processions, fêtes, banquets, carnavals, mariages de la noblesse et couronnements des rois - les gens dansaient et chantaient, et l'air résonnait de musique.
La danse était un élément essentiel de ces célébrations, et la musique de danse, jouée par des groupes d'instruments variés, ajoutait du piquant et de la couleur à l'ensemble des festivités. En effet, la musique de danse a joué un rôle très important dans le développement de la musique instrumentale, et bon nombre des premières compositions instrumentales du monde occidental étaient des pièces de danse. Les formes de danse privilégiées au Moyen Âge et à la Renaissance étaient l'estampie des 13e et 14e siècles, la basse danse du 15e siècle, et la pavane, la gaillarde et le branle du 16e siècle.
L'„estampie“ tire son nom du mot provençal „estamper“ (ici sans le sens de piétiner, taper du pied), et le verbe lui-même suggère la nature de la danse. L'„estampie“ se compose d'un certain nombre de sections courtes, chacune d'entre elles étant répétée. (traduit des notes de Kay Jaffee publiées au verso de la pochette du disque Odyssey.
L'„estampie“ et la „ductia“ sont les plus anciennes formes de danses dont nous connaissons aujourd'hui la musique. Dans les deux, des suites de phrases se répétent chacune avec deux versions de sa fin, la premiére - qu'on appelle “ouvert”, la seconde “clos”. Les deux estampies pour orgue présentées ici surprennent par la crudité des intervalles et les hoquets alternés des deux voix.
Anonyme, env. 1350, Estampie et Estampie „retrove“, Lionel Rogg, juillet 1964
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Provenance: Odyssey 32 16 0036 (Estampies, basses danses et pavanes)