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Lionel ROGG, un portrait de presse EMI, env. 1975
Recto de la pochette du disque Harmonia Mundi HM 784
Étiquette recto du disque Harmonia Mundi HM 784
Étiquette verso du disque Harmonia Mundi HM 784<

Johann Sebastian BACH
Chorals BWV 606 à 612 de l'«Orgelbüchlein»
Lionel ROGG
1970, orgue Silbermann du dôme de Arlesheim

Pour une courte présentation de l'«Orgelbüchlein», le „Petit livre d'orgue“, voir la page des chorals BWV 599 à 605 .

Les 7 derniers chorals du cycle de Noël:

"(...] «Vom Himmel hoch, da komm' ich her» (Du haut des cieux, je viens à vous), BWV 606. Ce choral très célèbre est dû, paroles et musique, à Martin Luther en personne. D'après l'Evangile de Luc, le Réformateur l'intitule très simplement «un chant d'enfant pour Noël sur le petit Jésus». Bach l’a souvent utilisé, dans l'Oratorio de Noël, bien sûr, et dans le Magnificat, ainsi qu’à l'orgue, outre celui-ci, pour les chorals BWV 700, 701, 738, et surtout dans les Variations canoniques, point culminant de son oeuvre peur orgue. C'est le chant supposé de l'ange venu du ciel et apparaissant aux bergers, escorté d'une cohorte d'autres anges voletant autour d’eux, d'où le commentaire joyeux et volubile, et l'ornementation même de la mélodie qui insiste sur la quantité de «bonnes nouvelles» que l'ange «veut dire et chanter».

«Vom Himmel kam der Engel Schaar» (Du ciel est venue une légion d'anges), BWV 607. C'est encore à Martin Luther qu’est dû ce cantique évoquant l'apparition des anges aux bergers, toujours d'après l'Evangile de Luc. La mélodie est exposée très étirée, comme pour évoquer le vaste espace dans lequel volètent à tire d'aile les cohortes célestes. Il y a là une rare superposition de valeurs métriques, les rondes de la mélodie, les noires de la basse qui assurent la marque du temps terrestre, et les doubles croches de l'alto et du ténor. Il s'ensuit une texture transparente, aérienne, qui confère à ce petit tableau une poésie très touchante.

«In dulci jubilo» (Dans une douce joie), BWV 608. La mélodie de ce cantique remonte au XIVe siècle. Rien d'étonnant, donc, à ce que ce chant d'adoration devant la crèche possède une saveur archaïque. Mais Bach ne s'en tient pas là. Partant du texte latin du choral, et non de sa version en allemand, il réagit sur les mots «Trahe me post te» (Tire-moi après toi), en rendant audible cette aspiration à être entrainé par le Christ. D’où un canon à l'octave entre le soprano et la basse, et un deuxième canon, sur le motif de commentaire, entre l'alto et le ténor. Traitée en strette, la péroraison sur les mots «Tu es l'Alpha et l'Oméga» parait vouloir figurer l'éternité.

«Lobt Gott, ihr Christen, allzu gleich» (Louez Dieu, chrétiens, tous ensemble), BWV 609. Arrivés à la crèche, les bergers adorent le nouveau-né. La joie de la Nativité est confiée aux volutes du commentaire de l'alto et du ténor. L'opposition entre les mouvements descendant et ascendant figure de façon éloquente la venue sur terre du Rédempteur et l'accession à la vie éternelle qu'il est venu apporter.

«Jesu, meine Freude» (Jésus, ma joie), BWV 610. La mélodie de ce choral, devenu très tôt célèbre, est une adaptation d'une très belle chanson d'amour du XVIIe siècle, en mode mineur. Tendresse, peut-être même tristesse sous-jacente dans cette chanson, et dans ce choral, «cantique pour Jésus», qui est aussi chanté à l’article de la mort. Ici, c’est la joie qui prédomine, alors qu'il s'agit de la contemplation du Christ, le «fiancé» mystique, ardemment désiré dans l'angoisse. Pour un chrétien, luthérien en particulier, la Nativité est indissociable de la perspective de la mort, celle du Rédempteur et celle de chacun des fidèles, comme passage vers une vie infiniment plus belle. La joie se teinte ici de gravité.

La mélodie de «Christum wir sollen loben schon» (Nous devons maintenant louer le Christ), BWV 611, avec les paroles de Martin Luther, est adaptée de l'hymne de plain-chant sur la naissance du Christ A solis ortus cardine (De l'extrémité du levant jusqu'aux confins de la terre), remontant au Ve siècle. C'est cette double image de l'Incarnation et de la louange qui se répand dans tout l'univers. Le commentaire superpose donc un motif descendant depuis l'aigu du clavier, figurant l'Incarnation, à un autre confié à la basse et à l'alto, évoquant les rayons du soleil envahissant l'univers. Entre ces deux motifs, la mélodie du choral se fait entendre à l'alto.

«Wir, Christenleut» (Nous, chrétiens, réjouissons-nous), BWV 612 est le dernier des cantiques pour le jour de Noël. La mélodie en remonte au milieu du XVIe siècle. Outre la joie de Noël, et avec elle celle du rachat que vient accomplir le Christ, Bach tient à souligner l'acte de foi qu'énonce aussi ce cantique: «Celui qui se confie à lui et croit fermement ne sera pas perdu.» Le prélude de choral s'achève sur un rythme de gigue joyeuse.
(...]" cité de l'ouvrage de Gilles CANTAGREL „J.S.Bach - L'oeuvre instrumentale“, Éditions Buchet Chastel.

Pour plus de détails sur les différents chorals, voir par exemple cette page en anglais de Wikipedia.

Les restaurations proposées sur cette page proviennent du disque Harmonia Mundi HM 784, des enregistrements appartenant à la deuxième intégrale des oeuvres pour orgue de Johann Sebastian Bach que Lionel ROGG réalisa en 1970 sur l'orgue Silbermann du dôme de Arlesheim. Voici donc...

Johann Sebastian Bach, Chorals BWV 606 à 612 de l'«Orgelbüchlein», le „Petit livre d'orgue“, Lionel Rogg, 1970, orgue Silbermann du dôme de Arlesheim

1. «Vom Himmel hoch, da komm'ich her»      BWV 606  00:51
2. «Vom Himmel kam der Engel Schar»        BWV 607  01:19
3. «In dulci jubilo»                       BWV 608  01:35
4. «Lobt Gott, ihr Christen allzugleich»   BWV 609  00:54
5. «Jesu, meine Freude»                    BWV 610  02:52
6. «Christum wir sollen loben schon»       BWV 611  02:05
7. «Wir Christenleut»                      BWV 612  01:26

Provenance: Harmonia Mundi HM 784

que vous pouvez obtenir en...

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En écoute comme fichier mp3 320 kbps

BWV 606
BWV 607
BWV 608
BWV 609
BWV 610
BWV 611
BWV 612