Ludwig van BEETHOVEN
Sonatine en ut mineur WoO 43a
transcrite pour mandoline et cordes
Jacob THOMAS, mandoline
Orchestre de Chambre de la Radio de Sarre
Karl RISTENPART
L'enregistrement proposé sur cette page date de la fin des années 1950, fait pour la Radio de Sarre resp. le label «Les Discophiles Français». En soliste Jacob THOMAS(*), accompagné par l'«Orchestre de Chambre de la Radio de la Sarre», le tout sous la direction de Karl RISTENPART, dans une transcription de la sonatine pour mandoline et orchestre à cordes, réalisée par le soliste lui-même - l'original pour mandoline et clavecin peut être téléchargé / écouté sur cette page de mon site, dans une interprétation de Maria Scivittaro et Robert Veyron-Lacroix, une comparaison très intéressante!
(*) Au verso de la pochette du disque «Da Camera Magna – SM 93902» fut publiée une courte biographie de Jacob Thomas (portrait ci-dessus à gauche) datant du début des années 1960: "[...] Prof. JACOB THOMAS - 1909 in Bonn geboren - wurde nach fünfjährigem Mandolinenunterricht bei dem Guitarrenbauer Adolf Paulus in Bonn Schüler des Mandolinensolisten Felix Adam in Hannover. Er studierte von 1934 bis 1938 an der Dresdner Musikhochschule bei Jorgo Chartofilax und beendete seine Ausbildung 1938 bei Aldebrando Madami am Conservatorium Santa Cecilia in Rom. Hiernach erhielt er einen Ruf an die städtische Musikhochschule in Sao Paulo, wo er den neu geschaffenen Lehrstuhl für Mandoline übernahm und heute noch tätig ist. In Südamerika wurde Jacob Thomas als Solist, Herausgeber einer Madolinenschule und als Verfasser eigener Kompositionen schnell bekannt. Seit 1952 gibt er auch in Europa regelmässig Konzerte. Er trat 1961 als Solist bei den Berliner Festwochen auf und spielte mit dem Stuttgarter und dem Zürcher Kammerorchester sowie in Salzburg mit der Camerata Academica unter Bernhard Paumgartner. Seine Konzertreisen führten ihm mit Soloabenden bis nach Afrika. Erst kürzlich wurde Professor Jacob Thomas in Anerkennung seiner Verdienste um die Mandolinenmusik und insbesondere auch um die brasilianische Folklore von der brasilianischen Regierung mit dem "Cruzeiro do Sul", dem "Kreuz des Südens", ausgezeichnet.[...]"
Sur cette Sonatine WoO 43a, Carl de NYS écrivait au verso de la pochette du disque «Les Discophiles Français 517 073»:
"[...] oeuvres de jeunesse de Ludwig van Beethoven, également dédiées à la mandoline. Le Dr. Arthur Chitz, qui les découvrit naguère dans les papiers des comtes de Clam-Gallas à Prague, semble presque vouloir excuser leur auteur de les avoir composées («Musique d’agrément, facile, écrit-il, aimable, élégante, et convenant à un instrument qui voulait satisfaire aux plaisirs d’une aristocratie dilettante... »). Pourtant l’une de ces pages - il y a cinq pièces en tout - porte une dédicace à la belle comtesse Joséphine Clary, à qui Beethoven offrit aussi l’air admirable Ah! perfido, dont la sonatine en question cite plusieurs mesures. Alors? Le découvreur n’est-il pas allé un peu loin dans ses jugements?
S’il y a dans ces pages du jeune lion des faiblesses, des complaisances, ce n’est pas dans la partie de mandoline qu’il les faut chercher, mais dans l’accompagnement de piano de la version originale. Le soliste de l’enregistrement, le professeur Jakob Thomas, a bien arrangé les choses en transcrivant cet accompagnement pour orchestre à cordes. On a l’impression qu’il a ainsi donné à ces pages leur vraie perspective sonore; il les a rapprochées des chefs-d’oeuvre du genre, telle la célèbre sérénade du Don Giovanni de Mozart. Sans compter que le mariage des timbres originaux de la mandoline et du pianoforte h’est pas des plus heureux, alors que celui des cordes avec l’instrument soliste est parfait.
Ne boudons pas notre plaisir. N’ajoutons pas à une confusion déjà grande des genres dans le domaine de cette musique en voulant prendre, l’éternelle référence de la pathétique et de l'appassionata... Il y a aussi le plaisir de la musique. Et on peut se demander s’il n’est pas plus utile de faire apparaître un sourire furtif et un peu honteux peut-être sur le visage des contemporains de la «symphonie pour la fin d’un monde» plutôt que de les confronter une nouvelle fois avec leurs angoisses. [...]"
Voici donc...
Ludwig van Beethoven, Sonatine en ut mineur WoO 43a, transcrite pour mandoline et cordes, Jacob Thomas, Mandoline, Orchestre de Chambre de la Radio de Sarre, Karl Ristenpart 06:39
Sonatine en ut mineur WoO 43a