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Nikita MAGALOFF, un portrait fait par ?? publié entre autres dans la revue Radio Actualités du 23 janvier 1942 en page 107, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie
Nikita MAGALOFF, un portrait fait par Photo Schlemmer publié entre autres dans la revue Radio Actualités du 6 septembre 1940 en page 1105, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie et quelques infos
Hans ROSBAUD photographié en 1961 par Erich Auerbach, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie et quelques infos
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Frédéric CHOPIN
Concerto pour piano et orchestre No 2, Op. 21
Nikita MAGALOFF
Grand Orchestre de la Südwestfunk
Hans ROSBAUD
10 octobre 1951, «SWF-Musikstudio», Baden-Baden

Les deux concertos pour piano et orchestre de Frédéric Chopin sont des oeuvres de jeunesse, datant des années 1829-1830, à Varsovie, où ils ont été donnés en première audition. Comme dans les concertos virtuoses typiques de l'époque - par exemple de Johann Nepomuk Hummel ou Stephen Heller, la virtuosité du soliste est toujours au premier plan; l'orchestre se limite largement à une fonction d'accompagnement - en arrière-plan. C'est pour cette raison que plus tard beaucoup ont tenté de rendre l'orchestration plus différenciée et colorée. L'interprétation de Hans Rosbaud montre toutefois qu'il est parfaitement possible de travailler avec l'orchestration d'origine, si les différentes parties instrumentales sont accentuées dans leurs couleurs.

La numérotation des deux oeuvres est dans l'ordre de leur édition; en fait, le concerto en fa mineur, désigné sous le numéro 2, Opus 21, est le premier à avoir été écrit. Dans sa forme, il suit le modèle du «concert brillant», représenté dans les années 1820 par Johann Nepomuk Hummel ou Friedrich Kalkbrenner. Terminé à la fin de l'hiver de 1829, Chopin le donna en première audition publique le 17 mars 1830 au Théâtre National de Varsovie (le 3 mars précédent il l'avait présenté en privé sous la direction du compositeur-violoniste Karol Kurpinski, dans le salon du père de ce dernier). "[...] Le concert se joua à guichets fermés (huit cents personnes, un record pour Chopin) et le succès fut tel qu’on en organisa un second pour le 22 mars. Ces événements marquèrent les premiers succès commerciaux du pianiste Chopin. «Le premier Allegro n’est accessible qu’à quelques-uns», écrivit-il à son ami Tytus Woyciechowski. «Il y eut quelques bravos mais uniquement, je pense, parce qu’ils furent déconcertés - Qu’est-ce que c’est? - et qu’il leur fallut se poser en connaisseurs! L’Adagio et le Rondo firent plus d’effet; on a entendu des cris spontanés.» [...]" cité des notes rédigées par Jeremy Nicholas en 2008 pour Hyperion, publié sur cette page du site d'Hyperion.
Frédéric CHOPIN d'après un dessin de Georges SAND
ark:/12148/btv1b8416482f, Bibliothèque Nationale de France
(cliquer sur la photo pour une vue agrandie, cliquer EN DEHORS de la vue agrandie pour la fermer)
Dans son introduction orchestrale, le premier mouvement - Maestoso - énumére les thèmes "[...] dans un mouvement retenu d'abord, puis énergique, syncopé, avant un court motif énoncé lyriquement par les bois; sur quoi le piano paraît, ardent, fastueux, avec l'exposition du premier thème (qu'il déploie sur cinq octaves). Second thème plus «sentimental», mais virtuosement orné. Très important développement – avec interventions marquées de l'orchestre (davantage que dans le Concerto No 1), qui assurent le dynamisme du discours, la relance des thèmes et diverses modulations: soliste néanmoins très présent, d'un élan virtuose sans relâche; brève conclusion répétant la tête du motif principal. [...]"

Son deuxième mouvement, Larghetto, est - comme le mouvement lent du Premier concerto - une déclaration d'amour secrète à une chanteuse que Chopin adorait, la jeune Konstanze Gladowska: "[...] longue cantilène à l'italienne – dans laquelle on distingue les trois strophes d'un «récitatif» du soliste. Entrée de celui-ci sur quelques mesures d'orchestre cadentielles, qui instaurent un climat d'intimité: limpidité de la confidence amoureuse en de délicates arabesques. Transition vers l'épisode central – deuxième strophe –, d'un caractère passionné, sur le trémolo précipité des cordes et la sombre scansion des basses; interjections plus lumineuses des bois, chaleur et véhémence du piano. Brève péroraison avec les accords introductifs de l'orchestre, sur une lente ascension du soliste en notes perlées [...]"

Le finale, Allegro vivace, est plus dramatique, "[...] quoique conservant l'élégance déliée des inspirations «folkloriques» du musicien. Le premier thème est d'une légèreté valsante; le second thème, mieux affirmé, en scherzando, adopte le rythme caractéristique de la mazurka: Accompagnement des violons «col legno», en quartolets vigoureux. Retour du thème antécédent à travers les ornementations pianistiques. Signal de cors précédant la strette finale, – avec cadence accompagnée du piano (doubles trilles), et ultimes accords dans un allègre fa majeur. [...]" cité du Guide de la musique symphonique, François-René Tranchefort, Fayard.

Nikita MAGALOFF, une photo publiée entre autres sur la pochette du disque LXT 5318
L'enregistrement proposé sur cette page date du 10 octobre 1951, une prise de son faite dans le «Musikstudio» de la SWF à Baden-Baden. En soliste Nikita MAGALOFF, accompagné par le «Grosses Orchester des Südwestfunks», le tout sous la direction de Hans ROSBAUD.
Le «Grand Orchestre de la Südwestfunk» avec son chef Hans ROSBAUD
dans le «Musikstudio» de Baden-Baden, une photo citée de cette page du site de la SWR
Voici donc...

Frédéric Chopin, Concerto pour piano et orchestre No 2 en fa mineur, Op. 21, Nikita Magaloff, Grosses Orchester des Südwestfunks, Hans Rosbaud, 10 octobre 1951, «SWF-Musikstudio», Baden-Baden

   1. Maestoso             13:44 (-> 13:44)
   2. Larghetto            09:34 (-> 23:18)
   3. Allegro vivace       07:37 (-> 30:55)

Radiodiffusion, archives SWR

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   1. Maestoso

   2. Larghetto

   3. Allegro vivace





Nikita MAGALOFF, un portrait fait par ?? publié entre autres
dans la revue Radio Actualités du 23 janvier 1942 en page 107

Nikita MAGALOFF, un portrait fait par Photo SCHLEMMER publié entre autres
dans la revue Radio Actualités du 6 septembre 1940 en page 1105

Hans ROSBAUD photographié par Erich AUERBACH le 17 mars 1961
dirigeant le BBC Symphony Orchestra dans le Petit Renard rusé de Janacek

Hans ROSBAUD photographié par Erich AUERBACH le 17 mars 1961
dirigeant le BBC Symphony Orchestra dans le Petit Renard rusé de Janacek