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Joseph HAYDN
Symphonie No 85 en si bémol majeur, „La Reine
Orchestre philharmonique
de la Radiodiffusion-télévision française
Manuel ROSENTHAL
15 décembre 1958

Pour une courte introduction sur les symphonies No 82 à 87 de Joseph Haydn, le groupe des „Symphonies Parisiennes“, voir cette page de mon site.

Une courte description traduite des notes d'Edward Tatnall CANBY publiées dans le livret de l'album Nonesuch HC-73011

«« Dans cette oeuvre, chaque mouvement est du pur Haydn tardif en termes de style et de puissance - l'influence de Mozart est complètement absorbée dans une expression Haydn exacerbée. Une magnifique introduction lente constitue une porte d'entrée gran­di­lo­quente pour le premier thème vivace, doux et mélodieux, auquel succède le vi­gou­reux tutti. Puis une bizarrerie étonnante: au lieu d'un second thème, nous en­ten­dons une citation presque exacte de la Symphonie „Adieu“ (No 45), ici à la dominante mineure (fa mineur), suivie d'un „second thème“ tardif - en réalité le premier thème une fois de plus, à la manière préférée de Haydn tardif. Le développement saisissant reprend immédiatement le motif de l'„Adieu“ (ce qui indique son importance dans le schéma); le premier thème est ensuite développé de façon presque improvisée, menant à une puissante cadence étendue sur le ré, la médiante - d'où nous glissons facilement vers les notes d'ouverture en si bémol. Après ce long développement, la récapitulation est brève: l'épisode des „Adieux“ est entièrement omis et seules les deux belles ver­sions de l'idée d'ouverture sont entendues, toutes deux dans la tonalité d'origine

Le second mouvement est un véritable allegretto de Haydn (marqué „Romanza“), qui reçoit le traitement complet des variations de Haydn. Ses moitiés symétriques sont traitées, à tour de rôle, par des élaborations mi-humoristiques, mi-sérieuses de la sorte la plus attachante. Une variation médiane en mineur apporte un contraste, ramenant à la mélodie originale avec seulement un doux obbligato de flûte pastorale, comme un chant d'oiseau stylisé, pour la varier. La dernière variation, qui développe largement la mélodie elle-même, conduit à une coda paisible (pas de tempête ni de stress ici).

Le menuet est typique de la fin de Haydn, fort et solide, avec des ornements humoristiques en notes de grâce, et aucune trace des tournures élégantes d'un menuet de Mozart. Le trio est une danse paysanne à l'harmonie simple à dominante tonique - mais sa seconde moitié comprend une transition à la pédale d'une beauté à couper le souffle qui ramène à l'air de la danse elle-même.

Le finale présente l'air de style rondo, désormais attendu, en phrases carrées et fugitives, dont chaque moitié est répétée. C'est la première sonate-rondo que nous ayons rencontrée jusqu'à présent dans ces oeuvres. Après la première idée, la transition et la deuxième section dans la tonalité dominante sont brèves et reviennent rapidement à la tonalité d'origine et au thème d'ouverture, avant qu'il n'y ait un développement (le A B A du rondo-sonate classique). Le développement central (C) doit donc partir de la tonique ou de la tonalité d'origine - et non de la tonalité dominante habituelle de la forme sonate - et est par conséquent plus fort, plus emphatique dans ses changements de tonalité, jusqu'à ce que la tonique semble complètement perdue pour l'oreille. Une soudaine octave doublée accentuée sur le ré majeur (correspondant exactement à celle du développement du premier mouvement) nous ramène rapidement à l'ouverture. La brève deuxième section réapparaît dans la tonalité d'origine, mais il n'y a pas de répétition finale du thème du rondo (qui forme le diagramme A B A C A B), ce qui n'est d'ailleurs pas nécessaire dans ce mouvement parfaitement équilibré. »»

Le surnom „La Reine“ est probablement dû au sous-titre „La Reine de France“ dans la première édition de l'oeuvre chez Imbault. Son origine est probablement que la reine française Marie-Antoinette était protectrice de la série de concerts de la „Loge Olympique“ (et) ou qu'elle aurait particulièrement apprécié la symphonie.

L'enregistrement de cette oeuvre proposé ici provient d'un concert donné le 15 dé­cem­bre 1958 à Paris par l'Orchestre philharmonique de la Radiodiffusion-télévision fran­çaise placé sous la direction de Manuel ROSENTHAL et diffusé en direct, avec au pro­gram­me:

 ➣ Joseph Haydn, Symphonie no. 82
 ➣ Niccolo Paganini, Concerto pour violon No 2, op. 7
 ➣ Joseph Haydn, Symphonie no. 85
 ➣ Nikolai Rimski-Korsakow, Suite de la Nuit de Noël

Joseph Haydn, Symphonie No 85 en si bémol majeur, „La Reine“, Orchestre philharmonique de la Radiodiffusion-télévision française, Manuel Rosenthal, 15 décembre 1958

   1. Adagio - Vivace                  07:43 (-> 07:43)
   2. Romance: allegretto              05:19 (-> 13:02)
   3. Menuetto: allegretto             04:30 (-> 17:32)
   4. Presto                           03:23 (-> 20:55)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Adagio - Vivace


2. Romance: allegretto


3. Menuetto: allegretto


4. Presto