Felix MENDELSSOHN-BARTHOLDY
Capriccio brillant op. 22
Yvonne LORIOD
Grand Orchestre de la Südwestfunk
Hans ROSBAUD
18 décembre 1961, SWF Musikstudio Baden-Baden
Dans la première moitié du dix-neuvième siècle, les pièces de concert pour piano et orchestre en un seul mouvement jouissaient d’une grande popularité. Felix Mendelssohn composa trois oeuvres de ce genre, destinées principalement à des interprétations virtuoses et brillantes dans le cadre de concerts: le Capriccio brillant en si mineur, op. 22 (1832), le Rondo brillant en mi bémol majeur, op. 29 (1834) et la Sérénade et Allegro giojoso en si mineur/ré majeur, op. 43 (1838). C’est surtout dans ce genre que l’on retrouve une tendance généralisée à mettre l’accent sur la virtuosité plutôt que sur le contenu intellectuel – quelque chose que Félix Mendelssohn a essayé de contrer notamment par des moyens structurels.
Félix Mendelssohn termina de composer son Capriccio brillant le 18 mai 1832, lors de son second séjour à Londres. La première audition en fut donnée à Londres le 25 mai suivant lors d'un concert de la Société Philharmonique, bien entendu avec le compositeur au piano.
"[...] Le Capriccio brillant est basé sur une pièce pour piano composée à Munich en 1831 et mise en évidence dans l’introduction lente et cantabile du piano solo avec ses accords arpégés. (C’est en raison de ce «recyclage» que Mendelssohn put prétendre, à trois semaines seulement de la première annoncée, qu’il n’avait pas encore écrit «une seule note» de la pièce.) L’orchestre se joint discrètement au piano – et après une intensification dramatique, l’Andante mène à un Allegro con fuoco qui reprend des méthodes issues de la forme sonate pour apprivoiser et développer des passages éblouissants, des climats étincelants, des rebondissements surprenants (comme la musique de marche utilisée comme thème secondaire) et une écriture virtuose spectaculaire – un esprit pianistique du plus haut calibre, «riche en art et en pensée originale» (Schumann). [...]" cité des notes de Horst A. SCHOLZ publiées en 2018 dans le livret du CD BIS Records BIS-2264.
Le „Grand Orchestre de la Südwestfunk“ avec son chef Hans ROSBAUD dans le «Musikstudio» de Baden-Baden, photo citée d'une page du site de la SWR qui n'est plus disponible sur la toile
Cette rencontre avec Yvonne LORIOD, plus connue comme spécialiste de l'époque moderne, notamment des oeuvres de son époux Olivier Messiaen, est remarquable, et montre l'immense culture musicale qu'elle avait! Le Capriccio brillant perle de ses doigts, comme si elle n'avait jamais joué autre chose que des pièces de virtuose romantique...
