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Recto de la pochette du disque VOX PL 10.450
Verso de la pochette du disque VOX PL 10.450
Étiquette recto du disque VOX PL 10.450
Étiquette verso du disque VOX PL 10.450

Henryk WIENIAWSKI
Concerto pour violon et orchestre No 2 op. 22
Bronislaw GIMPEL
Orchestre Symphonique de la Radio de l'Allemagne du Sud
Rolf REINHARDT, 1956

Recto de la pochette du disque VOX PL 10.450
Sur cette pochette est reproduit un extrait de la célèbre peinture d'Edgar Degas „Femme assise à côté d'un vase de fleurs (Mme Paul Valpinçon), 1865
Traduit des notes de John S. WEISSMANN publiées en 1957 au verso de la pochette du disque VOX PL 10.450, une courte présentation de Henryk Wieniawski et de son deuxième concerto pour violon:

"[...] Malgré les nombreux violonistes éminents de notre époque, l'apogée des virtuoses du violon s'est terminée avec le XIXe siècle Leur public admiratif croyait en effet que les meilleurs joueurs étaient dotés de pouvoirs surnaturels: cela s'appliquait particulièrement au plus ancien d'entre eux, qui était aussi le plus accompli, cet archétype de tous les virtuoses, Niccolo Paganini. Il était le prototype d'un nouveau genre d'interprètes-compositeurs: alors que la musique de leurs prédécesseurs était évaluée selon ses propres mérites, indépendamment de son effet dans la pénitence, la musique de ces derniers, intérieure en soi, était estimée selon les opportunités qu'elle offrait pour la démonstration virtuose. Écrites, dans la plupart des cas, pour l'usage personnel de leurs compositeurs, ces oeuvres ne révèlent que trop fidèlement le portrait musical de leurs créateurs.

Wieniawski était l'un des plus célèbres virtuoses du violon de l'époque de la sensibilité romantique. Ses voyages s'étendaient de Saint-Pétersbourg à la Californie: il n'est donc pas étonnant que son coeur n'ait pas supporté l'effort et qu'il soit mort prématurément à l'âge de 44 ans.

Son Concerto, loin d'être vide et superficiel comme on nous le fait souvent croire, reflète très fidèlement ses larges sympathies émotionnelles, ses extrêmes d'enthou­siasme et d'abattement typiquement polonais, et le tempérament essentiellement romantique de sa personnalité. En effet, les thèmes de l'oeuvre se distinguent, s'il en est, par leur puissance d'expression, leur raffinement harmonique et leur plasticité. Il n'y a rien qu'un goût pointilleux puisse trouver à redire sur les idées musicales elles-mêmes: c'est seulement leur développement ultérieur, ou plutôt leur absence de développement, qui révèle les limites des dons créatifs de Wieniawski. Et pourtant, ce Concerto n'est pas sans mérites musicaux: ses caractéristiques architecturales trahissent un esprit musical en pleine évolution. Wieniawski est manifestement redevable à Liszt de la disposition formelle d'un mouvement continu qui dissimule les trois mouvements habituels du concerto traditionnel.

L'entrée du violon solo dans le premier mouvement est précédée d'un long passage orchestral qui présente, ou fait brièvement allusion, aux thèmes et motifs qui seront abordés. La musique s'ouvre sans aucun préliminaire sur le premier sujet et conduit à l'entrée du violon. L'interprétation du premier thème par ce dernier est accompagnée d'imitations très ingénieuses du premier thème: ce traitement est caractéristique de l'ensemble du concerto. Le solo se termine par un passage mélismatique-figuratif. Les passages suivants sont tous réquisitionnés pour l'instrument solo qui nous divertit jusqu'à un certain éblouissement violonistique; pourtant la musique ne peut se débarrasser de la configuration caractéristique du thème principal, sauf pour les progressions d'accords requises par les modulations. Un déchaînement dramatique de l'orchestre et du violon solo précède la préparation du deuxième sujet: éloquemment lyrique, il met en scène les sons les plus chauds et les plus séduisants du violon. La tonalité ici est fa majeur, tout comme la conclusion du violon solo à laquelle nous arrivons après des digressions épisodiques de caractère virtuose et à travers des tonalités étroitement liées. Il convient de noter qu'il n'y a pas de reprise proprement dite, mais seulement des références fugitives à des motifs du premier sujet. La transition du premier au deuxième mouvement est un interlude orchestral prolongé, dont les principales étapes sont en sol mineur, fa majeur et do mineur. L'argument lui-même est basé sur des fragments caractéristiques du thème d'ouverture qui se prolonge par un passage mélismatique sur le fa soutenu de la basse, préparant l'ambiance de la Romance suivante.

Celle-ci est relativement courte et contient trois sections, dont la troisième est une reprise élaborée de la première, tandis que les accents passionnés de la partie centrale offrent un contraste approprié aux énoncés lyriques et rêveurs de la première.

Le troisième mouvement s'ouvre sur une cadence rhapsodique et mélismatique du violon solo, soutenue par des exclamations de l'orchestre. Le sujet principal, capricieux, d'une brillance éblouissante et d'un dynamisme impétueux, aurait été inspiré par la musique hongroise: mais si sa saveur n'est pas immédiatement reconnue ici, elle saute aux oreilles dans le deuxième sujet en ré majeur. L'interlude orchestral qui suit le premier thème débouche sur un épisode reprenant le matériau du premier mouvement: ici cependant, le support harmonique parvient à ajouter une touche de rhétorique à son expression essentiellement lyrique. Après un épisode de figurations virtuoses de doubles croches, nous arrivons au deuxième sujet. La reprise thématique du premier sujet s'effectue sur une cadence interrompue, et après des épisodes de sentiment passionné et de démonstration brillante, utilisant des motifs des premier et deuxième sujets, la coda revient à l'épisode hongrois, concluant le concerto sur une note de virtuosité exubérante.
[...]"

Bronislaw GIMPEL, 17 septembre 1952, photographe SCHRØDER, une photo citée de la page https://digitaltmuseum.no/021017239536/fiolinist-bronislaw-gimpel du Sverresborg Trøndelag Folkemuseum
Bronislaw GIMPEL, 17 septembre 1952, photographe SCHRØDER,
une photo citée de cette page du Sverresborg Trøndelag Folkemuseum
Dans cet enregistrement avec Bronislaw GIMPEL en soliste, Rolf REINHARDT dirige l'Orchestre Symphonique de la Radio de l'Allemagne du Sud.

Voici donc...

Henryk Wieniawski, Concerto pour violon et orchestre No 2 en ré mineur, op. 22, Bronislaw Gimpel, Orchestre Symphonique de la Radio de l'Allemagne du Sud (Sinfonieorchester des Süddeutschen Rundfunks), Rolf Reinhardt, 1956

   1. Allegro moderato                             (-> 10:06:440)
   2. Romance. Andante non troppo            15:21 (-> 15:21)
   3. Allegro con fuoco - Allegro moderato   05:43 (-> 21:04)

Provenance: VOX PL 10.450

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En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Allegro moderato, 2. Romance. Andante non troppo
3. Allegro con fuoco - Allegro moderato