En 1963, avec son Orchestre de chambre de Zurich, Edmond de STOUTZ enregistra quatre oeuvres de Tomaso ALBINONI, Giuseppe TARTINI, Francesco GEMINIANI et Pietro LOCATELLI. Le tout fut à l'origine publié sur le disque Amadeo AVRS 6303, puis réédité - entre autres - sur ce disque Vanguard SRV 212 SD:
Sur la première de ces 4 oeuvres, la Sonata a cinque en sol mineur, Op. 2 No. 6, de Tomaso Albinoni, une courte présentation traduite et adaptée des notes d'Alfons UEBELHÖR publiées au verso de la pochette de ce disque Vanguard SRV 212 SD:
«« Tommaso Albinoni (1671-1750) - fils d'un marchand de papier aisé de Venise - se décrivait lui-même avec humour comme un dilettante vénitien parce qu'il n'avait pas besoin de (faire) jouer ses oeuvres pour gagner sa vie; il fut néanmoins un compositeur magistral et travailla inlassablement dans cet art. La grande demande de cette époque à Venise concernait les opéras, afin de pouvoir remplir les seize théâtres de la ville. Sur les 358 opéras produits à Venise entre 1637, date d'ouverture du premier théâtre, et 1700, Albinoni en composa près de cinquante. Il fut également un compositeur inventif et novateur dans les formes instrumentales, reprenant le flambeau de Corelli et s'engageant dans une voie qui sera développée par Vivaldi. J.S. Bach étudia ses oeuvres et en transcrivit certaines.
Les «Sinfonie e Concerti a cinque, due Violini, Alto, Tenore, Violoncello e Basso» d'Albinoni, composées de six sonates (sinfonie) et concertos pour cordes et basse continue, furent publiées en 1707. Les sonates suivent le schéma en quatre mouvements de la sonate d'église de Corelli, lent-vif-lent-vif, les mouvements rapides étant en texture fugace et les mouvements lents utilisant des procédés d'imitation. Cependant, comme on peut le constater dans la magnifique oeuvre en sol mineur de cet enregistrement, Tartini développe son style et modifie la forme Corelli. L'Adagio initial, avec ses phrases touchantes, est court et mène à un Allegro fort et très contrapuntique. Suit un “vrai“ mouvement lent, un Grave calme et charmant dans sa mélodie. Un Allegro contrapuntique à trois temps offre un final exaltant. Dans son style, Albinoni s'oriente vers la forme plus dramatique en trois mouvements.
»»
Tomaso Albinoni, Sonata a cinque en sol mineur, Op. 2 No. 6 (*), Orchestre de Chambre de Zurich, Edmond de Stoutz, 1963
1. Adagio 01:58 (-> 01:58)
