Charles GOUNOD
Valse «Ainsi que la brise légère» du 2e acte de Faust
version orchestrale
a) Nordwestdeutsche Philharmonie
octobre 1954, Rudolf-Oetker-Halle, Bielefeld
Imperial ILP 110
b) Orchestre de la Radiodiffusion Allemande
c) Frédéric CHOPIN, Valse-minute Op. 64 No 1
Orchestre de la Radiodiffusion Allemande
Wilhelm SCHÜCHTER
Trianon ETC 4115
Charles Gounod composa son opéra „Faust“ entre 1839 - cette année là il part pour la Villa Médicis à Rome, emportant avec lui l’oeuvre de Goethe et songeant déjà à l’opéra qu'il va composer - et 1859, sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré, d’après la pièce éponyme de Goethe. Il fut donné en première audition le 19 mars 1859 au Théâtre-Lyrique à Paris, dans sa version avec dialogues parlés. Gounod retravailla ensuite sa partition, transforma les dialogues en récitatifs, ajouta un ballet au début du Ve acte, la fameuse scène de „La Nuit de Walpurgis“. Cette version avec récitatifs fut donnée en première audition le 3 mars 1869 à l’Opéra de Paris.
Chez Gounod, l'intrigue se concentre davantage sur l'histoire d'amour entre Faust et Marguerite, privilégiant le personnage de Marguerite, et perd en grande partie sa dimension philosophique. C'est pourquoi en allemand on lui préfère le titre de «Margarethe» ou «Gretchen».
Le second acte se déroule au coeur d’une fête en ville. Dans la célèbre valse de la 5e scène, „Ainsi que la brise légère“, rapide et énergique, les étudiants et les jeunes filles arrivent sur la scène, précédés par des joueurs de violon et suivis par les bourgeois, Faust, Méphistophélès et les villageois sont entraînés dans le tourbillon de cette valse, où apparait Marguerite - sa première rencontre avec Faust.
Recto de la pochette du disque Imperial ILP 110 (cliquer sur la photo pour une vue agrandie, cliquer EN DEHORS de la vue agrandie pour la fermer)
Wilhelm SCHÜCHTER enregistra cette valse, ainsi que trois autres courtes pièces (*), pour le disque Imperial ILP 110 (sous-label de la «Electrola Gesellschaft m.b.H.»), avec la «Nordwestdeutsche Philharmonie» de Herford, dont il fut le chef titulaire de 1953 à 1955.
Pour ce disque, Wilhelm Schüchter a choisi la version purement orchestrale de cette valse. L'enregistrement provient de la collection de Harry Schultz / Theatersammlung Dortmund, qui a numérisé lui-même ses deux disques („Imperial ILP 110“ et „La voce del padrone QIM 6373“): je le remercie pour sa grande générosité. Disque et transfert sont en excellent état: il n'y a presque pas été necessaire de le restaurer.
Wilhelm Schüchter a également enregistré cette valse avec un „Orchestre de la Radiodiffusion Allemande“, l'enregistrement est paru - entre autres - sur ce 45 tours Trianon:
Recto de la pochette du 45 tours Trianon ETC 4115 (cliquer sur la photo pour une vue agrandie, cliquer EN DEHORS de la vue agrandie pour la fermer)
Je n'ai pas encore pu trouver quand cet enregistrement a été fait. Le catalogue de la Bibliothèque Nationale française - qui est le dépôt légal de ce qui est publié en France - indique 1961 comme année de publication.
J'ai d'abord pensé que cet „Orchestre de la Radiodiffusion Allemande“ est l'Orchestre Symphonique de la NDR (que Wilhelm Schüchter a beaucoup dirigé, surtout dans les années d'après-guerre), mais... je me demande s'il ne s'agit pas simplement de l'enregistrement fait avec la Nordwestdeutsche Philharmonie, le nom de l'orchestre ayant été changé pour des raisons contractuelles ou semblables?! Les deux enregistrements sont en effet quasi-identiques! Ce ne serait pas la première fois, on trouve assez souvent de tels cas dans ces années 1950-1960...
Étiquette recto du du 45 tours Trianon ETC 4115
Et en prime, la valse se trouvant au début du verso de ce 45 tours Trianon ETC 4115, la Valse Minute de Frédéric Chopin...
Écrite et publiée vers 1846/1847, la Valse Op. 64 No 1, dédicacée «à Madame la Comtesse Delphine Potocka» - fut nommée par le compositeur la «Valse du petit chien»: le chien en question était «Marquis», le chien de George Sand, son amie. Le compositeur et le chien s'étaient pris d'affection l'un pour l'autre, Chopin le mentionne dans plusieurs de ses lettres. Avec cette valse il cherchait à décrire le manège du petit chien essayant d'attraper sa queue en tournant comme une toupie. "[...] L'impulsion de cette danse légère, brillante et volubile ne se ralentit jamais. Elle est d'ailleurs accentuée par les quatres mesures d'introduction qui, selon l'expression de Chopin, devraient être dévidées «comme une pelote», - dont le véritable mouvement n'étant donné qu'à la cinquième mesure, lorsque la basse fait son entrée. C'est par un trait fulgurant de petites notes en triolets que prend fin ce mouvement radieux.[...]" cité de l'ouvrage de François-René Tranchefort, Guide de la musique de piano et de clavecin
L'autre surnom plus répandu - «Valse Minute» - n'est par contre pas de Chopin: il vient d'un de ses éditeurs, Breitkopf & Härtel, qui trouvait l'oeuvre courte, minuscule, comparable à une miniature, donc que l'on aurait pu jouer en une minute.
Étiquette verso du du 45 tours Trianon ETC 4115
Voici donc...
Charles Gounod, Valse «Ainsi que la brise légère» du 2e acte de Faust
Tempo di valse (05:05)
a) Nordwestdeutsche Philharmonie, Wilhelm Schüchter, octobre 1954, Rudolf-Oetker-Halle, Bielefeld
b) Orchestre de la Radiodiffusion Allemande, Wilhelm Schüchter
c) Frédéric Chopin, Valse-minute Op. 64 No 1, Orchestre de la Radiodiffusion Allemande, Wilhelm Schüchter, Trianon ETC 4115
Molto vivace (01:56)
Provenance: Imperial ILP 110 resp. Trianon ETC 4115