Joseph HAYDN
Symphonie No 90 en ut majeur, HOB I:90
Orchestre symphonique de Vienne
Laszlo SOMOGY
juin 1963, Salle Mozart du «Wiener Konzerthaus»
La composition de cette symphonie est datée de 1788, elle fut écrite pour une flûte, deux hautbois, deux bassons, deux cors en ut alto, ou deux trompettes (Andreas Friesenhagen: Sinfonien 1787 – 1789. In: Joseph Haydn-Institut Köln (Hrsg.): Joseph Haydn Werke. Reihe I, Band 14. G. Henle-Verlag, München 2010, Seite IX), timbales, continuo (clavecin) et cordes.
Dans le dernier mouvement elle a une petite particularité, une fausse fin, une plaisanterie bien haydnienne - un piège habile pour un public trop pressé d’applaudir: "[...] Quant au finale Allegro assai, c'est une forme sonate monothématique dont le thème aurait aussi bien pu introduire un rondo. Aux mesures 164-168, une forte cadence parfaite semble indiquer la fin de la symphonie. Mais, après quatre mesures de silence, le thème apparaît en ré bémol majeur aux premiers violons, auxquels répond de façon narquoise un hautbois solo; ce qui introduit une vaste coda de soixante-dix mesures. [...]" Guide de la musique symphonique réalisé sous la direction de François-René Tranchefort, Fayard 1986, ISBN 978-2-213-64075-4
À Eszterhaza, Haydn joua l'oeuvre avec cors en ut alto, et à Londres, en 1791, avec trompettes et, sans doute, cors basso.
Cette symphonie est la première de trois compositions dédiées au comte d’Ogny et écrites à l'intention du grand orchestre parisien de la „Loge Olympique“ - pour lequel Haydn avait composé ses symphonies „parisiennes“. Elle est également "[...] la dernière d’une longue série de symphonies solennelles en ut majeur, avec trompettes et tambours (et très souvent, comme c’est le cas ici, avec des cors en do élevé - do alto - un octave plus haut que le diapason normal). Toutes ces symphonies en ut majeur étaient des oeuvres plutôt formelles; ce formalisme était sans doute lié a l’occasion précise pour laquelle elles avaient été composées: couronnements, festivités marquant des noces princières, intronisation d’un abbé ou d’un archevêque, ou toute autre célébration semblable. Même le Menuet de cette symphonie est cérémonieux dans sa forme, comme pour souligner ses origines françaises et évoquer la pompe de Versailles. [...]" H.C.Robbins Landon (traduction de Marielle Ostendorf), 1995
Une très courte description:
"[...] Une introduction Adagio conduit à l'Allegro assai initial bâti autour de deux thèmes. On remarquera la place importante qu'y occupent la flûte et le hautbois. Le deuxième mouvement, Andante, est conçu en forme de doubles variations. Le thème est suivi de cinq épisodes, qui alternent les tonalités de fa majeur et fa mineur, puis d'une coda. [...] le Menuet se caractérise par son port assez altier. L'oeuvre s'achève sur un Allegro assai de caractère monothématique dont on soulignera la longueur peu courante de la coda. [...]" cité d'un texte de Frédéric Castello publié en 1995 chez Naxos, CD 8.550770
En juin 1963, dans la Salle Mozart du «Wiener Konzerthaus» pour le label Westminster, Laszlo SOMOGYI enregistra les symphonies No 89 et No 90 de Joseph Haydn avec l'Orchestre Symphonique de Vienne. Elles furent publiées peu après sur le disque Westminster WST-17043.
Voici donc...
Joseph Haydn, Symphonie No 90 en ut majeur, HOB I:90, Orchestre symphonique de Vienne, Laszlo Somogy, juin 1963, Salle Mozart du «Wiener Konzerthaus»
1. Adagio - Allegro assai 06:57 (-> 06:57)
2. Andante 08:29 (-> 15:26)
3. Menuet 05:45 (-> 21:11)
4. Finale: Allegro assai 04:41 (-> 25:52)
Provenance: Westminster WST-17043
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