Felix MENDELSSOHN-BARTHOLDY
Concerto pour deux piano et orchestre MWV O 5
Orazio FRUGONI, Eduard MRAZEK
Orchestre Pro Musica de Vienne
Hans SWAROWSKY
publié en mars 1954
Le Concerto pour deux pianos et orchestre en mi majeur, MWV O 5, fut écrit par Felix Mendelssohn entre le 13 septembre et le 17 octobre 1823 - il était alors âgé de 14 ans. Il fut joué pour la première fois le 7 décembre suivant par le compositeur et sa soeur Fanny, lors des „dimanches musicaux“ que leur père Abraham organisait à son domicile de Berlin. Y participaient aussi bien des amateurs que des membres de l'orchestre de la Cour. La première audition publique ne fut donnée qu'au début juillet 1829 à Londres, avec Felix Mendelssohn et Ignaz Moscheles aux pianos.
Considérée comme immature par le compositeur, l'oeuvre resta inédite de son vivant, bien que Felix Mendelssohn l'ait considérablement révisée, peut-être une décennie après sa création, et c'est sous cette forme que la «Leipziger Ausgabe der Werke Felix Mendelssohn Bartholdy» l'a publiée en 1960.
"[...] Pour ce concerto, Mendelssohn n'avait toutefois pas uniquement fait appel aux grands maitres du passé (surtout Mozart et son double concerto KV 365 écrit pour lui-même et sa soeur Nannerl); il s'était également, après avoir fait la connaissance du pianiste et compositeur Ignaz Moscheles, penché sur le brillant style viennois qui conquérait alors les salles de concerts. Le jeune homme composa donc ce remarquable double concerto dons l'esprit de son temps. Il y allie déjà une maîtrise de la forme classique à un élan romantique.
Le premier mouvement s'élance sur un Allegro vivace animé. Plusieurs passages respirent l'esprit de la musique pour piano de Carl Maria von Weber et des concertos pour piano du pianiste-poête irlandais John Field. Néanmoins, le ton très adulte et très personnel de la musique donne à l'oeuvre, dès le départ, un caractère individuel. Les deux parties de piano sont étroitement liées, si bien que l'on a l'impression à plusieurs endroits qu'un seul interprète est à l'ouvrage. L'imbrication entre les parties des solistes et l'orchestre témoigne d'une étude approfondie d'oeuvres similaires.
Les nombreuses ornamentations dans le mouvement médian en ut majeur respirent l'esprit du Bel Canto italien, qui plus tard devait également impressionner Frédéric Chopin. Partout, le compositeur peaufine les détails, étonne par ses tournures harmoniques et sa profusion incroyable de trouvailles mélodiques.
Au finale, l'auteur revient au brio initial, propose un élan fougueux et élégant qui culminera dans la strette conclusive. [...]" cité des notes de Mathias CORVIN - dans une traduction de Sophie LIWSZYC - publiées en 2010 dans le livret du CD CPO 777 463-2.
Cet orchestre nommé «Pro Musica Symphony, Vienna»... C'est un nom générique que l'on retrouve assez souvent dans les enregistrements de Hans SWAROWSKY - et d'autres chefs d'orchestre - des années 1950-1960 - il devrait s'agir généralement d'une formation de l'Orchestre Symphonique de Vienne. Sur les pochettes de certaines rééditions - par exemple la pochette Turnabout TV 34155 -, il est d'ailleurs explicitement nommé «Wiener Symphoniker».
Voici donc...
Felix Mendelssohn-Bartholdy, Concerto pour deux piano et orchestre en mi majeur, MWV O 5, Orazio FRUGONI, Eduard MRAZEK, Orchestre Pro Musica de Vienne, Hans SWAROWSKY, publié en mars 1954