Franz SCHUBERT
Symphonie No 7 en si mineur, D 759, dite "inachevée"
Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester
Georg SOLTI
16 février 1968
La symphonie No 7 de Franz Schubert, D 759 - No 8 dans l'ancienne numérotation -, symphonie dite "inachevée" composée en 1822... Un troisième mouvement - le schéma d'un Scherzo - n'a été qu'esquissé par Franz Schubert, seulement neuf mesures furent orchestrées.
Aujourd'hui encore on se sait pas exactement pourquoi Franz Schubert n'a pas achevé cette symphonie, ou bien s'il la considérait en fait comme achevée, bien que n'ayant que deux mouvements entièrement orchestrés.
"[...] Qu’il considérât ces deux mouvements achevés comme une oeuvre formant un tout, c’est ce que prouve le fait qu’il dédia la partition à la Société musicale de Styrie. Le directeur artistique de cette dernière, Anselm Hüttenbrenner, laissa cependant cette oeuvre de côté et ce n’est qu’en 1865 (*), qu’elle fut jouée sous la direction de Johann Herbeck avec l’orchestre de la «Société des amis de la musique».[...]" Heinz BECKER.
(*) le 17 décembre 1865, dans les «Redouten-Sälen» du «Wiener Hofburg»".
Franz SCHUBERT vu par Gustav KLIMT en 1899
Une courte description citée du texte de Heinz Becker, traduction de Daniel Henry, publié en 1979 au verso de la pochette du disque DG 2531 124:
"[...] Le premier mouvement surtout a posé beaucoup d’énigmes aux analystes bien que Schubert se conforme tout à fait aux règles sur le plan formel. Il a choisi pour les deux thèmes un contraste qui concerne plus le mètre que le contenu: le thème principal noté dans une mesure à 3/4 est disposé dans une latente mesure à 6/8, et ce n’est que le thème secondaire, un thème de Ländler, qui réalise également intérieurement la mesure à 3/4 notée. Les soudains battements sforzato après une pause générale sont également énigmatiques et ont donné lieu à des interprétations riches en imagination. On a fait aussi appel pour des essais d’interprétation et à la recherche d’un «programme» à un récit de rêve que Schubert avait rédigé par écrit. L’auditeur n’a pas besoin d’explications très détaillées pour s’apercevoir que, dans cette symphonie, Schubert a exprimé en musique son vague à l’âme tout en créant des tableaux empreints d’une lumineuse gaieté.
Le deuxième mouvement est construit dans une forme lied bipartite, la reprise de la deuxième partie se présentant à l’encontre des règles dans la sous-dominante du thème principal. Eduard Hanslick consacra à cette composition une critique enthousiaste et la rangea parmi les «plus belles oeuvres instrumentales» de Schubert. [...]"
L'Orchestre symphonique de la Radio de Cologne
dans la grande salle de la Maison de la Radio, une vue prise depuis la régie
Dans cette prise de son datant du 16 février 1968, l'Orchestre symphonique de la Radio de Cologne (Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester) est dirigé par Georg SOLTI, à cette époque directeur musical du Royal Opera House de Covent Garden (1961-1971), puis chef principal de l'Orchestre symphonique de Chicago (1969 - 1991).
Ce 16 février 1968, la symphonie inachevée de Franz Schubert ouvrait le concert, qui se poursuivait avec la Suite Hary Janos de Zoltan Kodaly et - en seconde partie - la 2e symphonie de Johannes Brahms.
Voici donc...
Franz Schubert, Symphonie No 7 en si mineur, D 759, dite "inachevée", Koelner Rundfunk-Sinfonie-Orchester, Georg Solti, 16 février 1968
1. Allegro moderato 11:45 (-> 11:45)
2. Andante con moto (Allegro) 12:43 (-> 24:28)
Provenance: Radiodiffusion, Archives WDR resp. ARD
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