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Richard STRAUSS
Concerto pour cor et orchestre No 1, op. 11, TrV 117
Dennis BRAIN
Orchestre Symphonique de la BBC
Sir Adrian BOULT
18 mars 1956, Royal Festival Hall, Londres

C'est probablement le jeu de son père Franz Strauss - corniste très réputé, 1er cor de la «Münchner Hofkapelle», que Hans von Bülow nommait le „Joachim du cor“ en ré­fé­ren­ce au célèbre violoniste - qui donna au jeune Richard Strauss ses premières im­pres­sions musicales de cet instrument. L'idéal de son père était les classiques et leurs successeurs - Haydn, Mozart, Beethoven, éventuellement Mendelssohn, et plus tard Brahms. Il était par contre extrêmement critique, voire hostile, envers la „nouvelle école allemande“ et ses protagonistes Wagner et Liszt. Mais en tant que membre de l'Orchestre de la Cour, il devait participer aux premières de Wagner à Munich sous la direction de Hans von Bülow („Tristan“ et „Les Maîtres-Chanteurs“) et plus tard, à la demande du chef d'orchestre Hermann Levi, même à l'orchestre du festival de Bayreuth pour le „Parsifal“. C'est ainsi qu'en 1882 à Bayreuth il joua certes à contrecoeur, mais - à la satisfaction de Wagner - de manière magistrale.

Franz Strauss essaya d'influencer et d'éduquer le jeune Richard, qu'il reconnut bientôt comme étant très doué. Il trouva d'abord les professeurs adéquats et, comme en témoignent les premières compositions de son fils, il eut du succès. Les premières oeuvres du jeune génie s'inscrivirent d'abord dans le cadre classique imposé, mais elles parvenaient déjà à le remplir avec virtuosité. Rien ne laissait encore présager que Richard Strauss poursuivrait au XXe siècle, avec ses poèmes symphoniques et ses opéras, l'école néo-allemande tant détestée par son père.

Richard et Franz STRAUSS vers 1901
Richard et Franz STRAUSS vers 1901, photographe ??
Ce premier concerto pour cor, encore loin des aventures de Don Juan, des joyeuses farces de Till Eulenspiegel, des extases de Salomé et d'Elektra ou de la valse ambiguë d'Ochs von Lerchenau, est un très bel exemple du Richard Strauss des débuts. D'abord composé en 1882 dans une version avec accompagnement de piano, il fut orchestré - et édité - un peu plus tard comme opus 11. C'était le cadeau d'anniversaire du bachelier Strauss à son père vénéré, qui fut très satisfait de cette pièce de musique fraîche, conçue et élaborée dans un style et une forme sûres. Ce n'est toutefois pas Franz Strauss qui en donna la première audition publique, mais le corniste Gustav Leinhos en 1885 à Meiningen, avec l'Orchestre de la Cour sous la direction de son chef Hans von Bülow. C'est là que le jeune Richard Strauss fut pris sous l'aile du Chef d'Orchestre de la Cour, en reçut son enseignement en direction et put faire ses premières expériences au pupitre avec les «Meininger», l'un des meilleurs orchestres de l'époque.

À l'époque du Concerto pour cor op. 11, Richard Strauss n'était plus un néophyte. Trois ans auparavant, il avait déjà composé son premier concerto soliste d'envergure - le Concerto pour violon op. 8 - avant de connaître nombre de succès en Allemagne et à l'étranger pour sa Suite pour 13 vents en si bémol majeur op. 4 et sa Symphonie no. 2 en fa mineur op. 12; en outre, plusieurs de ses oeuvres avaient déjà été publiées. L'oeuvre est incontournable pour les virtuoses du cor: conçue pour cor de chasse, prédécesseur dépourvu de pistons du cor moderne, elle assure aux solistes de nombreuses occasions de démontrer l'étendue de leur panache musical et technique. D'abord composée, en 1882, dans une version avec accompagnement de piano, elle fut orchestrée et éditée un peu plus tard. C'était le cadeau d'anniversaire du bachelier Richard Strauss à son père vénéré, qui fut très satisfait de cette pièce de musique fraîche, conçue et élaborée dans un style et une forme sûres.

Ce véritable joyau atteste du niveau d'évolution de Richard Strauss, alors âgé de 19 ans, et se distingue bien entendu de ses futurs opéras et poèmes symphoniques - encore loin des aventures de Don Juan, des joyeuses farces de Till Eulenspiegel, des extases de Salomé et d'Elektra ou de la valse ambiguë d'Ochs von Lerchenau. Sa forme est certes tripartite (allegro - andante - rondo. allegro), mais d'une seule pièce, les différentes parties s'enchaînant sans pauses. Il est facile de reconnaître les influences stylistiques de Félix Mendelssohn et de Carl Maria von Weber, mais la main du futur maître de la palette orchestrale se fait déjà sentir dans l'orchestration et le choix des timbres. Le concerto se termine par une strette sereine dans laquelle, à la fin, le cor retrouve le début et ne fait plus que parcourir la triade.

Lors d'un concert donné le 18 mars 1956 au Royal Festival Hall de Londres, Sir Adrian BOULT dirigeait l'Orchestre Symphonique de la BBC, avec Dennis BRAIN en soliste dans le Concerto pour cor et orchestre No 1, op. 11, TrV 117, de Richard STRAUSS:

      ➣   Allegro              -> 04:44:400
      ➣   Andante              -> 08:44:300
      ➣   Rondo. Allegro       -> 13:32

Provenance: Radiodiffusion

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Allegro - Andante - Rondo. Allegro